Chers amis,

Voici une mélodie accompagnée composée pour le concert MusiComposer du 20 novembre 2014, destinée à être interprétée par le baryton-basse Philippe Scarami-Moiroud.

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Amicalement

Nicolas

Belle réalisation que cette prière au Dieu éternel inspirée des vers de Newman. La pièce écrite principalement en mi b majeur fait entendre de nombreuses modulations, et l’opposition acidulée par exemple entre mi b majeur et fa majeur, dès les premières mesures est d'un bel effet.
Accompagnant cette touchante supplique, confiée au baryton, le piano oscille entre un style doucement balancé d’une « barcarolle et celui plus mesuré d’un « choral » classique et religieux, à moins que cela ne soit un figuralisme à peine voilé évoquant le Dieu immuable invoqué au coeur de cette prière.
Le piano exploite bien tous les registres du grave à l'aigu,équilibrant le chant du baryton évoluant dans les registres medium et grave.

Bien que la prosodie soit bien respectée, (la répartition des syllabes et l’élision mesure 19 «obtiendrai - j’le bonheur » étonne).
Juste une réserve sur le texte : cette traduction en français présentée ici semble un tout petit peu datée, dans l'expression.

Prière au Dieu éternel, est une méditation musicale qui sait allier charme, profondeur et solennité,et nous confirme encore une fois, si besoin est, le talent et la sensibilité d'un vrai mélodiste.

Emilie

De manière globale, je trouve l'harmonie et la mélodie assez riches. Mais, comme à mon habitude, je vais plutôt parler de ce que je trouve moins bon !

J'émettrai surtout des doutes quant à l' "orchestration" (si on peut dire) : le piano mange l'ambitus du baryton en continu, ce qui donne une matière dense et qui rend plus difficile l'intégration des notes étrangères, voire même des septièmes, au baryton. En fait, j'ai l'impression que tu aurais écrit la même mélodie une octave plus haut pour une mezzo-soprano. Le résultat en concert risque d'être un peu brouillon sur le plan sonore. Peut-être une épuration des arpèges de piano sur la clé de fa aurait aidé, les arpèges pouvant facilement être intégrés, pp, une octave plus haut, ou même être remplacé par d'autres formes de continuums.

J'ai aussi une petite réticence vis-à-vis de l'aspect dynamique, avec très peu de vraies respirations (voire aucune), mais c'est certainement dû au rendu informatique quantifié.

Voilà voilà

Merci beaucoup Emilie et Nicolas pour vos commentaires.

J'ai deux avis divergents pour le registre du piano. Du coup, je fais une tentative en transposant celui-ci d'une octave, afin d'isoler le baryton dans le grave. C'est le plus simple sans revoir l'accompagnement de la main gauche. Est-ce que c'est mieux ?

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Amicalement

Nicolas

Pour ma part, je trouve ça nettement mieux. Le baryton a de la place, ses septièmes qui se perdaient au milieu des arpèges deviennent des basses qui fonctionnent très bien. Le caractère en est changé, aussi : beaucoup plus souple, à mon avis, plus léger.

un petit addendum : si tu trouves justement ça trop "léger" pour le thème, mais que le résultat sonore te plait plus comme à moi, tu pourras vouloir ajouter par moment des ponctuations du piano dans le grave, soit en doublant le chant, soit comme une basse très grave pour élargir l'espace sonore... mais ça n'est qu'une suggestion, c'est selon ton projet !