L'éternel regard de Rahotep et Nofret

L'éternel regard de Rahotep et Nofret

 

Les deux statues du prince Rahotep et de son épouse Nofret, visibles au Musée Egyptien du Caire, sont à juste titre considérées comme des pièces emblématiques de la sculpture pharaonique de l’Ancien Empire (2686-2200 av JC), cette période qui vit s’élever les grandes pyramides en pierre et que les anciens égyptiens eux-mêmes considéraient comme leur « âge d’or ». 

Le prince Rahotep (littéralement : «  Râ est satisfait ») était vraisemblablement un des oncles du pharaon Khéops, donc un frère cadet du pharaon Snéfrou, lequel fut le plus grand constructeur de pyramides de toute l’histoire de l’Egypte Ancienne ; en effet on lui attribue la paternité d’au moins trois pyramides, si ce n’est quatre !

 

Certains égyptologues contestent cette filiation et considère Rahotep comme un frère de Khéops et non comme un de ses oncles. Il est vrai que les termes utilisés dans les inscriptions funéraires pour décrire la filiation des propriétaires des tombeaux avaient souvent un sens large voire purement honorifique. Ainsi « frère de » ou « fils de » pouvaient caractériser une parenté indirecte (un simple lien de cousinage par exemple) ou encore une parenté purement symbolique, marquant un lien de très forte amitié ou de reconnaissance sociale, notamment de la part du souverain régnant.

Peu importe. Deux certitudes demeurent concernant nos deux statues : elles datent du début dela IVèmedynastie (2613-2498 av JC) et représentent deux proches parents du pharaon, les deux inscriptions figurant sur le dossier de leur siège qualifiant respectivement Rahotep de « Fils royal de ses entrailles » (c'est-à-dire de prince du sang) et Nofret (littéralement : « La Belle ») de « Fille royale ». Etaient ils non seulement époux mais également frère et sœur pour autant ?

Cette période clé de la civilisation pharaonique voit s’élever les grands complexes funéraires royaux surmontés de gigantesques pyramides : Meïdoum (Houni/Snéfrou), Dashour (Snéfrou), Giza (Khéops, Khéphren, Mykérinos) et Hawara (Djedéfrê).

Aucune civilisation n’était jusque là parvenue à une telle maîtrise technique de l’architecture en pierre de taille (d’ailleurs inventée en Egypte, un siècle plus tôt, au début dela IIIèmedynastie, par l’architecte Imhotep, pour édifier le complexe funéraire du roi Djéser à Saqqara) et à une telle échelle ; les quatre pyramides de Snéfrou, Khéops et Khephren sont les plus hautes constructions de toute l’Antiquité et sont toujours debout, malgré les tremblements de terre et le vandalisme des hommes. Il faudra attendre les flèches des cathédrales médiévales gothiques, pour que des pierres sacrées soient hissées à plus de100 mètresde haut, soit 3000 ans après les130 mètresdela GrandePyramidede Giza.

C’est donc à l’ombre d’une de ces glorieuses pyramides que les statues de Rahotep et Nofret dormaient au fond de leur tombeau recouvert par le sable du désert.

 

La pyramide de Meidoum (IIIème/IVème dynasties). Le mastaba de Rahotep et Nofret fut construit à proximité

de cette pyramide dont le seul le noyau de maçonnerie centrale se dresse encore, les assises extérieures s'étant éboulées.

 

Leur découverte, en 1871, par l’égyptologue français Auguste Mariette, créateur du Musée du Caire et du Service des Antiquités de l’Egypte, fut assez rocambolesque.

Mariette avait entrepris d’explorer la nécropole civile située au pied de la pyramide en partie effondrée de Meïdoum, située à environ70 kmau sud du Caire, dernière pyramide à degrés, ayant abrité la momie du dernier pharaon dela IIIèmedynastie, Houni, ou bien celle de son successeur Snéfrou, fondateur dela IVèmedynastie.

