Bienvenue, Invité
Nom d'utilisateur Mot de passe: Se souvenir de moi

La courbe de tes yeux
(1 visualisation(s)) (1) Invité

SUJET: La courbe de tes yeux

---Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 8 mois #1230

  • rinaldi
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 397
Merci infiniment, cher François, pour cet éloge qui me désarme quelque peu. Cette mélodie m'a causé pas mal de difficultés d'adaptation à l'écriture logicielle de la version manuscrite originale et c'est peut-être une des raisons des particularités que vous avez relevées.

La tonalité en si s'explique par le fait que je compose au piano et que les positions des mains, induites par cette tonalité, me sont plaisantes. Par ailleurs, pas mal de mes compositions l'utilisent. Il s'agit plutôt d'une question pianistique que d'un choix esthétique mais cette tonalité convenait bien au texte et au contexte musical, à ce moment de la partition.

Pour répondre à votre question, j'ai écrit des arias pour baryton basse (dans le cadre de l'opéra intitulé "Le Lac"), mais qui n'ont pas été encore saisies car je n'ai pas trouvé d'interprète pour les chanter (je saisis sur ordinateur les manuscrits en passe d'être produits en concert ou d'être enregistrés).

Enfin, ce serait un honneur pour moi que d'être imité ou, du moins, d'être source d'inspiration pour d'autres créateurs . On en rêve tous, plus ou moins ouvertement....

Merci pour ce post qui me rassure car j'ai mis des années avant de rendre cette mélodie publique, n'étant pas convaincu de sa pertinence musicale par rapport à ce que j'ai produit depuis (elle date d'il y a 13 ans).

Amitiés,

Y.R.
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

---Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 8 mois #1238

Merci infiniment, cher François, pour cet éloge qui me désarme quelque peu.


J'imagine que vous êtres «désarmé» parce que vous êtes beaucoup plus sévère à l'égard de votre oeuvre que je ne le suis. Peut-être (?) avez-vous à l'esprit ce que vous considéreriez comme des ratés dans des versions précédentes? Ou encore, serait-ce une impression globale et un peu pénible qui vous reste de mésaventures reliées à cette oeuvre?

L'auditeur lui, n'a pas d'anecdotes, n'a pas de vécu: il ne prend que ce qui lui est livré. Ce que je peux observer en vous écoutant, vous ne le pouvez pas vraiment complètement: vous êtes trop «dedans». Mais en fait, c'est pareil pour tout compositeur.

Assez encouragé par votre réponse ci-haut Yves, je vais tenter de faire un emprunt à votre passage sublime qui débute à la mesure 90 de cette composition. Je suis en train de composer un autre poème symphonique. Ce passage, je vous l'enverrai en extrait d'abord et il portera un nom, et ce nom sera Rinaldi. Je me rendrai alors totalement à votre réaction.

Si l'idée un jour vous vient de composer un petit air pour basse et choeur je pourrais «torturer» mon chef de choeur pour le produire en concert, par exemple en mai 2013 ou décembre 2013... et vous envoyer le résultat si je trouve quelqu'un pour produire une petite vidéo, ce qui est assez probable.

Nous sommes un petit choeur. Nous sommes sérieux et tentons au mieux de bien chanter, cela avec un superbe chef et une superbe pianiste. Nous engageons à l'occasion des musiciens.

a+

---Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 7 mois #1258

  • rinaldi
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 397
Cher François,

J'attends impatiemment votre nouvel opus et vais tout faire pour vous proposer une ou plusieurs arias / mélodies pour baryton-basse et choeur (avec un accompagnement piano, comme indiqué) que j'ai déjà composées, dans le cadre de l'opéra "Le Lac", en cours d'achèvement, mais qui figurent encore à l'état de manuscrits (je compose au piano avec un papier réglé et un crayon, comme jadis..).
Il faut au préalable que vous m'indiquiez votre tessiture avec le registre optimal car celui que j'ai adopté pour le baryton-basse soliste de cet opéra flirte parfois avec celui d'un baryton Martin ou d'un ténor dramatique, au choix.

Je dispose, en outre, de la mélodie "Crépuscule", déjà en ligne sur ce Forum, écrite sur un poème de Victor Hugo, que j'avais transposée pour une soprano dramatique et qui a déjà été enregistrée. Mais il est évident que de pouvoir l'entendre dans sa version d'origine ne me déplairait pas. Je vous donne le lien pour l'écouter, interprétée par Aurélia Legay (soprano), avec un accompagnement et des voix chorales de synthèse. Cela vous donnera une idée de l'ensemble, si jamais cette mélodie vous intéressait :

musicarmonia.fr/index.php/fr/forum/7-mel...rofane/74-crepuscule

Je ne serai pas disponible sur ce forum pendant une dizaine de jours, vacances (tardives) obligent...

