Deux ans avant le retentissant essai La société de consommation (1970), le sociologue Jean Baudrillard posait les premiers jalons d’une analyse inédite sur la place nouvelle que les objets occupent dans l’univers domestique des consommateurs, dans un ouvrage intitulé Le système des objets (1968), dont l’analyse s’avère être toujours d’actualité, dans un monde de plus en plus envahi par des biens matériels et des considérations matérialistes.
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"TRUST" (2012), ou comment Internet peut devenir un outil de prédation sexuelle redoutablement efficace.
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LA PERSONNALITE URBAINE
Voici un texte important analysant les spécificités du citadin et de la mentalité urbaine. Il date de 1938 et émane de Louis WIRTH, l'un des sociologues les plus éminents de l'Ecole de Chicago.
Chicago
Signe type : les citadins se rencontrent dans des rôles fortement segmentaires. Ils dépendent assurément de plus de monde que les ruraux pour satisfaire leurs besoins vitaux et sont ainsi associés à plus de groupes organisés, mais ils sont moins dépendants de personnalités particulières, et leur dépendance vis-à-vis des autres limitée à un aspect très parcellisé du système d’activités d’autrui.
INDIVIDU ET SOCIETE : ETRE SOI AVEC LES AUTRES
Annah Arendt (1906-1975)
1 : Etre « soi » en société
« Etre un homme, c’est être parmi les hommes » affirmait la philosophe Hannah ARENDT. Etre ainsi l’auteur de ses actes ne signifierait pas pour autant de maîtriser la détermination de son destin individuel, car nous n’agissons jamais seuls au monde et les tenants et aboutissants de nos actions se situent toujours dans une perspective collective : celle d’une société donnée dans laquelle nous grandissons et évoluons, à une époque déterminée de son histoire.
LA MONDIALISATION DU SPORT ET SES ENJEUX
Dans son ouvrage intitulé Le sport barbare, critique d’un fléau barbare (Editions Michalon, 2008), Marc Perelman, professeur d’esthétique à l’Université Paris X-Nanterre se livre à une critique en règle du sport, devenu une véritable « religion » depuis près d’un demi-siècle, au point d’y déceler un danger de fascisation des esprits, d’où ce titre en forme de provocation. Le terme de « religion » revient en effet depuis fort longtemps dans les publications des observateurs du phénomène sportif, depuis que le philosophe français Gustave Thibon avait regretté que le sport soit devenu « une religion qui a trop de croyants et peu de pratiquants »….
Mais le propos de Marc Perelman est tout autre. Au chapitre consacré à la mondialisation par le sport (pp.23-34), l’auteur, s’inspirant des thèses exprimées par l’économiste américain Ernest Mandel dans son Traité d’économie marxiste (1962-1969 http://bataillesocialiste.wordpress.com/2008/12/03/a-propos-du-traite-deconomie-marxiste-de-mandel-mattick-1969/), analyse la mondialisation sous l’angle du sport et ses conclusions éclairent d’un jour nouveau l’emprise qu’exerce le sport au plus profond de nos sociétés.
L'athlète-marchandise
M.Perelman s’attache tout d’abord à définir la marchandisation du sport par celle de l’athlète-marchandise, dont les exploits donnent lieu à des transactions d’un montant ahurissant, les records affichés par le Mercato (marché des footballeurs professionnels) depuis plusieurs années en disant long sur l’inflation des prix des footballeurs internationaux, les tarifs semblant ignorer superbement la crise financière actuelle.