Voici un concert proposé par l'association "Musique hors champs" dont la pertinence est de mettre en lumière un aspect la francophonie Brésilienne.
https://www.facebook.com/Yves.Guerrini.IAD.FRANCE/posts/125748523548448
Le Salon de 1824 consacra officiellement le mouvement Romantique en peinture avec notamment Géricault et les Massacres de Scio de Delacroix. Un tableau fit également sensation, c'est Le Massacre des Innocents de Léon Cogniet (1794-1880), grande toile de 2,61m X 2,28m aujourd'hui conservée au Musée des Beaux Arts de Rennes.
Léon Cogniet, Le Massacre des Innocents, 1824, Rennes, Musée des Beaux Arts
Ce peintre, auteur du célèbre portrait de Champollion, est aujourd'hui moins connu que de son vivant. Mais il a légué ce chef-d'oeuvre d'émotion et de modernité à la postérité. Habituellement (sauf chez la toile de Poussin de 1625 du Musée Condé de Chantilly), l'épisode de l'Évangile de Saint-Matthieu du Massacre des Innocents, faisait l'objet de compositions tumultueuses mêlant des mères désespérées tentant d'arrêter des soldats en furie en train d'assassiner les enfants de moins de 2 ans nés à Bethléem, exécutant l'ordre funeste du roi Hérode. C'était l'occasion pour les peintres de faire la démonstration de leur virtuosité, comme le prouve la toile de Rubens de 1638.
Pierre-Paul Rubens, Le massacre des Innocents, 1638, Munich, Alte Pinacotek.
Guido Reni, Le massacre des Innocents, 1611, Bologne, Pinacothèque Nationale
Nicolas Poussin, Le massacre des innocents, 1625 ou 1629, Chantilly, Musée Condé.
Même si le tableau de Guido Reni de 1611 demeure le plus réussi esthétiquement parlant, et celui de Poussin le plus universellement terrible, avec cette mère poussant "le plus beau cri de l'histoire de la peinture", selon les mots du grand peintre anglais Francis Bacon, l'oeuvre de Léon Cogniet nous met face à l'image de la terreur absolue, celle d'une mère qui vient de se réfugier à l'ombre d'un passage en ruine, tout près d'un escalier et empêchant son enfant de crier, tout en le serrant contre elle. Certes la pose de cette femme est quelque peu "travaillée", dans un savant raccourci académique, mais le spectateur est immanquablement attiré par ce regard terrible qui l'interpelle, d'autant que Cogniet fige le récit de son tableau à un moment de suspense insoutenable : le soldat qui dévale l'escalier de gauche, poursuivant une autre mère, va-t-il découvrir cette femme terrorisée, tapie dans l'ombre ?
Rarement, un peintre n'était parvenu, avant Cogniet, à un tel degré de tension narrative et cela uniquement à travers le regard terrorisé de cette mère, regard qui interpelle notre conscience et qui symbolise la terreur absolue. Comme Poussin, deux siècle avant lui, Cogniet atteint l'universel avec cette oeuvre, en individualisant le drame, permettant à tout un chacun de s'identifier à cette mère confrontée au plus abject des meurtres, celui de son enfant.
Léon Cogniet, portrait de Jean-François Champollion, 1831, Paris, Musée du Louvre
Léon Cogniet, Autoportrait, 1818, Orléans Musée des Beaux Arts
Concert de mélodies et de musique de chambre :
LACHAUX, LISZT, VIARDOT et VIERNE
Samedi 20 novembre 2021
17 heures
Église Réformée Paris - Luxembourg
58, rue Madame - 75006 PARIS
Entrée libre - Libre participation aux frais
Réservation obligatoire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Voici un programme de concert qui propose de la musique de chambre pour violoncelle et piano rarement entendue d'un romantisme tardif du compositeur français Louis Vierne et du hongrois Franz Liszt. Ces deux compositeurs seront encadrés par des mélodies écrites par Pauline Viardot et Jeanne Lachaux. Si Pauline Viardot célèbre cantatrice que Liszt, lui-même avait destinée à une carrière de pianiste concertiste a su faire évoluer par ses compositions le style de la romance vers celui plus sophistiqué de la mélodie, celles écrites par jeanne Lachaux démontrent qu'avec un réel talent et dans un souci d'authenticité on peut encore utiliser un langage traditionnel sans pour autant sembler anachronique musicalement.
SAMEDI 05 JUIN 2020
18H30 - 20H30
CONCERT MARGUERITE CANAL
(1890-1978)
ÉGLISE RÉFORMÉE PARIS LUXEMBOURG
58, RUE MADAME - 75006 PARIS
RÉSERVATION OBLIGATOIRE
ADELA FARCAS : VIOLON
PIERRE-HENRI AGEORGES : CHANT
LAURENT CABANEL, MOYURU MAEDA : PIANO
Le musicologue Mario Facchinetti disait d'elle en 1956 : « Marguerite Canal est une compositrice inspirée qui garde à la mélodie française le style de Fauré, Debussy et Duparc, style qui est sobre, noble et pur. »
Compositrice, cheffe d'orchestre et enseignante, Marguerite CANAL fut en 1919 la 2ème femme à recevoir le Premier grand Prix de Rome en composition musicale, à l’unanimité, avec les félicitations de Camille Saint-Saëns.
Elle fut également la 1ère femme à diriger un orchestre, en 1917, en l'occurrence celui de l'Union des femmes professeurs et compositeurs de musique (UFPC), lors de plusieurs concerts à Paris, au Trocadéro7 puis au Palais de Glace.
Le concert du 05 juin prochain vous propose de redécouvrir cette compositrice trop longtemps ignorée.
Au programme : musique de chambre et mélodies
Avec :
ADELA FARCAS : VIOLON
PIERRE-HENRI AGEORGES : CHANT
LAURENT CABANEL, MOYURU MAEDA : PIANO
SAMEDI 05 JUIN 2020
18H30 - 20H30
RÉSERVATION OBLIGATOIRE