Merci chers amis pour le bon accueil que vous avez réservé à ma mélodie accompagnée à la hollywoodienne et vos remarques.

Je ne recherchais pas cette fois-ci une charge émotionnelle marquée, mais plutôt un mélange de gaité et de drame. J'essaierai par la suite de reproduire une nouvelle mélodie avec une intensité émotionnelle forte comme lead kindly light, soutenue par une orchestration émotionnelle également, mais je vais aussi réfléchir à votre très bonne idée Bricas d'orchestrer lead kindly light.

Je précise mon approche avec le séquenceur :

D'habitude, j'écris d'abord une partition complète avec Sibélius, puis j'importe dans un séquenceur et je répartis les pistes avec des instruments virtuels. Le principal inconvénient de cette approche est que je ne peux pas me rendre compte tout de suite du rendu sonore avec les instruments sommaires de Sibélius. C'est donc plus difficile de tester des mélange de timbres.

Cette fois ci, j'ai utilisé toutes les possibilités offertes par mes banques de sons en écrivant directement dans le séquenceur.
Par exemple, Albion spitfire a un séquenceur intégré pour programmer des ostinato, que j'ai utilisé à plusieurs reprises. Dans une piste du séquenceur, je saisis les 4 notes d'un accord sur une durée d'une mesure, et dans mon instrument Albion je programme le rythme et la succession des notes de l'accord qui seront jouées. L'avantage est que l'ostinato sonne réaliste (au lieu de robotique), mais l'inconvénient est que je n'ai pas de partition de cet ostinato.
Autre exemple : vers la fin il y a des effets au violon (bend), c'est une note en midi jouée par l'instrument virtuel, mais il faudrait écrire la partition de cet effet. Je sais écrire une trille, mais pas un encore un bend. A noter que j'ai écrit les "runs" de tous les instruments, je n'ai pas utilisé de figure enregistrée pour cela.
Encore un exemple, les percussions cinématiques autres que le timpani sont des séquences de plusieurs mesures d'Evolve de Native instruments. Comment les transcrire en partition ?
Pour terminer, mes instruments virtuels sont parfois des pupitres entiers, mélange de plusieurs instruments (doublures).
Bref, il est tout à fait possible de construire une partition à postériori, mais si la pièce n'est pas destinée à être jouée par un véritable orchestre, le travail qu'il faut fournir n'est disons pas prioritaire. Ici, je compte faire une réduction pour piano.

Amicalement,

Nicolas

Bonjour Nicolas,
Merci d’avoir précisé votre approche avec le séquenceur. Il est certain que de composer directement avec le séquenceur, qui permet le réglage des principaux paramètres, a l’énorme avantage d’offrir l’écoute immédiate et d’aider à la combinaison des timbres au fur et à mesure de l’avancement de la composition. Depuis longtemps je procède ainsi, en notant conjointement la partition au crayon. L’avantage supplémentaire de cette façon de faire est de tenir compte, en priorité, de ce que l’on conçoit par l’audition interne, sans d’autres contraintes que celles des possibilités instrumentales. Ainsi les automatismes d’écriture et les rigidités éventuelles dues aux enseignements sont relégués au deuxième plan…
La technique que vous décrivez confirme l’utilisation, dans certains cas, de séquences de complexité variable fournies par des banques de sons. Comme je pense que les partitions de ces séquences ne sont pas fournies, leur notation n’est pas toujours évidente. Je ne connais pas les habitudes prévalant pour les musiques de films. Je me souviens simplement d’un entretien que j’avais eu avec un professeur du Conservatoire de Montpellier : il me faisait entendre une musique de film qu’il avait composée. Son contrat prévoyait la fourniture de la partition en vue de l’exécution orchestrale, mais finalement la régie du film a trouvé la maquette si bonne qu’elle a économisé les frais d’orchestre. Il en serait peut-être de même pour vous, étant donnée la qualité sonore que vous obtenez. Par contre, il y aurait peut-être un problème du côté de la Sacem?

Bonjour Bricas,

Une partition est obligatoire pour qu'une oeuvre soit enregistrée à la SACEM mais pas au SNAC (Syndicat National des Auteurs Compositeurs) qui accepte de simples enregistrements mais n'assure une protection que sur une durée limitée à 5 ans, renouvelables indéfiniment.

Amitiés,

Yves

Tu peux enregistrer l'oeuvre à la SACEM comme une pièce de musique électroacoustique en donnant simplement un enregistrement audio sur CD. Je l'ai fait pour TIGRAGE, LAURENCE et NOCES FLOUES. Ça marche très bien