 Cette nécropole comprenait une série d’énormes mastabas de brique crue appartenant aux hauts dignitaires de la cour. Un mastaba était, rappelons le, la tombe typique de la noblesse et des hauts fonctionnaires de l’Ancien Empire, constituée d’un massif de maçonnerie de faible hauteur et à toiture plate dont les murs extérieurs étaient légèrement inclinés vers l’intérieur et abritant des chapelles cultuelles ainsi qu’un accès à un caveau souterrain creusé dans la roche où l’on déposait la momie dans un sarcophage, entourée de son mobilier funéraire.

                    

                         Mastaba type.

A Meidoum, les mastabas étaient doubles, c'est-à-dire qu’ils comprenaient chacun deux chapelles jumelles cruciformes tapissées de blocs de calcaire décorés, l’une pour le défunt et l’autre pour son épouse. Leur taille imposante (une soixantaine de mètres de longueur), l'emploi d'une maçonnerie en brique, un revêtement extérieur en "façade de palais" les apparentent aux grands mastabas royaux des deux premières dynasties ainsi qu'à ceux des hauts dignitaires de la IIIème.

 

En dehors de la tombe de Rahotep et Nofret, Mariette mis au jour le mastaba du Vizir (équivalent du premier ministre) Néfermaât et de son épouse Itet, décoré notamment d’une extraordinaire peinture représentant des oies et devenue depuis l’un des joyaux artistiques du Musée du Caire (les « oies de Meidoum »). Néfermaât et Rahotep étaient frères, donc fils de pharaon.

 

File:Mastaba-M16-nefermaat-Meidoum.jpg

Reconstitution du mastaba du vizir Nefermaât et de son épouse Itet à Meidoum

 

N’oublions pas qu’à cette période de l’histoire égyptienne, le pharaon et ensuite la noblesse avaient seuls droit à la vie éternelle. Cette caste dominante se réservait l’apanage de la momification et de l’édification de somptueux tombeaux pourvus d’une décoration sculptée et/ou peinte et abritant des statues ainsi qu’un mobilier funéraire constitué de meubles et d’objet destinés à la vie éternelle des défunts, à l’image du luxe qui entourait leur existence terrestre. Le commun des mortels se contentait, lui, d’une simple inhumation hâtive dans le sable du désert, avec parfois quelques objets modestes pour survivre dans un au-delà éventuel, à proximité des vastes tombes des hauts dignitaires du royaume.

 

Les oies de Meidoum. Cette peinture murale célèbre, provient de la chapelle funéraire du mastaba de Néfermaât à Meidoum.

Elle s'insérait dans une scène de chasse aux oiseaux et est aujourd'hui visible au Musée du Caire.

 

Les deux statues de Rahotep et Nofret se trouvaient encore à leur emplacement d’origine lorsqu’elles furent découvertes. Elles avaient été placées dans une petite pièce aveugle appelée «  Serdab », habituellement destinée aux statues et jouxtant la chapelle funéraire, sur la face sud de celle-ci. Chaque Serdab comprenant une ouverture placée à hauteur des yeux des statues, de façon à permettre à celles-ci de « voir » les offrandes déposées quotidiennement par les prêtres funéraires dans la chapelle et d’assister symboliquement aux cérémonies posthumes.

Les anciens égyptiens considéraient en effet les statues comme des substituts au corps des défunts et leur conféraient le pouvoir d’accueillir l’énergie vitale du mort (le « ka ») par la cérémonie de « l’ouverture de la bouche et des yeux », exécutée sur lesdites statues une fois sorties des ateliers et juste avant les funérailles. Ainsi rendues « vivantes », les statues, une fois déposées dans les tombes, pouvaient profiter des offrandes et prières adressées aux défunts qu’elles « incarnaient » d’une certaine manière.

 

De plus, les procédés de momification étant à l’époque encore rudimentaires et les tombeaux encourant le risque d’être profanés et saccagés par d’éventuels pilleurs, les statues devaient pouvoir remplacer la momie en cas de disparition de cette dernière, la survie de l’âme du défunt en dépendant (il fallait un support matériel pour que les cinq composantes de l’être, séparées par le trépas, puissent être de nouveau  rassemblées dans la tombe pour assurer au défunt une vie éternelle).