Amitiés,

Yves
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

---Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 7 mois #1273

  • Nicodem
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 242
Bravo Yves, c'est magnifique comme toujours.

Diversifier son style n'a d’intérêt, effectivement, que si on se sent inspiré pour le faire, ou si on tourne en rond dans ses idées. Ce qui est très loin d'être ton cas.

Quant à la banque de sons, aucune importance puisque cela va se concrétiser à coup sûr par une interprétation en concert, que j'attends avec impatience.

A bientôt pour la nouvelle saison de répétitions.

Amicalement

Nicolas

Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 3 mois #1524

  • Emilie
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 70
Le poème d’Eluard la courbe de tes yeux

donnerait volontiers lieu à une mise en musique intimiste et convenue…Or, ici on est d’emblée plongés dans un poème musical quasi orchestral, avec cette distribution suivante:

voix soliste confiée au ténor, chœur mixte à 4 voix, un piano , à la fois délicat, riche et éloquent.

Dans cette très belle pièce ce qui apparaît le plus évident sont :

-le traitement du rythme par rapport au dit du poème :

Justesse et finesse des pré-cadences et des cadences elles-mêmes, puis à la tombée de chaque vers , désinence, silence, decrescendo ou crescendo.

L’ équilibre et dialogue entre le soliste ,le poète et ce choeur-témoin, qui est le confident d’une âme qui s’épanche, s’étonne, contemple et finalement s’ouvre sur un ( autre) monde.

Tout concourt à rendre cette impression d’ondoiement et de légèreté ( le vocabulaire marin et céleste y contribue certainement, tels les vocables : bateaux, auréole, mer, ciel, ailes )

-Les arpèges souvent symétriques , ascendants/ descendants, dès l’introduction (mesures 1 à 8 )
-
Les cellules répétées en triolet et tournoyant de façon obstinée (cf le piano dès les mesures 68 )

Ce rythme souple, ondoyant et continuel confère à la pièce musicale des allures de barcarolle (plus fauréenne que proprement romantique)

Les mesures 69 à la fin ,mes.102, constituent le passage le plus réussi,

harmoniquement ( heureux changements de couleur tonale ) et rythmiquement ,

dans cet étirement du temps, les valeurs des notes sont pensées en augmentation, (blanches rondes , noires ) ,les brèves se font rares ... Le ton est celui du recueillement, plutôt grave, mais sans sévérité, tout semble vouloir s’arrêter, la suspension du temps dédié à la contemplation est parfaitement rendue.

Aux mes 99 à 102 on entend presqu'un extrait de psaume confié au chœur, juste avant que le soliste ne conclût sur « le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards
.

Quelques autres remarques :

- Une harpe voisinant le piano , ne dépareillerait pas dans cette distribution , particulièrement aux mesures 36 à 44 .

- Faut-il vraiment entendre la partie ténor une octave plus bas que celle qui est notée ?

- Le motif trois doubles croches / noire joué au piano réapparait transformé au cours de la pièce ré ré si b fa / mes. 7 ou si b sib sol ré à la mes.16 / do # do # la mi mes. 33 : la # la #mi # do # mes. 86 ne symboliserait- il pas cette courbe des yeux mystérieuse ?


Seul bémol à ma lecture : A la mesure 16 le choeur attaque étonnamment son chant à l'instant où le soliste termine son vers sur " le mot douceur" , l'attaque est franche voire franchement violente, est ce voulu ? Cet oxymore musical il est vrai ne déplairait pas au poète qui chantait aussi "la terre est bleue comme ...une orange !"

Emilie
Dernière édition: il y a 11 ans, 3 mois par Emilie.

Re: La courbe de tes yeux il y a 11 ans, 3 mois #1525

  • Emilie
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 70
nota bene :

Du genre musical et du style en musique évoqués plus haut,

Que faut il comprendresatirique ou satyrique ?

Je n’avais jamais trop réalisé avant la crise que le "y" grec était un "i" grec !! et nous menait droit vers la mythologie et ces histoires à dormir debout … Musicalement Je ne vois pas trop le mélodiste, symphoniste, très lyrique et contemporain Yves Rinaldi traitant de ces univers là musicalement composer dans la mouvance tragi-comique oui, en réf. certaines mises en musique autour des œuvres d' Oscar Mandel…
Mais autour de personnages étranges à pied de bouc, satyres, monstres, naïades et compagnies , je ne crois pas. quoique...
Dernière édition: il y a 11 ans par Emilie.
Temps de génération de la page: 0.54 secondes