Le domaine de Regnière-Ecluse (80)

MusiComposer, en partenariat avec l’Association du Domaine de Regnière-Ecluse, organise durant la saison 2019-2020 une série de 3 concerts dans la chapelle du château.

Ils auront lieu les dimanches 13 octobre, 8 décembre 2019 et 19 avril 2020 à 15 heures. Ils seront suivis d'une présentation des espaces de réception du château ainsi que d'un verre de l'amitié.

Ces concerts ont été rendus possibles grâce à l'appui du président de l'association et auteur de la résurrection du lieu depuis 1962 : M. le comte Raymond de Nicolay.

Avant de vous y rendre (le domaine est ouvert à la visite), présentons en succinctement l'histoire :

 

Le château de Regnière-Ecluse et son domaine

Regnière-Ecluse est un domaine unique en son genre, occupé depuis 10 siècles par la même famille. Vers 1030, il passe de l’Abbaye de Saint-Riquier, toute proche d’Abbeville (dont le nom vient du rôle important joué par l’abbé) ? à la famille Tyrel de Poix, ancêtres de l’actuel descendant occupant les lieux.

C’est au Comte Herman d’Hinnisdal, possesseur du domaine dès 1831, que l’on doit le visage actuel de la propriété. Il souhaitait en faire une résidence familiale sur le modèle des demeures aristocratiques d’Ancien Régime, avec autour de la maison et du parc à l’anglaise, de vastes aménagements forestiers dédiés à la chasse et la sylviculture, et au nord du domaine une grande exploitation agricole ultra moderne pour l’époque : la ferme modèle du « Franc Picard », située sur le territoire de Vron.

 

Extrémité Est de l'aile Sud du château (cour d'honneur), dominant le village de Regnière-Ecluse

et la vallée de la Maye.

 Dès 1842, des avenues qui serpentent jusqu’au château sont aménagées, tandis que les bois au-delà de l’enclos du parc sont parcourus de chemins rectilignes se croisant en plusieurs carrefours forestiers.

A force d’achats et de réaménagements, Herman d’Hinnisdal réussit à créer un domaine paysager d’environ 1100 hectares.

De plus, il transforma le vieux manoir en une demeure de style « gothique troubadour », un genre très à la mode dans la première moitié du XIXe siècle. Enfin, des archives conservées, maintenant classées « archives historiques », décrivent au jour le jour, la vie de la propriété depuis les années 1540.

L’armée anglaise occupa, pendant la Première Guerre Mondiale, le château et le parc qui se trouvèrent à l’abandon de 1918 à 1939 ; à son tour, l’armée allemande y établit un hôpital jusqu’au dernier jour de la Seconde Guerre Mondiale. Puis une colonie de vacances occupa les lieux jusqu’en 1962, date à laquelle commencèrent les travaux de restauration qui permirent le retour des descendants des Tyrel de Poix, des Soyecourt et des Hinnisdal.

Façade Nord du château, face au parc, avec la chapelle au 1er plan, à droite.

Depuis cette date, le comte Raymond de Nicolay déploya d’immense efforts pour ressusciter le domaine, réintégrant les terrains qui en faisait partie et qui en avaient été aliénés, restaurant le château et ses dépendances et procédant à une reconstitution minutieuse des décors et de l’ameublement, notamment à partir d’éléments originaux retrouvés sur le marché de l’art et acquis par lui, afin de redonner redonner à l’ensemble son lustre d’autrefois. Pour l’anecdote, lorsque M. de Nicolay revint dans le château, le seul élément de décor qui y subsistait était un trophée de chasse qui trône désormais dans l’entrée du château, une inscription rappelant le rôle de rescapé de l’objet. De même, c’est en retrouvant par hasard une ferrure de porte dans le parc qu’il put faire refondre l’ensemble des ferrures en bronze doré ornant les nombreuses portes du bâtiment, lesquelles en avait été dépouillées au gré des vicissitudes historiques que le domaine connut avant l’œuvre salvatrice de M. de Nicolay. Certains décors purent être restaurés grâce aux dessins des frères Duthoit, les sculpteurs qui furent chargés au XIXème siècle par Herman d’Hinnisdal, de l’ensemble du décor sculpté du château, extérieur et intérieur et dont les projets sont aujourd’hui conservés dans les archives départementales de la Somme. On leur doit, entre autres, la restauration de certaines parties sculptées de la cathédrale d’Amiens.