 

Les statues, tout comme les autres pièces du mobilier funéraire ainsi que la décoration des parois de la chapelle cultuelle garantissaient au défunt la possibilité de retrouver dans l’au-delà tout ce dont il avait bénéficié sur terre. L’art égyptien, aussi esthétisant soit il, avait avant tout une fonction magico-religieuse.

 

Rahotep. Bas-relief provenant de la chapelle funéraire de son mastaba. Paris, Musée du Louvre.

 

Cette fonction essentielle des statues expliquent la grande quantité de sculptures retrouvées dans les tombeaux et aussi pourquoi les sculpteurs prenaient un soin particulier pour leur donner l’apparence la plus proche de la vie : chairs colorées en ocre foncé pour les hommes et en ocre clair pour les femmes, cheveux, perruques et bijoux peints et yeux incrustés de pierres dures imitant la réalité. Les yeux avaient un rôle prépondérant, permettant au défunt de communiquer directement par la vision avec le monde terrestre, comme le montrent les yeux peints plus tard sur les parois des sarcophages en bois du Moyen Empire (21OO-1780 av JC).

 

Sous l’Ancien Empire, la technique d’incrustation des yeux des statues était la suivante : sclérotique en quartz laiteux blanc, iris en cristal de roche transparent et pupille faite d’un cône d’ébène incrusté, l’ensemble étant cerné d’un listel de cuivre imitant le maquillage de kohol utilisé aussi bien par les hommes que par les femmes pour prévenir les maladies ophtalmologiques fréquentes dans un pays chaud et sec, fréquemment balayé par le sable du désert environnant.

C’est cette technique particulière qui confère à certaines statues de cette époque, dont le célèbre « scribe accroupi » du Louvre, un regard perçant si fascinant et une présence troublante pour le spectateur d’aujourd’hui.

 Le "scribe accroupi" du Musée du Louvre, IVème dynastie, détail.

 

C’est aussi à cause de ce regard plus vrai que nature que les statues de Rahotep et Nofret faillirent être mises en pièces par les ouvriers égyptiens de Mariette, lors de leur découverte en 1871. En effet, lorsque les pioches de ces ouvriers firent tomber un pan de mur du Serdab qui les abritait, la lumière du soleil illumina les yeux des deux statues qui scintillèrent pour la première fois depuis presque 4000 ans dans la pénombre de leur tombeau, causant une peur bleue aux ouvriers égyptiens qui crurent avoir affaire à des revenants. Il fallu que Mariette use de la menace de son revolver pour empêcher la destruction de ces deux œuvres majeures de l’art pharaonique ; l’archéologie de cette époque héroïque ressemblait fort à l’image véhiculée au cinéma par les aventures d’Indiana Jones !

Quels sont les particularités de ce double portrait qui ont fait de Rahotep et Nofret des icônes de l’Egypte Pharaonique et l’un des plus grands chefs d’œuvre de la sculpture mondiale ?

Tout d’abord leur extraordinaire état de conservation. Sculptées dans deux blocs de calcaire de Tourah (la principale carrière de calcaire de la région de Memphis), les deux statues, plus petites que nature (1,22 mde haut pour des personnages assis), ont conservé leur polychromie intacte (le liant utilisé à l’époque pour étaler les pigments était particulièrement fragile car à base de blanc d’œuf, parfois mêlé à de la gomme arabique fondue). Sans doute cet état de conservation rare s’explique par l’étanchéité parfaite de la chapelle qui les contenait et par l’oubli de leur tombeau, recouvert depuis de nombreux siècles par le sable du désert. Ces sont ces mêmes raisons qui expliquent également le parfait état de conservation de la peinture des « oies de Meïdoum » ornant la chapelle du tombeau voisin de Nefermaât, frère de Rahotep.

