Bonjour à tous,

J'ai cherché ici à fusionner l'écriture pour le chant avec l'écriture dramatique hollywoodienne. L'occasion d'utiliser les banques de sons cinématiques que j'ai acquises, en particulier Albion spitfire.

C'est la phase 1 d'un chant pour lequel je devrai d'abord trouver des paroles, puis réécrire l'accompagnement au piano afin qu'il puisse être interprété en concert par Isabelle Malet-Hector. C'est pourquoi il n'a pas encore de titre. A ce sujet, quel thème ou atmosphère vous inspire cette mélodie ?

Pour favoriser le réalisme sonore, j'ai volontairement travaillé l'écriture orchestrale depuis le séquenceur, sans passer par l'éditeur de partition. Ne vous étonnez-pas donc de ne pas la trouver. C'est donc une approche nouvelle et expérimentale pour moi.

Bonne écoute

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Lien internet : musicarmonia.fr/images/uploads/Nicodem/U...on%20orchestrale.mp3

Amicalement

Nicolas

Bonjour Nicodem,
L’orchestration est belle et appropriée au style hollywoodien. Pour quelqu’un qui redoutait d’aborder l’orchestration, c’est vraiment réjouissant !
En ce qui concerne la mélodie, elle est plutôt séduisante, mais à mon avis elle pâtit un peu de trop de répétitions de tournures. Elle n’atteint pas le niveau de votre mélodie « lead kindly light »qui est, a mon avis, ce que vous avez fait de mieux : charge émotionnelle, sentiment nostalgique, en un mot : la beauté qui touche de façon inexplicable, s’y trouvent de façon évidente.

Alors me vient l’idée que vous pourriez orchestrer cette mélodie "lead kindly light" avec vos moyens actuels et la proposer comme musique de film : elle conviendrait parfaitement à bien des films aux thèmes sentimentaux et nostalgiques…Dans un premier temps, il ne serait pas très utile de prévoir des paroles ; celles-ci peuvent dépendre, plus ou moins, du scénario. Pareil, peut-être,. pour le passage du chœur. Ce qui compte, c’est la qualité de la mélodie, qui est indiscutable.

Bien amicalement
bricas

Comme souvent, Nicolas Démétri sait immédiatement trouver un motif accrocheur qui confère sa couleur à la pièce. Le lyrisme y est indéniable, presque comme une marque de fabrique, de la part d'un compositeur intuitivement fait pour la voix, comme d'ailleurs peu le sont en réalité. Le naturel avec lequel la mélodie se déroule et se déploie fait presque oublier l'absence de thématique précise, due à l'absence de texte d'appui.
L'orchestration est d'une aisance remarquable, Nicolas Démétri maîtrisant les différents niveaux sonores et sachant jouer des timbres et dialogues entre pupitres.
Lorsqu'un thème aura été trouvé, elle s'orientera vraisemblablement vers un épurement de certains effets (de percussions notamment) au profit d'une atmosphère spécifique, donc plus homogène. Le résultat de ce travail original, partant d'une démarche directe sur la pâte sonore et non sur l'écriture, s'avère probant.
Reste à trouver un texte ; celui-ci doit-il forcément se fondre à l'atmosphère apparemment heureuse, voire joyeuse de la musique ou, au contraire, contraster par sa gravité ? Peut-on envisager un texte sacré (pourquoi pas) ? Il ne faut en tout cas pas céder à l'analogie facile (trop évidente à mon goût) entre cette musique et la comédie cinématographique américaine qu'elle suggèrerait. Dans "A Prayer to the Unchangeable God", Nicolas Démétri démontrait que l'on pouvait orner une prière fervente d'une musique lumineuse, en évitant l'écueil de la gravité, propre au lyrisme d'obédience sacrée. Pourquoi ne pas réitérer l'exploit en établissant le même genre de contraste entre cette musique et un "improbable" texte ?

Amitiés,

Yves

Bonjour Nicolas,

En accord avec mes amis ci-haut mon cher Nicolas. Une belle oeuvre transcende le prétexte qui en fait l'objet. Ici on a une belle oeuvre qui pourrait donc convenir à plusieurs objets.

Ton cheminement vers une (des) musique de film est sérieux, sûr et solide.

Insère un peu plus de folie par moments: il faudrait peut-être un peu de cela, compte tenu de ce qui arrive dans plusieurs films...

Simple suggestion...

Bonsoir Nicolas,

Dans votre présentation de la pièce, vous dites que le réalisme sonore est favorisé par l’utilisation du séquenceur, sans passer par l’éditeur de partition, et par conséquent, on ne dispose pas de partition. J’aimerais comprendre, en faisant la comparaison avec la technique que j’utilise : j’utilise le séquenceur pour construire mon orchestration en réglant individuellement chaque instrument ou groupe d’instruments. Je n’utilise aucune séquence complexe comprenant déjà une harmonisation, une organisation polyphonique, rythmique etc. Dans les panels de sons à ma disposition il existe des groupes d’instruments de même nature jouant à intervalles harmoniques invariables, octaves ou accords simples, mais je ne les utilise pas. J’utilise les groupes à l’unisson et les divise au besoin : ex : 1° violons divisés.

Je peux assez bien imaginer des séquences orchestrales complexes mises à disposition du compositeur, qui peuvent éventuellement se combiner avec d’autres ou servir de base «enrichie » par le compositeur. De même, il peut y avoir pour un instrument donné des séquences préenregistrées comme des figures rythmiques ou des arpèges (harpe par exemple). Il m’intéresserait de savoir comment se positionne à cet égard le séquenceur que vous avez utilisé et par conséquent la raison du « réalisme sonore » que vous portez au crédit de votre séquenceur.

Amicalement
bricas.

Ce mariage chant-écriture orchestrale hollywoodienne est très réussi. On peut facilement imaginer ce morceau comme une illustration sonore cinématographique. Mais l'ensemble se tient de lui-même et s'écoute tel quel agréablement. Pour moi, tout ajout d'un texte serait superflu et risquerait même de brouiller l'atmosphère et la la poésie qui se dégagent de cette magnifique musique.

Belle réussite!!...