Don Pasquale mis en scène par Denis Podalydès

 Don Pasquale de Donizetti

au

Théâtre des Champs Elysées

mis en scène par

Denis Podalydès

 

Donizetti: Don Pasquale. Opéra bouffe en trois actes (1843) Livret de Giovanni Rufini et du compositeur Direction musicale : Enrique Mazzola Mise en scène : Denis Podalydès (Sociétaire de la Comédie Française) Scénographie : Eric Ruf Costumes : Christian Lacroix Lumières : Stéphanie Daniel

 

Enrique Mazzola 

 

Considéré comme le sommet du style "opera buffa" dans l'oeuvre de Gaetano Donizetti, ce Don Pasquale est ici dirigé par Enrique Mazzola,  spécialiste du genre, à la tête de l'Orchestre National de France.

Denis Podalydès réalise une mise en scène qui exploite parfaitement les ressorts comiques de cet opéra : un vieux nanti songe à déshériter son neveu, qu'il estime trop peu servile à son autorité et, par la même occasion à lui ravir sa jeune fiancée. Mais ladite fiancée ne l'entend pas de cette oreille et fait tout pour rendre la vie impossible au vieillard, devenu son époux sur les entrefaits. Elle transforme leur foyer en enfer pour celui qui croyait avoir épousé une écervelée docile .

Un spectacle mis en scène par Denis Podalydès, avec dans le rôle titre Alessandro Corbelli. 

Donizetti compose l'oeuvre en un temps record, onze jours si l'on en croit sa  correspondance. Pour ce faire, il recycle des morceaux de ses ouvrages précédents, comme cela était en usage à son époque. Don Pasquale s'avère être un des opéras bouffe les plus aboutis de ce XIXème siècle qui en fut si friand. Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie Française confère à la musique si brillante de Donizetti un savoir-faire hérité de son expérience du théâtre de Molière : d'un sujet stéréotypé il en profite pour brosser une galerie de portraits pittoresques et subtils. On y retrouve, outre le conflit de classes, celui des sexes, ou le "faible" n'est pas celui que l'on croit.

Quelle place occupe ce Don Pasquale dans l'oeuvre de Donizetti ? Créé au Théâtre des  Italiens à Paris en 1843, cet opéra prolonge l'héritage comique de Rossini en brossant un portrait de vieillard à la fois troublant et douloureux tout à fait inédit. Le personnage de Falstaff en sera l'ultime avatar, sans doute le plus accompli. Du satire antipathique et cynique, Donizetti parvient à  donner une profondeur pathétique à son personnage, plus complex qu'il n'y paraît.

Genèse de l'opéra

À l'automne 1842, Donizetti, après un bref séjour à Naples, était de retour à Paris où il devait surveiller les répétitions de Linda di Chamounix au Théâtre-Italien tout en travaillant sur le projet d'un nouvel opéra pour Vienne, La Regina di Cipro (La Reine de Chypre) d'après un livret de Giacomo Sacchèro, qui devait devenir Caterina Cornaro.

 

Denis Podalydès 

 

Le nouveau directeur, le critique Jules Janin lui proposa de composer un opera buffa pour lequel il pourrait compter sur une pléiade de chanteurs de premier ordre : Giulia Grisi, le ténor Mario, Antonio Tamburini et Luigi Lablache. Donizetti accepta et choisit de travailler sur le livret d'Angelo Anelli pour l'opéra Ser Marcantonio de Stefano Pavesi, créé à Milan en 1810, très populaire dans les années qui suivirent sa création. Giovanni Ruffini, l'un des quatre frères patriotes italiens, alors réfugié à Paris, se chargea de procéder aux adaptations nécessaires, mais Donizetti lui-même, ainsi que les chanteurs pendant les répétitions, lui demandèrent tellement de modifications qu'il claqua la porte et demanda à ce que son nom soit retiré de l'affiche.

Donizetti composa l'ouvrage en onze jours si l'on en croit sa correspondance, non sans mettre à contribution plusieurs de ses ouvrages antérieurs : Gianni di Parigi, L'Elisir d'amore, L'Ange de Nisida (devenu La Favorite). Il dirigea lui-même les répétitions. Celles-ci se déroulèrent semble-t-il dans une atmosphère glaciale, l'orchestre goûtant peu la partition. On raconte qu'à l'issue d'une répétition, Donizetti avait demandé à l'éditeur Dormoy de l'accompagner chez lui ; il fouilla dans ses papiers et finit par tirer un papier d'un carton qu'il lui tendit en lui disant : « Voilà, donnez ceci à Mario, et dites-lui de le chanter lors de la dernière scène, dans le jardin, comme sérénade à Norina. ». Néanmoins la première, le 3 janvier 1843, fut littéralement triomphale, ce qui n'empêcha pas un accueil mitigé de la critique.

 

Gaetano Donizetti (1797-1848)

 

L'opéra entama aussitôt une brillante carrière dans tous les théâtres du monde : à la Scala de Milan le 17 avril 1843, avec Achille de' Bassini dans le rôle de Malatesta, à Vienne, au Her Majesty's Theatre de Londres et Bruxelles la même année, en Allemagne l'année suivante. Au Metropolitan Opera de New York, où on le créa en 1846, on entendit Enrico Caruso, Tito Schipa ou Leonid Sobinov chanter Ernesto, Marcella Sembrich, Lucrezia Bori ou Rosina Storchio interpréter Norina, Antonio Scotti, Giuseppe de Luca ou Victor Maurel dans Malatesta. Mais la popularité de l'ouvrage lui valut aussi nombre de productions médiocres le tirant vers l'opérette ce qui peut contribuer à expliquer que dans La Vie parisienne de Jacques Offenbach (1866), la baronne de Gondremarck, débarquant à Paris, puisse le mettre sur le même plan qu'une chanson de café-concert :

Je veux, moi dans la capitale,
Voir les divas qui font fureur,
Voir la Patti dans Don Pasquale
Et Thérésa dans Le Sapeur.

Don Pasquale fait partie des quelques ouvrages de Donizetti à n'avoir jamais quitté le répertoire, même pendant l'éclipse que subit l'œuvre du compositeur à partir des années 1860 et jusque dans les années 1960. (source : Wikipédia)

Don Pasquale

Donizetti

Opéra bouffe en trois actes (1843) Livret de Giovanni Rufini et du compositeur

Enrique Mazzola direction Denis Podalydès (Sociétaire de la Comédie Française) mise en scène Eric Ruf scénographie Christian Lacroix costumes Cécile Bon chorégraphie Stéphanie Daniel lumières Emmanuel Bourdieu collaborateur artistique

Alessandro Corbelli (13, 15, 17 et 19 février) Lorenzo Regazzo (21 et 23 février) Don Pasquale Désirée Rancatore Norina Gabriele Viviani Dr Malatesta Francesco Demuro Ernesto Richard Tronc Le Notaire

Orchestre National de France Choeur de Radio France chef de chœur Nathalie Steinberg

lundi 13 février 19 heures 30

mercredi 15 février 19 heures 30

vendredi 17 février 19 heures 30

mardi 21 février 19 heures 30

jeudi 23 février 19 heures 30

dimanche 19 février 17 heures

NOUVELLE PRODUCTION Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Radio France France Musique diffuse cet opéra le 15 février à 19h30 Ce spectacle est diffusé sur Arte et Arte Live Web le 17 février 2012 à 22h10. Spectacle en italien, surtitré en français Durée de l'ouvrage 2 heures environ

sources : Classiquenews.com, Wikipédia, Arte.

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