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SUJET: Hymne à la joie

Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #97

  • Sorges
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Bonjour à tous...Tellement content de vous retrouver que je vous propose cet "Hymne à la joie" pour orchestre et orgue, une de mes dernières créations

www.soundclick.com/player/single_player....id=11344289&q=hi

Il faudrait que ceux qui ont les adresses battent le rappel des anciens de Musicomposer...Pour ma part je n'ai pas reçu de mail, si je suis là c'est parceque j'ai ressorti la lettre de JLF du 01/01/2012 où j'ai retrouvé l'aresse de Musicarmonia
Quand j'aurai mieux compris le fonctionnement de ce site je remettrai à l'écoute certaines de mes compos auquelles je tiens particulièrement
Cordialement
Sorges

il me semble qu'il y a une erreur ! j'apparai comme "administrateur" et j'ai l'impression d'avoir accès à des choses inhabituelles
Dernière édition: il y a 12 ans, 2 mois par Sorges.

Re: Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #103

  • nicolasmarty
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Comme pour le clair de lune, les sons me gênent, de même que l'aspect répétitif, qui ici se manifeste d'une autre manière, par la segmentation extrêmement claire de la forme : partie A - pause, changement d'instrumentation et de style - partie B - pause, changement d'instrumentation et de style - etc.

Une fois de plus, l'instrumentiste n'est pas présent. Il faut savoir que les cuivres ont le souffle court, et que si j'ai rêvé moi aussi d'un orchestre à cuivres qui maîtrisaient tous la respiration continue, cela n'existe pas et donne un aspect artificiel à la musique...

Dernière chose ici : le timbre des cuivres est énormément chargé harmoniquement, il faut donc faire très attention dans les accords, qui ici parfois se surchargent.

Enfin, cette hymne à la joie me semble assez mélancolique !

Re: Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #127

  • Sorges
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Bonjour Nicolas, et merci pour votre écoute que je devine attentive et pour vos commentaires aux quels je vais apporter quelques réponses...

Je vous cite:
Vous parlez "d'aspect répétitif".Dans "Impressions clair de lune" je suis d'accord d'ailleurs je répondrais aussi...Mais un aspect répétitif dans "Hymne à la joie" ça me surprend quelque peu !

Quant à la "segmentation extrêmement claire" dont vous parlez ç'est effectivement un style que j'affectionne et qui est et a été utilisé par bien des compositeurs avant moi et non des moindres

"Une fois de plus, l'instrumentiste n'est pas présent." Je regrète, le seul orchestre dont je dispose est planqué dans mon ordinateur !
"Il faut savoir que les cuivres ont le souffle court" bon, il y a un petit détail que j'ai omis de préciser, c'est que c'est une pièce pour orchestre et orgue et que celui ci vient au secours des cuivres quand cela s'avère nécessaire...Procédé que j'ai déjà utilisé dans quelques compos... Quant aux cuivres qui ont le souffle court il suffit qu'ils s'organisent pour ne pas respirer tous en même temps !!! Et puis de toute façon,je dispose d'un instrument qui me permet de faire des prouesses je ne vois pas pouquoi je m'en priverais , tant pis si ma musique prend un aspect artificiel...Detoute façon aucun orchestre n'aura jamais l'occasion de jouer ma musique puis qu'il n'y a pas de partition...

"Dernière chose ici : le timbre des cuivres est énormément chargé harmoniquement, il faut donc faire très attention dans les accords, qui ici parfois se surchargent." Si vous faites allusion aux quelques sissonances c'est voulu, j'en suis friand !

"Enfin, cette hymne à la joie me semble assez mélancolique !" Question de sensibilité...C'est ma façon d'exprimer ma joie

Bien cordialement

Sorges

Re: Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #130

  • Chris
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Sorges écrit:
Bonjour Nicolas, et merci pour votre écoute que je devine attentive et pour vos commentaires aux quels je vais apporter quelques réponses...
"Une fois de plus, l'instrumentiste n'est pas présent." Je regrète, le seul orchestre dont je dispose est planqué dans mon ordinateur !

D'une certaine manière, je regrette aussi, ha, ha, ha

Re: Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #131

  • nicolasmarty
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  • Message: 356
Bonjour Georges,

A moi de vous répondre

Quand je parle d'aspect "répétitif", ici, je veux dire qu'à l'intérieur de chaque partie la forme ne varie pas : on commence avec un ostinato qui se répète pendant que d'autres éléments viennent s'y greffer sans que la carrure change. Puis vient la partie suivante, construite de la même manière, avec un élément rythmicoharmonique fixe sur lequel arrivent d'autres éléments un peu plus libre, mais toujours contraints par cette base.

