En anticipant un peu la rentrée de septembre, je vous propose cette maquette numérique d'une courte aria de 2'30 pour mezzo-soprano, extraite de l'opéra "Le Lac" (Acte II, scène 4) dont j'ai déjà fait entendre quelques morceaux, ici dans le Forum Musical ou lors de nos concerts parisiens.

La voix est ici tenue par un hautbois et l'orchestre est réduit pour piano avec, pour cette maquette, le son plus doux d'une harpe. Comme d'habitude, un chœur SATB (incarnant le lac en question) intervient en fond de mélodie.

Isabelle Malet-Hector créera cette aria à l'occasion de notre concert lyrique du 20 novembre prochain.

Bonne écoute.

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Belle scène mélancolique bien harmonisée que l’on apprécie en imaginant une voix de mezzo-soprano à la place du hautbois. En ce qui concerne la réalisation, je pense qu’elle pourrait être revue mesures 26 à 37 pour se conformer davantage aux indications d’intensités sonores figurant sur la partition, qui marquent une certaine dramatisation..Pour la fin (mes 49 et suiv.), on n’a pas de sentiment d’effroi : est-ce une délivrance pour le personnage ?

En qui concerne la partition piano, je crains que certains sauts de deux octaves d’accords de trois notes soient de placement difficile dans le tempo ; même remarque en ce qui concerne la main gauche, mais cela fait longtemps que je ne joue plus de piano et ma remarque est peut-être non fondée. Est-ce une partition conçue pour la harpe également ?

Cher François,

Merci pour cette écoute attentive. Le motif principal qui revient effectivement aux mesures 26/27 n'est pas forcément placé sous le signe du drame (à la différence de la fin où l'on entrevoit la détresse du personnage) mais plutôt sous celui du remord.
La métaphore finale de la main qui emporte l'intéressée au fond du lac, ne peut se comprendre que dans le contexte de l'argument et du symbolisme conféré à ce lac au bord duquel se noue une intrigue sentimentale mais surtout la résurgence d'un drame passé chargé de non-dits. Ce lac se voit investi d'une valeur quai-psychanalytique et devient presque un personnage muet de l'histoire. C'est d'ailleurs le choeur - caché en coulisse - qui doit le représenter musicalement parlant, d'où l'importance de la partie chorale dans cet opéra. On entend souvent le choeur (= le lac) même dans les scènes qui ne se passent pas au bord dudit lac.
Concernant les sautes d'octaves dont vous parlez, je ne vois pas bien où elles se trouvent car j'ai l'habitude d'écrire les transpositions pour piano directement au piano, afin de vérifier que tout soit bien jouable. Peut-être qu'un passage périlleux m'aura échappé.
Enfin, j'ai opté pour un son de harpe pour pallier à la dureté du son de piano, assez vilain dans la banque sonore MIDI disponible sur FINALE. Peut-être qu'une harpe pourrait remplacer un piano mais il faudrait alors adapter la partition à tous les changements de pédales nécessaires et imputables aux altérations et autres modulations. Seule l'aria "Mais une larme", chantée par la même mezzo-soprano, a été prévue pour être accompagnée par une harpe

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Amitiés,

Yves

Bonjour Yves,

Les enchaînements qui m’ont paru d’exécution difficile se trouvent à la fin des premières mesures, ( ou bien mesures 8-9 p.ex) de la main droite, avec la mesure suivante. Il est vrai que le tempo de 45 à la blanche n’est pas rapide et si vous l’avez expérimenté vous-même au piano, j’en conclus que je suis moi-même bien rouillé…Merci pour les précisions apportées.

Amitiés
FD

Cher Yves,

Bravo pour cette pièce dont l'écho mélancolique entre en parfaite résonance avec ma sensibilité. J'en pleurerais (dans le sens noble d'une forte émotion ressentie). Quelle mélodie! Quel lac!

Amicalement

Nicolas

Très joli, comme d'habitude. Rien de mélancolique dans cette musique, juste un automne tiède et calme qui prête à la rêverie !

C'est vrai qu'au niveau de la jouabilité de la partie piano, mesure 44 (ou 49) par exemple, je défie aucun pianiste de jouer la main gauche en tenant la blanche (ou la ronde) tout en jouant les doubles croches (ou croches); mais aucune importance puisque tu as mis une tenue à la pédale ce qui fait l'affaire !