 

 

Fragment d'un bas-relief incrusté de pâtes de verre polychromes provenant de la chapelle funéraire du mastaba de Néfermaât et Ite à Meidoum.

Cette technique aurait été mise au point par Néfermaât lui-même et montre le degré de raffinement auquel l'art de la IVème dynastie était déjà parvenu.

 

Avec les statues plus anciennes d’environ un siècle de Sépa et Néset (début dela IIIèmedynastie, Musée du Louvre), Rahotep et Nofret constituent un des exemples les plus précoces, les plus grands  mais aussi des plus aboutis de la statuaire du premier style « royal » de l’Ancien Empire. Seul le fameux « scribe accroupi » du Louvre peut leur être comparé : formes du corps parfaitement dégagées du bloc de calcaire, contours finement dessinés et soucis du détail de certaines parties de l’anatomie ; regardez comment le talentueux sculpteur, à tout jamais anonyme, a su suggérer la pointe des seins de Nofret sous les bretelles de sa robe et la fine étoffe de lin du long manteau enveloppant son corps.

 

La parure demeure pourtant sobre, comme pour toutes les représentations de l’Ancien Empire, y compris pour des personnages de haut lignage comme eux : un simple pagne court et un collier ras du cou orné d’un pendentif représentant un cœur schématisé pour Rahotep (les anciens égyptiens croyaient que le cœur était le siège des pensées et des émotions), une simple jupe à bretelles recouverte d’un ample manteau pour Nofret.

 

A la différence de son époux qui est représenté les cheveux au naturel et coupés ras, Nofret porte une perruque (de cheveux naturels comme le prouvent les nombreuse perruques retrouvées dans des tombes de périodes postérieures) bipartite mi-longue sur laquelle le sculpteur a figuré un diadème d’argent (le métal de la pureté pour les anciens égyptiens) à décor floral. Les vrais cheveux de Nofret apparaissent un peu sur son front, dépassant de dessous la perruque en une boucle en forme d’accolade, typique des statues féminines du début dela IVèmedynastie.

 

 

 Le peintre a également représenté au cou de Nofret un large collier de perles et pendeloques multicolores que les anciens égyptiens appelait « ousekh » (qui signifie simplement « large »). Certaines tombes légèrement postérieures en ont livré des fragments voire des exemplaires complets. Les perles étaient faites de pierres semi précieuses telles que le lapis-lazuli bleu foncé (importé des montagnes afghanes), la turquoise bleu clair (extraite des mines du Sinaï) ou encore la cornaline orangée et la malachite verte. On mêlait volontiers l’or et l’argent à ces bijoux réservés à l’aristocratie.

Notez la nudité des pieds, les anciens égyptiens des hautes époques n’utilisant que très rarement des sandales, y compris dans les hautes sphères sociales.

Malgré la raideur conventionnelle des attitudes, une frontalité un peu hiératique et une certaine schématisation des volumes musculaires, Rahotep et Nofret constituent un réel progrès dans la quête de naturalisme poursuivie par les sculpteurs égyptiens du début de l’Ancien Empire. Comparées aux statues antérieures, elles sont exceptionnelles de vie. Le vêtement double de Nofret notamment, avec un ample manteau recouvrant la traditionnelle robe à bretelles est unique dans l’ensemble des représentations féminines de cette époque.

Fait rarissime : Nofret est représentée à la même échelle que son époux alors que les conventions de l’art égyptien exigent généralement que la taille du mari dépasse très largement celle de la femme.

 

Les ateliers royaux de Memphis d’où elles sont sans nul doute sorties, livreront quelques décennies plus tard à la postérité d’authentiques chefs d’œuvre d’un naturalisme directement hérité du style développé par ce double portrait. Citons  notamment le portrait anguleux et unique dans l’iconographie royale du pharaon Djedefrê, fils et successeur de Khéops, le pénétrant « scribe accroupi » (peut-être le portrait d’un certain Péhernéfer), tous deux conservés au Musée du Louvre,  l’étrange statue grandeur nature d’Hémiounou (neveu de Khéops et architecte dela GrandePyramide) du Musée d’Hildesheim,  le buste du prince Ankhaf du Musée de Boston, ou encore la série de portraits princiers appelés « têtes de réserve » trouvés dans la nécropole de Giza, tout autour de la pyramide de Khéops. J’aurai prochainement l’occasion de revenir sur ces chefs d’œuvre.