C'est aussi cela que je veux dire quand je dis que l'instrumentiste n'est pas présent : non pas que son timbre n'est pas là. C'est bien évident que ceux qui disposent d'orchestre pour jouer le font. Mais je veux dire que l'instrumentiste est oublié dans votre écriture, soit à cause de la répétition d'une ligne fixe non variée (qui ennuie vite les instrumentistes), soit à cause des techniques employées (s'il est possible aux cordes de faire "comme si" une note continuait indéfiniment parce que l'attaque peut s'effacer et que le nombre de cordes permet d'effacer le fait qu'elles jouent toutes faux, cela n'est plus possible aux cuivres, qui jouent TRÈS faux et dont l'attaque est souvent très prégnante).

Pour le fait d'utiliser un instrument "qui permet de faire des prouesses", je suis bien d'accord avec vous, mais il faut aussi (c'est ce qu'on m'a répété au conservatoire pendant trois ans - je composais de cette manière au début, en me disant que je pouvais faire des choses un peu impossible aux instruments mais que ce n'était pas grave...mais pourtant j'aurais aimé être joué) assumer entièrement ses choix, sous peine d'être mal compris. C'est la même question qu'en électroacoustique, quand un compositeur utilise la saturation ou les clics (qui sont habituellement des défauts techniques) : il faut les utiliser de façon à faire comprendre qu'ils sont là, qu'ils sont voulus, dans un intérêt musical et non pratique.
De plus, l'aspect artificiel dont je parle est souvent un "tue-la-musique" parce qu'il transforme une musique vivante ou du moins qui semble vivante, en une musique morte, une musique d'ordinateur, justement, qui ne peut être dynamique parce que la dynamique est définie par ses contraintes. Donc même quand on veut composer avec l'ordinateur, qui n'a fondamentalement pas de contraintes, il faut s'en poser en fonction de ce que l'on veut faire, de ce que l'on veut faire ressentir (ce qui est pour beaucoup - et vous en faites partie, j'imagine, vu le titre de la composition - le point majeur de leur activité compositionnelle).

Enfin, pour la charge harmonique dont je parlais, je ne désignais pas les dissonances, qui sont traitées relativement bien à mon goût (bien que quelques intervalles "sonnent faux" - ce qui arrive même dans les musiques les plus dissonantes), mais bien le timbre. Les mêmes accords joués aux cordes ne poseraient pas de problème. Mais on se trouve là aussi à parler de cuivres et de cordes alors que tout est produit par une carte son. Sachez simplement que si vous souhaitez un jour faire jouer cette pièce, il faudra vous attendre à de grosses surprises au niveau de la justesse (les cuivres...) mais aussi de la masse résultante des accords, qui ne seront plus des accords mais ce que beaucoup appelleraient des "bruits".

Désolé de toutes ces effusions, sachez que c'est bien afin de vous guider que je vous dis tout ça, et non pour critiquer la valeur de votre musique. Simplement, l'aspect "conceptuel" de la composition (ce qu'on veut) est très important, mais moins que sa réalisation et sa perception.

Musicalement,

Nicolas

Re: Hymne à la joie il y a 12 ans, 2 mois #132

  • Chris
  • ( Visiteur )
nicolasmarty écrit:

[...] l'aspect "conceptuel" de la composition (ce qu'on veut) est très important, mais moins que sa réalisation et sa perception.

Cette remarque me semble intéressante, parce qu'elle renvoie bien à une conception "sensorielle" de l'oeuvre d'art, la perception étant ainsi le vecteur (le support) privilégié de l'expression esthétique

En peinture, la touche, le "coup de pinceau", la transparence, etc. sont les vecteurs de l'expression de l'auteur, ce qui signifie en clair que de ne pas maîtriser ces attendus d'ordre technique revient en quelque sorte à se trahir involontairement soi-même en permanence

Je ne cherche pas à réactualiser le vieux débat de la musique "intuitive" contre la musique "écrite", mais je reste persuadé que sans une science minimale de l'écriture, l'expression est un peu livrée aux aléas du système utilisé, autrement dit écrire sans partition revient d'un certain point de vue à céder la main à la machine, c'est à dire à aliéner sa liberté fondamentale d'artiste, qui est d'obliger la matière sonore à se plier à sa volonté : le pianiste devant l'assemblage sophistiqué de cordes, de bouts de bois, et de biellettes articulées que l'on appelle "piano", ne fait en réalité rien d'autre...

L'artiste est dès lors celui qui trouve le moyen technique d'obliger la matière à l'obéissance...

Et s'il y parvient, même imparfaitement, c'est au prix d'un dur apprentissage pavé d'humilité
Dernière édition: il y a 12 ans, 2 mois par .
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