Voici une nouvelle prière de John-Henry Newman, destinée à être interprétée par Isabelle Malet-Hector au prochain concert d'automne 2014 de Musicomposer. J'ai adopté le principe d'Yves d'utiliser un haubois pour maquetter la soliste soprano:
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J'ai intégré un hommage à Lili Boulanger dans cette prière. La première phrase, modifiée rythmiquement, de la mélodie de "Clairières dans le ciel" m'a servi de point de départ mélodique (indiqué dans la partition).
Bonne écoute.
Amicalement
Nicolas
Dernière édition: il y a 10 ans, 11 mois par Nicodem.
Merci beaucoup Bricas pour votre écoute et votre commentaire.
Dans toute pièce vocale que j'écris, j'essaie de mélanger les influences passées et présentes tout en restant résolument tonal. Ici les contre-chants et l'accompagnement rythmique et harmonique au piano, comprenant des accords suspendus, des progressions jazz II V en marche harmonique, et qui glisse en douceur vers des formules syncopées type pop étaient destinés à apporter cette modernité. Aurais-je manqué mon but ? Il ne me semble pas à ce point mais je ne suis peut-être plus objectif.
Quoi qu'il en soit, j'aime bien m'approprier les styles de musique qui me plaisent et m'en inspirer, quitte à prendre le risque de ne pas être original et trouver un style propre.
J'ai écouté à quelques reprises tout en ayant connaissance des justifications du message précédent. Donc, effectivement je perçois bien le mélange entre les époques. De plus, la vue de la partition avec ses accords jazz permet de bien comprendre le jeu de composition. En gros, ça me semble assez bien réussi, mais il y a un petit point qui me chipote. Je dirais qu'il y a un petit manque au niveau du caractère solennel que le genre profane tend à imposer.
Dernière édition: il y a 11 ans par Robert Coulombe.
Oui, c'est vrai Robert. Je compte sur l'interprétation qu'en fera la soliste soprano pour atténuer cet effet, en particulier en jouant sur la dynamique. Au point culminant de la pièce avant la résolution finale, quand le piano joue fort, je vois bien une interprétation affirmée pour apporter un peu de solennité.
Et puis, on pourrait dire la même chose de toute la christian music d'aujourd'hui. Mais bon, d'accord, une faute n'en excuse pas une autre.
Suite à votre allusion, j’ai mieux pris conscience de l’existence de la « Christian Music ». J’en ai écouté pas mal sur « Google Play Music », qui était exclusivement anglophone et jazzique. Il semblerait qu’une partie du succès remporté pas les sectes (selon notre dénomination) chrétiennes évangélistes américaines et sud-américaines tienne aux offices dans lesquels cette musique, et des musiques inspirées du Gospel ou des rythmes sud-américains, sont jouées et chantées avec la participation active des fidèles. Il s’agit donc d’une touche de « modernité » introduite dans les offices, qui a participé à leur succès, à un point tel que l’église catholique traditionnelle a dû s’y mettre, parait-il…Dans bien des chants que j’ai entendus, le côté séraphique est préservé mais « passe » et « accroche » sans doute mieux grâce à ces touches de modernité. L’évangélisation se fait plus par l’émotion musicale collective que par l’adhésions intellectuelle à la doctrine.
Malgré une légère teinte jazzique présente dans votre pièce, je n’ai pas du tout le sentiment qu’elle se classe dans cette catégorie. Je la sens plus proche de Fauré, par exemple.