Pour soprano et mezzo-soprano (remplacées par deux violons), flûte, clarinette en la, clarinette en si bémol, basse et piano.

musique.narrative.chez.com/musiquedechambre.html

sans la partition, pour éviter de vous concentrer sur les paroles en oubliant la musique
Bonne écoute !

J'ai eu du mal...

Franchement, c'est très, très long : "langweilig" comme on dit chez moi (ennuyeux)

Pour moi, tout était dit à 6:52, le reste, notamment à cause du piano, n'étant plus à niveau avec le début

Je note aussi un son trop réverbéré et trop présent pour le couple clarinette / flûte, la première (est-ce un effet d'une compression exagérée lors du codage MP3 ?) étant par moment "perçante" - à la fin, on entend résonner la flûte presque deux secondes après que les autres se soient tus...

Comme le notait Haydn, le plus difficile avec les tempi lents et réguliers est de maintenir constante l'attention soutenue de l'auditeur, qui s'évanouit très vite

De ce point de vue, et je pense que c'est voulu, l'absence de toute entité rythmique stimulante, à part les lignes épisodiques d'accords plaqués du piano, ne va pas dans ce sens...

Malgré tout, il y avait certaines belles lignes mélodiques qui auraient mérité de prendre davantage le dessus sur cette polyphonie monotone

Il est vrai que je commence un peu à fatiguer

Sans voir les paroles, on peut imaginer bien des choses, mais normalement il s’agirait d’invocations à satan. L’impression que j’ai de cette pièce est celle d’une douceur désolée et séduisante. S’adressant au chef des démons, c’est plutôt inattendu. Ou bien s’agit-t-il de l’attraction exercée par satan pour amener les âmes en enfer ? Dans tous les cas, j’aime beaucoup l’atmosphère que dégage cette pièce : mélanges de timbres et d’harmonies bien venus Y aurait-il quelques techniques « Messiaeniques » là-dessous ?

Désolé que ça ne vous ai pas plu, Chris... La réverbération est effectivement trop forte. Je pense que pour l'attention, elle sera mieux soutenue quand cette pièce sera interprétée avec des chanteuses et donc avec les paroles (qui sont de Baudelaire, d'où la douceur désolée et séduisante), ce qui se fera à priori l'hiver prochain quand je serai de retour à Bordeaux où se trouvent les chanteuses pour qui j'ai composé le chant.

Pas de techniques "messiaeniques" ici, j'ai composé ça il y a deux ans et je ne connaissais pas bien Messiaen, donc ce genre d'harmonie chargée (effectivement des accords avec quarte augmentée ajoutée) était mon style d'écriture de l'époque (sauf pour la partie polymodale, qui date de plus tard).

Merci pour vos commentaires

Douceur et romantisme, de délicieux passages, quelques délicates discordances que j'ai bien appréciées, voilà, en résumé, ce que je resent en écoutant cette musique langoureuse, mais qui s'étire quelque peu en longueur... J'aurais aimé quelques surprises et rebondissements pour me tirer de ma torpeur...Si vous voyez l'enfer ainsi j'ai quelques inquiétudes par rapport au repos de votre âme...A moins, comme le dit Bricas, que ce soit Satan lui même qui vous l'ait inspirée pour nous aider à succomber à la tentation...de le suivre !!
Dans votre commentaire sur mon "Hymne à la joie" vous vous inquiétez pour le souffle des cuivres mais votre flutiste doit aussi avoir du coffre !
J'apprécie aussi beaucoup la qualité de vos instruments...Quelle banque utilisez vous ? (si ce n'est pas un secret de fabrication !)
Cordialement, Sorges

Donc, pour résumer, le problème c'est que l'on ne sait pas bien à quoi s'attend Satan