Le lac
C’est une
belle aria dédiée à une voix mezzo, accompagnée par le piano et un chœur à quatre voix mixtes.
On y devine quelques accents
ravéliens au détour de certains passages de la mélodie, c'est très beau et cela n’enlève rien à l’originalité et la grande sensibilité de cette facture Rinaldienne.
(Toutefois,
techniquement dans ce rendu sonore : il y a un
léger déséquilibre sonore entre voix soliste et chœur ) la voix mezzo , plutôt délicate et expressive, est souvent couverte par le chœur, (qui chante sur des" AH" pour l'instant) et quelquefois il faut vraiment tendre l’oreille pour la distinguer de l’ensemble.
Concernant le
piano, les passages arpégés ou en ostinati rendent mieux que l’écriture verticale ( par exemple dès la mesure 24) , avec ces grands accords, mais ceux-ci restent "défendables" dans la logique même du texte à traiter.
La poésie est ici transcendée par la musique et même chaque mot est traité avec justesse , pour exemple : mesure 29 « m’appelle » inscrit dans une sixte ascendante puis une quinte descendante , de même les mots « m’implore » mesure 31 sont traités dans ce même schéma.
J'aime bien ce traitement musical réservé à la poésie, à la fois
sensible et moderne qui tente d'allier choeur et soliste, sans dédaigner le piano "solo" , accompagnateur mythique cher aux mélodistes.
Emilie