Les auditeurs des concerts donnés par MusiComposer dans la chapelle pourront en admirer de beaux exemples.

 Vue de la chapelle, du coté de l'entrée surplombée d'un calvaire en bas-relief des frères Duthoit

De nos jours, le domaine s’étend sur 810 hectares, le mobilier est reconstitué, le château restauré, et les rénovations nécessaires à sa bonne conservation se poursuivent encore actuellement. Il constituait jusqu’en 2008, le plus grand domaine détenu en mains privées de France, offrant un panorama complet des activités exercées dans ce type d’entité à la fois politique (une seigneurie), culturelle (un patrimoine architectural et artistique) et économique (un terroir) : château résidentiel, dépendances, parc paysagé, domaine cynégétique, agriculture et élevage, pêche, sylviculture et même présence de ruches bénéficiant de la variété des essences et de la flore formant l’espace naturel enchanteur de Regnière-Ecluse, avec son relief vallonné, ses vallées fluviales verdoyantes, ses forêts « cathédrales » et son bocage fleuri si caractéristique. La proximité de la forêt de Crécy-en-Ponthieu et du célèbre champ de bataille éponyme de la Guerre de Cent Ans (26 août 1346), participe à l’aura du lieu.

Depuis 2008, le Domaine de Regnière-Ecluse a rejoint les sites du Conservatoire du littoral qui, avec l’Association pour la sauvegarde et la valorisation du Domaine millénaire de Regnière-Ecluse, assure la pérennité des lieux pour la transmission de cet important patrimoine aux générations futures. La présidence de l’association est assurée par l’artisan de la résurrection du lieu, M. de Nicolay.

La cour d'honneur du château, en direction du noyau Renaissance (gros pavillon carré à l'arrière-plan).

Le Conservatoire du Littoral et le Domaine de Regnière-Ecluse

Conformément à la décision de son conseil d’administration en date du 22 février 2007, le Conservatoire du littoral valide le projet d’acquisition du Domaine à la demande de son dernier propriétaire, Raymond de Nicolay, dans le but de préserver à l’avenir cet ensemble patrimonial exceptionnel menacé d’éclatement à chaque génération par les partages successoraux. Cette perspective a conduit les deux fondateurs (le Conservatoire du littoral et la famille de Nicolay) à créer « l’Association du Domaine de Regnière-Ecluse » afin d’assurer la sauvegarde et la valorisation du site.

Cette association a la gestion de l’ensemble du patrimoine immobilier du Domaine mais également de nombreux biens mobiliers liés à l’histoire du château et de la famille dont Monsieur de Nicolay a fait l’apport par acte notarié à l’association. A cette fin, le Conservatoire confie la gestion des terrains détenus en pleine et en nue-propriété sur le domaine par le biais d’une convention de partenariat signée avec l’association en application de l’article L322-9 du code de l’environnement.

L'escalier d'honneur donnant sur le 1er étage du château et desservant  la bibliothèque et les appartements privés.

 

L’association a pour objet de garantir la continuité de l’œuvre de Monsieur Raymond de Nicolay visant à la conservation, la restauration, la valorisation, la gestion et la promotion du domaine exceptionnel de Regnière-Ecluse, des biens immobiliers et mobiliers d’intérêt historique et culturel que le château contient.

 

Les objectifs de l’association sont :

1er Objectif : régir de façon pérenne les biens immobiliers et mobiliers du domaine de Regnière-Ecluse afin d’en assurer l’intégrité, tel que prévu à l’acte de cession du domaine et poursuivre l’achat, la vente ou l’échange de biens liés à l’histoire du site.

2ème Objectif : administrer et gérer le domaine de Regnière-Ecluse afin d’en assurer la mise en valeur et l’aménagement, et constituer à cette fin des partenariats publics et privés.

GALERIE :


L'autel de la chapelle

Vue de la cour d'honneur, par le passage d'accès aux écuries

Vue de l'angle Nord-Ouest de la cour d'honneur, avec la chapelle en arrière-plan

Vue de la salle-à-manger

Vue de la façade Est, avec sa terrasse. Au 1er plan, à droite, le pavillon du XVIème siècle, abritant le grand salon (au rez-de-chaussée) et la bibliothèque (au 1er étage), constitue la partie la plus ancienne du château, avant les travaux d'extension du XIXème siècle qui conférèrent à l'ensemble sa physionomie néo-gothique actuelle. 

