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Il lui disait,...
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SUJET: Il lui disait,...

Il lui disait,... il y a 12 ans, 2 mois #73

  • rinaldi
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La soprano Aurélia Legay interprète deux versions d'une aria extraite de l'Acte II de l'opéra d'Yves Rinaldi, Le Lac.

  • - 1ère version, accompagnée d'une bande son (version avec son de choeur) :


MP3 seul :

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MP3 avec vidéo :

  • - 2nde version, accompagnée au piano par Benoît Aguettant (version sans choeur) :


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Taille du ficher: 9,831 KB


  • - partition de la version chant-piano avec partie du choeur :


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Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr
Dernière édition: il y a 11 ans, 1 mois par rinaldi.

---Re: Il lui disait,... il y a 11 ans, 10 mois #994

  • nicolasmarty
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Vraiment, très belle pièce. L'interprétation (2e version) est tout à fait bonne aussi, et l'absence du choeur appréciée... L'espace est libéré pour le chant, qui est très bon.

J'apprécie particulièrement la partie piquée au piano avant la fin. Très prenante, parce qu'elle se détache autant du reste. Mais je pense que la partie de la main droite du piano y serait mieux donnée à un autre instrument (ou retirée entièrement - mais peut-être est-elle là pour aider la chanteuse ?).

Un point négatif sur l'écriture : vous notez quatre notes pour "triste et fou", ce qui donne "tristeuh et fou", très perturbant (mais pas dans le bon sens du terme).

Belle pièce. Malgré tout ce que je peux dire sur le futur et l'arbitraire de la syntaxe tonomodale, j'apprécie quand même leur écoute.

---Re: Il lui disait,... il y a 11 ans, 10 mois #1005

  • rinaldi
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Oui. Là encore, une pièce de "jeunesse" avec une prosodie parfois "à la Massenet" et ses finales appuyées par toujours très judicieuses.
Elle sera, quant à elle, dans sa version définitive, chantée par une soprane, épurée de ses coquilles prosodiques.
Concernant l'avenir de l'écriture tonomodale : est-ce bien important d'y songer ? Je me suis posé les mêmes questions, concernant les arts plastiques, au moment où la peinture revenait sur le devant de la scène, au détriment des installations, voire de la vidéo et des multimédias (voir la dernière FIAC, très parlante). Mais, en visitant récemment le nouveau redéploiement des collections contemporaines du MNAM, j'ai été rassuré car tous les médias et langages plastiques y sont représentés, dans ce qu'ils ont de meilleur à dire, montrer, suggérer, proclamer, etc. N'est-ce pas là l'essentiel ? Pouvoir créer et tout dire avec tous les langages et modes d'expression, pourvu de BIEN le dire ?
Là-dessus, nous ne sommes même pas en mesure de le savoir, car nous ne possédons pas le recul temporel nécessaire pour alimenter d'hasardeuses certitudes.

Amitiés,

Yves
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

---Re: Il lui disait,... il y a 11 ans, 10 mois #1006

  • nicolasmarty
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  • Message: 356
D'accord pour vos explications sur vos pièces, j'espère pouvoir entendre les futures versions !

Pour ce qui est du futur des langages, on peut au moins affirmer que vu que la tonalité est très limitée (dans le temps et dans l'espace - depuis XVIe siècle en Occident principalement), elle ne durera pas éternellement. Quant à la modalité, c'est effectivement une autre question, puisque la mélodie semble quelque chose d'assez naturel chez la plupart des peuples... On trouve des berceuses partout.

L'important, je suis d'accord avec vous, est de BIEN dire les choses, mais il faut aussi savoir A QUI on les dit, donc savoir que si on utilise un langage tonal, des gens qui, hypothétiquement, découvrirait la pièce dans un futur sans tonalité, ou dans un peuple qui ne connait pas la tonalité, trouverait à priori moins intéressante la pièce tonale (dont la syntaxe est une grande partie) qu'une pièce, disons, spectrale.

Mais ça dépend tellement... Petite anecdote : des paysans suisses, à l'écoute d'une musique classique sur hauts-parleurs, ont qualifié la musique de "musique morte"... parce qu'il n'y avait personne qui la jouait ! Donc on voit que même le médium joue un rôle important, et que tous les jugements de valeur ne sont pas bien utiles.

Désolé de m'étendre (une fois de plus ) mais je veux que vous sachiez que je ne dénigre vraiment pas les musiques tonomodales, simplement qu'il faut les utiliser en pleine conscience de leurs limitations, comme pour tout langage (le français est une belle langue, mais parlez-le à un papou et il n'en comprendra que les contours mélodico-rythmiques ).

---Re: Il lui disait,... il y a 11 ans, 10 mois #1007

  • rinaldi
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Oui. Tout ceci est juste et la musique, comme les autres formes d'expression ou de communication est un complexe voué à évoluer et à renaître de sa propre péremption en de nouvelles formes. Qui peut prétendre à l'intemporalité ou, plus modestement, à la pérennité ? C'est pour cela que je me reconnais dans la démarche (plastique) d'un Dubuffet ou d'un Penone, me limitant dans mes outils d'expression (pour le moment mais rien ne dit que cela durera) afin de trouver un espace le plus vaste possible à l'intérieur d'un cadre fini ou, du moins, défini. La tonomodalité m'offre ce cadre commode comme les couleurs préfabriquées dans les tubes du commerce pour la plupart des peintres ou les objets industrialisés pour les installationnistes et autres plasticiens conceptuels.
Reste à agencer ensuite les couleurs et à faire vibrer les apparences. Comme en musique, l'on croit souvent s'adresser clairement à certaines catégories d'individus et l'on s'aperçoit que le message a été différemment compris. C'est toute la polysémnie et l'ambiguïté des langages qui nous réservent des surprises, bonnes ou mauvaises, mais qui en forment l'infinie richesse. C'est ainsi qu'avec quelques tons, les peintres ont su, durant des siècles, décrire, exprimer et dire d'infinis discours visuels ; alors pourquoi pas la même chose pour la tonomodalité ?

Amitiés,

Y.R.
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

---Re: Il lui disait,... il y a 11 ans, 10 mois #1008

  • nicolasmarty
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  • Message: 356
A mon avis, le problème principal de la tonomodalité, c'est qu'elle a été saturée par la culture populaire actuelle, ce qui fait que n'importe qui peut maintenant entendre une pièce tonomodale sans que ça attire particulièrement son attention : à part dans les concerts classiques, qui écoute pour écouter ? Très peu de gens. La musique joue le rôle de fond sonore, tout devient muzak, et tout ce qui ne peut pas le devenir facilement (musiques "contemporaines" "atonales") est rejeté.

C'est en ça que la postmodernité est dans la bonne voie, pour moi : utiliser les ressources expressives et associatives de la tonomodalité, mais dans un cadre non nécessairement tonomodal. De cette manière, des portes intéressantes sont ouvertes. Mais ce n'est pas l'objet de ce sujet du forum ! Je vous invite, si vous souhaitez continuer cette discussion, à venir le faire sur le sujet "Quelques questions" que j'ai ouvert il y a peu.

Musicalement.
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