 

Tête du pharaon Djedefrê, quartzite rouge, Abou Roach, IVème dynastie, Paris, Louvre.

 

Buste d'Ankhaf, calcaire peint, Giza, Ivème dynastie, Boston, Museum of Fine Arts.

Ankhaf était le plus jeune demi-frère du pharaon Chéops. Vizir de son neveu Chéphren, il en supervisa la construction de la pyramide , la deuxième plus grande de Giza après celle de Chéops.

 

Depuis leur installation, il y a plus de cent ans, dans une vitrine du rez de chaussée du Musée du Caire, des millions de visiteurs ont défilé devant les statues de Rahotep et Nofret, fascinés par l’extraordinaire présence de ce couple princier figé dans la pierre, malgré l’éclairage blafard de la salle. Savent ils pourtant que l’Egypte se prosternait devant cet homme et cette femme ?

 

Comme le rappellent les quelques hiéroglyphes finement sculptés et peints sur le dossier du siège cubique de Rahotep, celui-ci occupait des fonctions insignes : prince royal, général des archers, directeur des expéditions et des constructions et grand prêtre de Rê, dieu suprême de l’Ancien Empire, bien avant Amon. Peut être est-ce Rahotep qui supervisa la construction des pyramides de Snéfrou dont celle de Meïdoum, au pied de laquelle il fit ériger son propre tombeau ? Le mystère demeure intact, tout comme le regard de ces deux statues qui nous trouble et nous interpelle du fin fond des siècles.

 

Le visiteur qui croise ce double regard croit pouvoir retrouver les deux êtres de chair à travers leurs solennelles mais fidèles effigies de pierre peinte. Mais à bien les observer, nous en venons finalement à comprendre que Rahotep et Nofret ne nous regardent pas.

Il nous est impossible d’entrer en communication avec ces yeux là car la proximité  suggérée par l’artifice des incrustations imitant le réel se révèle en réalité factice. La rupture culturelle instituée par la disparition de la civilisation pharaonique et des croyances qui ont justifié l’élaboration de ces statues ne fait que creuser le fossé des siècles qui nous sépare d’eux, distance que l’Histoire et l’Archéologie tentent de combler en vain. Seul subsiste ce lien esthétique ténu qui nous relie encore à ce qui n’est plus pour nous que deux « œuvres d’art », certes insignes mais totalement vidées de leur contenu spirituel. Nous ne croyons plus aux dieux auxquels Rahotep et Nofret croyaient et à cet Au-delà pour lequel des artistes avaient réalisé ces deux effigies en leur conférant l’illusion de la vie. Et parce que notre regard n’a plus la même spiritualité qu’eux, nous ne pouvons donc plus regarder Rahotep et Nofret  dans les yeux pour tenter d’y percevoir une parenté avec notre existence d’humains du XXIème siècle. Leur regard nous traversera immanquablement sans nous atteindre.Il  porte bien au-delà du temps humain de la chair, vers une dimension que nous nommons, faute de mieux, « l’Eternité ».

Statue d'Hemiounou, fils de Rahotep et de Nofret, oncle du pharaon Chéops dont il supervisa la construction de la pyramide à Giza, la plus grande du monde.

Sa statue fut retrouvée dans son mastaba de Giza et constitue un des sommets de la statuaire égyptienne par son "réalisme" qui relève à la fois de l'art du portrait et de l'expression

d'un statut social élevé, par un embonpoint de pure convenance, tout comme celui du "Scribe Accroupi" du Louvre. Elle est conservée au Musée d'Hildesheim en Allemagne. 

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