Dans sa version orchestrale et sans le texte du livret où le ténor et le baryton sont respectivement tenus par un cor et un basson, ce duo est extrait de l'Acte II de l'opéra La Nuit. Un choeur vient appuyer les voix/instruments solistes et l'orchestre (version MIDI) :

Mon cher Yves,
J'avoue avoir choisi au hasard l'écoute de cette: il y en a tellement.

Cela étant dit, je ne crois pas que le souci des variations rythmiques soit votre principal souci: le retour très récurrent de la formule rythmique blanche-noire-noire-blanche me pèse un peu. Question de style peut-être... volonté de sobriété peut-être aussi?

Les tutti n'en demeurent pas moins très beaux... la musique se déploie sans excès, sans verbiage sans excitation et donc ici, sérieux, profondeur.

Votre usage de l'harmonie serait-il trop prudent, trop peu aventureux? Encore une fois ici voilà qu'il s'agit d'une question de style peut-être, d'autant plus que j'ignore ce que raconte cet opéra (?). Il me semble en effet qu'entre 3.22 et 3.26 de votre extrait, zone très intense, une dissonance aurait été bienvenue pour accroître l'intensité du langage! Je l'entendais cette dissonance en écoutant cette zone... Mais au demeurant, n'est-ce pas entrer un peu trop loin dans votre intimité de compositeur.

J'ai beaucoup de respect pour ce que vous faites vous l'avais-je déjà dit dans feu l'ancien site.

Merci encore, cher François, pour votre commentaire qui m'éclaire toujours un peu plus sur mon travail et la perception que l'on en a.
Il est certain que mon style dépare quelque peu de ce que l'on pourrait appeler la musique contemporaine "prospective" mais j'avoue ne concevoir la dissonance qu'en terme de moyen et non de finalité. J'en use (et n'en abuse) que lorsque je perçois le besoin d'exprimer une angoisse sous-jacente sinon un malaise ou encore une impression d'instabilité, à un moment déterminé par la structure de la pièce. Comme il s'agit ici d'un duo qui servira à exprimer des sentiments heureux, du moins affirmés, les rares dissonances n'interviennent que pour annoncer le drame final (c'est un opéra.... on ne se refait pas : cela doit mal se finir )

Amitiés,

Yves

Mon cher Yves,

Je n'associe pas les dissonances en soi à quoi que ce soit. Je me garde de faire cela. Dans le contexte musical purement et simplement de votre extrait, ici, j'associais la dissonance, ou mieux dit un accord de 7e, à l'expression intense d'une émotion. Mais , c'est du purement musical. Je ne connais pas cet opéra.

a+

Avec cette belle page symphonique nous voici à nouveau dans l'univers rinaldien ..... calme, serein , heureux. C'est une lente mélodie qui se répète sans cesse aux différents groupes de l'orchestre et nous plonge dans une grande plénitude et un immense bonheur. On ne connait pas le contexte de l'opéra ni le propos de ce passage mais l'orchestre parle de lui-même. Certes quelques dissonances comme le suggère François auraient animé différemment cette page mais auraient détruit à coup sûr toute cette atmosphère de paix et d'intense félicité.

Au niveau sonore, le duo cor-basson n'est pas très perceptible et reste un peu noyé dans l'orchestre alors qu'il est certainement plus marqué dans la version vocale. Par contre le choeur qui n 'est pas transcrit pour instruments et reste "vocal" , se fond admirablement bien dans la masse orchestrale tout en apportant toute l'onctuoité, le charme et la chaleur humaine si caractéristiques de l'oeuvre d'Yves RINALDI.

Jean-Louis

JL-PERU écrit:


Expliquez-moi pourquoi si vous voulez bien.