La soprano Isabelle Malet-Hector interprète la troisième et dernière mélodie du cycle d'Yves Rinaldi intitulé Après l'Orage.

Elle est accompagnée au piano par Benoît Aguettant et par le Choeur de Chambre de l'ELC ArteMisiA, dirigé par Christophe Armanet.

Enregistrement public du concert MusiComposer du 17 juin 2011 à l'Auditorium de la Cité Internationale des Arts de Paris.

L'écriture mélodique est toujours bonne (bien qu'elle me laisse parfois perplexe (les mesures 5-6 ont un côté décalé qui me déplaît un peu et qui est probablement dû à la fausse relation entre le la du soprano et le si bémol du piano, et peut-être aussi à la construction de l'accord sur la fin de phrase).

L'écriture rythmique est toujours bonne, et permet d'aérer le tout (je ne l'ai pas indiqué pour le premier, mais les grands gestes ponctuels du piano étaient très appréciables).

En revanche, l'ambitus utilisé pour la soprano me semble trop étendu pour sa voix. Le contre-si tire et n'est atteint qu'en passant par le la (qui n'est pas écrit sur la partition), et les notes graves tirent elles aussi. Malheureusement, le problème avec le choeur reste le même (particulièrement, la séparation du choeur pour faire un accord aussi étendu à la fin, avec si peu de choristes, n'est pas bien heureuse).

Vos remarques sont justes et aucune faille ne vous échappe. Je vais bientôt mettre en ligne les vidéos du concert du 7 juin dernier où le choeur semble avoir gagné en cohésion, notamment pour les trois volets de "Après l'Orage". Mais le problème demeure effectivement que toutes ces mélodies sont, en réalité, des arias d'opéra(s)prévues avec un grand effectif choral et que le passage à un choeur de chambre sonne souvent creux.
Quant au problème de l'ambitus du soprano, peut-être n'est-il pas si excessif que cela et que le si naturel final prend quand-même appui sur des notes qui rendent son émission moins ardue que vous ne le dites. Aucune des interprètes qui ont chanté cet opus (il y en a eu quatre) ne m'a jamais fait la remarque ni n'a semblé peiner sur ce passage.

Amicalement,

Y.R.