La récente (et assez peu médiatisée) inauguration de la nouvelle Place de la République de Paris a donné lieu à un échange assez surréaliste entre le journaliste Didier Ryckner, fondateur de "La Tribune de l'Art" et Anne Hidalgo, Première Adjointe de la Mairie de Paris, venue présider l'évènement. Refusant obstinément de répondre à la question sur le sort que les édiles parisiens avaient réservé aux jolies petites fontaines néo-baroques du XIXème siècle, celle-ci jette le trouble sur la façon dont nos élus considèrent et gèrent le patrimoine artistique commun, sachant que ces fontaines étaient classées au titre des Monuments Historiques, faisant partie de l'ensemble monumental et sculptural d'origine.
Serait-ce un nouvel avatar du vandalisme institutionnel dont notre pays, qui inventa le mot, est si coutumier ?
Une des fontaines aux dauphins en cours de démolition
Une des fontaines avant le réaménagement de la Place de la République
La nouvelle Place de la République...sans ses fontaines aux dauphins
Pour voir la vidéo de l'échange, ou plutôt de l'absence d'échange, entre Didier Ryckner et Anne Hidalgo, cliquez ICI
Merci aussi pour la jolie promenade parmi les fontaines aux dauphins aixoises. Le site des architectes auteurs de la nouvelle place de la République est aussi rigide d'emploi que le tracé de ladite place.
Amitiés,
Y.R.
Lu dans la presse : « les dauphins [parisiens]" ont été enfermés dans un [mystérieux ] entrepôt » ,
Apparemment Ils attendent leur prochaine affectation , - pour l’heure ce lieu d’enfermement est inconnu.
Proposons que ces apatrides récemment délogés du centre de Paris, soient accueillis dans la ville exquise
aux cent fontaines (en Provence). Rien n’est moins sûr !
voir ici :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=gOUH3ZY2sIg
Au moins la lumière naturelle honorera leurs formes sculpturales (sous l’œil averti d’un Cézanne )…
D’autres dauphins de pierre, s’en réjouiront, à moins que déjà réduits en mille morceaux,
ils n’aient déjà rejoint le fond de l’océan.
Comprenons bien les architectes –urbanistes, auteurs du projet :
à l’aube d’un XXI siècle plein de promesses qui souffrirait la présence de quelques dauphins d’antan ?!
La modernité brille par ses graphismes épurés , ses places désertes , souvent sans âme,
rehaussées d’une multitude de dallages , pâles et antidérapants,
aimantant les pas des promeneurs , émoustillant les courses folles des rollers.
Dans une place on cherche souvent le point central ou l’axe principal, ici où sont –ils ? Cherchons bien !
Peut être que la place nouvelle est organisée comme un manège pédestre ...
Il faut rendre la ville "au piéton" , et même " aux piétons" , c'est bien connu, et pour tourner …en rond !
(non, quelle mauvaise foi ! dirons certains )
Le geste de l’urbaniste s’apparente à celui du metteur en scène, mais ce qui est un art au théâtre ou
à l’opéra, ne l’est pas forcément à la ville. Il est clair qu’il fallait faire « place nette ». C’est plutôt réussi !
Voir le site du cabinet d’architectes de la nouvelle place :
http://republique.tvk.fr/category/la-place/