Vue de l'intérieur de la chapelle

Vue du petit jardin français s'ouvrant sur le parc paysagé.

Le passage d'accès à la cour d'honneur par la cour des écuries ; il constitue aujourd'hui l'entrée principale du château.

Détail d'un avant-corps donnant sur la cour d'honneur, avec fronton de fenêtre sculpté, de style néo-gothique. Les 3 premières assises sont faites d'une alternance de blocs de calcaire et de pavés de silex, maçonnerie caractéristique de la Picardie maritime.

Vue de la cour d'honneur, constituant la façade Sud du château,  donnant sur la vallée de la Maye et le village de Regnière-Ecluse

Vue sur la Façade Nord du château, donnant sur le parc. L'avancée à gauche donne sur l'escalier d'honneur et constituait jadis l'entrée principale du château. On distingue la chapelle en surplomb, située à l'autre extrémité de la façade.

Vue des 2 tourelles de l'angle Sud-Ouest de la façade Sud.

Vue de la double-volée de l'escalier d'honneur en bois sculpté

Vue du ciel de la voûte de la chapelle ornée d'un ciel étoilé et du calvaire des frères Duthoit

Programme du concert du dimanche 13 octobre 2019, 15h

de l’ENSEMBLE MUSICARMONIA

Interprètes :

  • Anne GOLHEN, piano

  • Cécile LANGLET, flûte

  • Vincent FRIBERG, hautbois

  • Véronique DUFOUR, cor anglais

  • Julien MORAUD, clarinette

  • Philippe GAILLARD, basson

  • Norbert VERGONJANNE, cor 

Entrée libre, Libre participation aux frais 

 

Œuvres au programme 

  1. Jean-Paul DAVEDRAL : « Remords & Apaisement »  pour clarinette et piano (4’40) ; Julien MORAUD (clarinette) et Anne GOLHEN (piano) 

  2. Jean-Louis PERU : « Vrina » Grand Solo de Clarinette  (5'30) ;  Julien MORAUD (clarinette) 

  3. Eric SATIE : « 1ère Gymnopédie » pour piano (4’30) ; Anne GOLHEN (piano). 

  4. Jean-Louis PERU« Hudre» - Quintette à vents et piano (7’30) ;  Céline LANGLET (Flûte), Vincent FRIBERG (Hautbois), Julien MORAUD (Clarinette), Philippe GAILLARD (Basson), Norbert VERGONJANNE (Cor) et Anne GOLHEN (piano).

  5. Richard WAGNER« Solo de Tristan» - Solo pour Cor anglais (3’30) ; Véronique DUFOUR (Cor anglais).

  6. Jean-Louis PERU« Diatore» - Trio pour hautbois, cor anglais et cor (4’30) ; Vincent FRIBERG (Hautbois), Véronique DUFOUR (Cor anglais) et Norbert VERGONJANNE (Cor).

  7. Véronique DUFOUR : «  Quintette à Vents », 1er Mouvement, (5’00) ; Céline LANGLET (Flûte), Véronique DUFOUR (Hautbois), Julien MORAUD (Clarinette) et Philippe GAILLARD (Basson) et Norbert VERGONJANNE (cor).  

  8. Claude DEBUSSY : « Pagodes »  pour piano (6'00) ; Anne GOLHEN (piano).  

  9. Camille SAINT-SAENS« Le Cygne» - Transcription pour cor anglais et piano (3’00) ; Véronique DUFOUR (Cor anglais) et Anne GOLHEN (piano). 

  10. Vincent FRIBERG« Sonatine en Trio» - Trio à vents (10’00) ; Vincent FRIBERG (Hautbois), Véronique DUFOUR (Cor anglais) et Julien MORAUD (Clarinette).  

  11. Eric CORMIER« A musical portrait of Steve Jobs » - Quatuor à vents et piano (12’00) ; Céline LANGLET (Flûte), Vincent FRIBERG (Hautbois), Julien MORAUD (Clarinette), Philippe GAILLARD (Basson) et Anne GOLHEN (piano). 

 

 Réservations : 06.62.79.80.91 (Yves RINALDI)

 

 

 

 

 

https://regniereecluse.wordpress.com/

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