Les acousticiens de l'architecture travaillent bien sûr sur la suppression des parasites, mais pour une raison différente : l'idée est que l'oeuvre sonne comme elle a été composée. Mais dans les musiques contemporaines, même instrumentales, on trouve parfois des effets de "grincement" produits justement par la position de l'archet sur les cordes, par exemple. Là, c'est d'autant plus important que l'acoustique de la salle soit bonne, pour que les "grincements" joués ne soient pas fondus dans le bruit ambiant de la salle.
Ca doit avoir été l'influence de la musique électroacoustique (d'où "électroacousticien") qui a donné envie aux compositeurs de musique instrumentale de travailler sur le son, et non plus seulement sur les notes.
Pour ma part, j'adore tout ce qui est tactile dans le son (sauf le son des craies, j'ai encore du mal). Et quoi de plus tactile qu'un grincement ? Le matin en partant de chez moi, je fais toujours faire des allers-retours à ma porte qui grince énormément. Et le son est en plus complété par la sensation dans la main. C'est génial !
Et le genre de grincement que tu as remarqué dans la pièce, je les aime d'autant plus qu'ils (sur)prennent aux tripes, que l'auditeur a cette réaction de tension à leur écoute. J'aime mettre mal à l'aise. C'est quelque chose qui ne se fait pas assez en art, et particulièrement peu en musique. (là je ne sais pas si ça met vraiment mal à l'aise, mais en tout cas j'espère qu'il y a une réaction, ne serait-ce qu'à cause du contraste très important avec le contexte).
Désolé pour ce discours, je n'arrive jamais à faire court, il faut croire