L’association « musique hors champs » propose un concert consacré à la compositrice italienne Giulia Recli (1890-1970) et au compositeur Ildebrando Pizzetti (1880-1968) qui s’inscrivent dans la démarche du renouveau de la musique italienne préconisé par Alfredo Casella.
Celui-ci, à l’occasion de conférences données à Paris dans les années 1910 à la sorbonne déplorait que l’image donnée par la musique italienne à l’étranger se limite à la seule production d’opéra. Il encourage donc ses collègues compositeurs à développer la production de musique de chambre et symphonique et suivre la démarche harmonique inaugurée par Debussy et généralement de s’intéresser aux nouveautés stylistiques développées par les autres pays européennes telle la polytonalité, le dodécaphonisme, le modalisme.
Ce renouveau italien se manifeste donc par une grande diversité stylistique illustrée par bon nombre de compositeurs dont ildebrando Pizzetti et Giulia Recli. Cette dernière élève de Pizzetti et du grand chef Victor de Sabata s’est illustré dans la musique symphonique et de chambre avec un style qui sans renier le passé sait distiller dans sa musique des tournures harmoniques subtiles. Pizzetti quant à lui se montre plus novateur dans son écriture dans l’esprit de la polytonalité et du modalisme.
Au Regard du Cygne
Samedi 28 janvier 2023
19h30
210, rue de Belleville 75020 Paris
Libre participation aux frais
Programme
Voici un concert proposé par l'association "Musique hors champs" dont la pertinence est de mettre en lumière un aspect la francophonie Brésilienne.
https://www.facebook.com/Yves.Guerrini.IAD.FRANCE/posts/125748523548448
Le Salon de 1824 consacra officiellement le mouvement Romantique en peinture avec notamment Géricault et les Massacres de Scio de Delacroix. Un tableau fit également sensation, c'est Le Massacre des Innocents de Léon Cogniet (1794-1880), grande toile de 2,61m X 2,28m aujourd'hui conservée au Musée des Beaux Arts de Rennes.
Léon Cogniet, Le Massacre des Innocents, 1824, Rennes, Musée des Beaux Arts
Ce peintre, auteur du célèbre portrait de Champollion, est aujourd'hui moins connu que de son vivant. Mais il a légué ce chef-d'oeuvre d'émotion et de modernité à la postérité. Habituellement (sauf chez la toile de Poussin de 1625 du Musée Condé de Chantilly), l'épisode de l'Évangile de Saint-Matthieu du Massacre des Innocents, faisait l'objet de compositions tumultueuses mêlant des mères désespérées tentant d'arrêter des soldats en furie en train d'assassiner les enfants de moins de 2 ans nés à Bethléem, exécutant l'ordre funeste du roi Hérode. C'était l'occasion pour les peintres de faire la démonstration de leur virtuosité, comme le prouve la toile de Rubens de 1638.
Pierre-Paul Rubens, Le massacre des Innocents, 1638, Munich, Alte Pinacotek.
Guido Reni, Le massacre des Innocents, 1611, Bologne, Pinacothèque Nationale
Nicolas Poussin, Le massacre des innocents, 1625 ou 1629, Chantilly, Musée Condé.
Même si le tableau de Guido Reni de 1611 demeure le plus réussi esthétiquement parlant, et celui de Poussin le plus universellement terrible, avec cette mère poussant "le plus beau cri de l'histoire de la peinture", selon les mots du grand peintre anglais Francis Bacon, l'oeuvre de Léon Cogniet nous met face à l'image de la terreur absolue, celle d'une mère qui vient de se réfugier à l'ombre d'un passage en ruine, tout près d'un escalier et empêchant son enfant de crier, tout en le serrant contre elle. Certes la pose de cette femme est quelque peu "travaillée", dans un savant raccourci académique, mais le spectateur est immanquablement attiré par ce regard terrible qui l'interpelle, d'autant que Cogniet fige le récit de son tableau à un moment de suspense insoutenable : le soldat qui dévale l'escalier de gauche, poursuivant une autre mère, va-t-il découvrir cette femme terrorisée, tapie dans l'ombre ?
Rarement, un peintre n'était parvenu, avant Cogniet, à un tel degré de tension narrative et cela uniquement à travers le regard terrorisé de cette mère, regard qui interpelle notre conscience et qui symbolise la terreur absolue. Comme Poussin, deux siècle avant lui, Cogniet atteint l'universel avec cette oeuvre, en individualisant le drame, permettant à tout un chacun de s'identifier à cette mère confrontée au plus abject des meurtres, celui de son enfant.
Léon Cogniet, portrait de Jean-François Champollion, 1831, Paris, Musée du Louvre
Léon Cogniet, Autoportrait, 1818, Orléans Musée des Beaux Arts
Concert de mélodies et de musique de chambre :
LACHAUX, LISZT, VIARDOT et VIERNE
Samedi 20 novembre 2021
17 heures
Église Réformée Paris - Luxembourg
58, rue Madame - 75006 PARIS
Entrée libre - Libre participation aux frais
Réservation obligatoire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Voici un programme de concert qui propose de la musique de chambre pour violoncelle et piano rarement entendue d'un romantisme tardif du compositeur français Louis Vierne et du hongrois Franz Liszt. Ces deux compositeurs seront encadrés par des mélodies écrites par Pauline Viardot et Jeanne Lachaux. Si Pauline Viardot célèbre cantatrice que Liszt, lui-même avait destinée à une carrière de pianiste concertiste a su faire évoluer par ses compositions le style de la romance vers celui plus sophistiqué de la mélodie, celles écrites par jeanne Lachaux démontrent qu'avec un réel talent et dans un souci d'authenticité on peut encore utiliser un langage traditionnel sans pour autant sembler anachronique musicalement.