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Au pied de la montagne. (Poème symphonique.)
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SUJET: Au pied de la montagne. (Poème symphonique.)

Au pied de la montagne. (Poème symphonique.) il y a 11 ans, 3 mois #1502

Poème symphonique. Deuxième composition en hommage au trop oublié Gilles Lefebvre (1922-2001).

fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Lefebvre

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Dernière édition: il y a 11 ans, 2 mois par rinaldi.

Re: Au pied de la montagne. (Poème symphonique.) il y a 11 ans, 3 mois #1522

  • rinaldi
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  • Message: 397
Bonjour François,

J'ai écouté votre oeuvre avec grand plaisir car j'y ai retrouvé des sensations propres aux paysages que la montagne peut révéler à celui qui la contemple ou la pratique.

La montagne est propice à l'exaltation du grandiose et cela ne vous a pas échappé.
On le remarque dans les l'ampleur des thèmes qui se déploient tout au long de ce poème qui s'inscrit dans une tradition noble - et pourtant quelque peu méprisée par les beaux esprits à la mode - de la musique à programme qui a donné tant de belles pages à la musique symphonique.

En inscrivant le thème de la montagne au programme de votre création, le risque était d'établir une parenté esthétique avec le "Jour d'été à la Montagne" de Vincent d'Indy. Or, de parenté, il n'y a heureusement que le thème principal.
Vous avez su débarrasser votre oeuvre de toute approche folkloriste qui en ferait un hommage au terroir montagnard et à sa culture, comme le fit notamment votre illustre devancier.

Ici, rien de tel. Vous confronter l'humain, l'homme seul au pied du colosse de roche, qu'on imagine recouvert de sombres forêts propices à la méditation romantique, pour traduire la vastitude du paysage, donc, par extension, de la nature. Il s'agit d'un dialogue élémentaire, presque abrupt entre les deux, l'usage de la clarinette basse et du contrebasson notamment, la puissance des cuivres et la force des percussions participant à cette scénographie sensorielle proche de la dramaturgie.

Le climat général n'est pas à l'ensoleillement estival et joyeux du poème de d'Indy mais aux grondements de forces telluriques en sommeil, face à la fragilité de l'être humain, spectateur admiratif mais inquiet d'un nature colossale qui échappe à son emprise. Mais peut-être aussi que l'hommage ici rendu au grand violoniste et promotteur de la musique québécois qu'était Gilles Lefebvre explique le ton grave de l'ensemble.

Outre l'habituelle attention que vous apportez aux cuivres et à la percussion et qui est la marque de votre façon d'orchestrer, on remarque une nette parenté esthétique avec le symphonisme nord-américain "classique", dans ce qu'il a de meilleur et surtout de plus efficace pour faire sentir les grands espaces continentaux, qu'ils soient plaines ou montagnes.

Je vous remercie d'avoir su utiliser avec tant d'à propos un des motifs de "La courbe de tes Yeux", de lui avoir insufflé une vitalité nouvelle, une identité neuve, par le jeu des variations et prolongements créatifs que vous lui avez donné.

J'aurais juste une question relative à la nomenclature orchestrale : j'ai remarqué qu'il y avait une "section cors" distincte du "cor" lui-même et qu'après les contrebasses, figurait un pupitre "basse". À quoi correspondent-ils exactement ?

Amitiés,

Y.R.
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr
Dernière édition: il y a 11 ans, 3 mois par rinaldi.

Re: Au pied de la montagne. (Poème symphonique.) il y a 11 ans, 2 mois #1526

  • Emilie
  • ( Admin )
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  • Administrateur
  • Message: 70
Le poème symphonique est un des genres musicaux que je préfère, ( Liszt y est pour beaucoup )
Au pied de la montagne , que j'ai écouté plusieurs fois, est une très belle pièce, dont j'ai apprécié la force contenue, l'équilibre des registres, l'orchestration très soignée, et le lyrisme presque classique (très maîtrisé). Les citations de la courbe de tes yeux empruntées à l'oeuvre d' Yves Rinaldi sont élégamment agencées, dans cet édifice musical, et l'enrichissent agréablement.
Il est vrai que cette pièce évoque les grands espaces américains et les compositeurs d'outre atlantique, mais moins Berstein ou Copland que Charles Ives ou Hovhaness cependant.Je ne sais pourquoi j'imaginais des montagnes japonaises en écoutant ce poème là !
Le rendu musical ici est excellent
(tout comme dans la petite étude pour contrebasse que j'ai écoutée sur soundcloud, elle est divertissante et très réussie avec quelques harmonies très " renaissance ": on a l'impression d'avoir l'oreille collée à l'instrument ! )

Seul bémol, pour le poème symphonique, il est difficile de lire dans son ensemble la partition d'orchestre sur un écran moyen, sauf avec une loupe.


Emilie
Dernière édition: il y a 11 ans, 2 mois par Emilie.

Re: Au pied de la montagne. (Poème symphonique.) il y a 11 ans, 2 mois #1527

Merci pour ces témoignages encourageants.

Je suis ce que Bennet Reimer désigne sous le nom de musicien absolutiste. C'est-à-dire, n'ayant pas besoin vraiment d'une référence autre que la musique elle-même, soit l'émotion musicale à l'état pur. Cela s'oppose d'une certaine manière à ce que le même monsieur Reimer désignait comme musicien «référencialiste» qui cherche constamment une image à l'appui de sa musique.

Certes, je pense à la montagne mais en ne cherchant pas à exprimer des images précises: ici c'est une pente, ici on voit au loin etc.

Je ne veux pas non plus utiliser la forme sonate bien connue des symphonies classiques d'où une préférence pour la forme plus libre du poème symphonique.

Le pdf de la partition musicale est très difficile à réaliser et je vais y retravailler. Nous n'avons pas ici les mêmes termes pour définir les formats de papier: les désignation A3, A4 etc. ne sont pas connues ici.

Note: Mes hommages pour le site réaménagé disponible aujourd'hui, le 30 janvier 2013!
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