Bonjour Yves,
Prenez ceci comme un essai... une manière de communiquer avec vous.
Il y a deux débits mélodiques «rinaldiens».
Le premier est purement pianistique, disons aussi purement mélodique. J'en ai déjà causé: vraiment très beau. Dans cet oeuvre présentée ici, le piano prend parfois et magnifiquement toute la place, il est soliste, essentiel, ravissant. Dans une oeuvre que je composerai pour choeur, avec solistes, quelques autres musiciens (à déterminer) j'aurai comme ambition de réussir aussi magnifiquement que vous le faites à donner sa place au piano! Côté piano donc, là vous respirez vraiment.
Le second débit mélodique rinaldien (si vous me permettez la formule) est lui plutôt conditionné par le texte. Le texte semble chez vous ce qui présidera à la teneur mélodique (pour ce qu'il en est des solistes bien sûr). Le texte donc selon moi, semble vous ralentir un peu trop. Non pas que je crois que cette oeuvre laisse à désirer mais bien plutôt parce que je crois qu'elle est en dessous de vos vrais moyens.
En supposant que je ne suis pas complètement dans l'erreur je vous proposerais une démarche inverse: tout en connaissant bien sûr le texte que vous voulez mettre en valeur, je vous suggère d'imaginer d'abord la mélodie qui pourrait bien le rendre, sans les paroles, sans autre chose qu'un pur fantasme sonore., une sorte de croquis musical à développer ensuite. Dans cet état de la situation, c'est d'abord la mélodie qui préside au texte et peut (pourrait) alors donner un résultat , qui ne dépend pas des paroles mais bien de la musique, et qui par conséquent peut être aimé par quiconque, parlant français, anglais, russe, grec...etc.
Cela vous en êtes très capable!
Vous avez musicalement la potentialité du jeune, un peu comme Sorges lui à sa manière.
Alors donc, continuez jeune homme!