Bienvenue, Invité
Nom d'utilisateur Mot de passe: Se souvenir de moi

"Après l'Orage 3", vidéo du concert du 7 juin 2012
(1 visualisation(s)) (1) Invité
  • Page:
  • 1

SUJET: "Après l'Orage 3", vidéo du concert du 7 juin 2012

"Après l'Orage 3", vidéo du concert du 7 juin 2012 il y a 11 ans, 8 mois #1041

  • rinaldi
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 397
Isabelle Malet-Hector, soprano,
L'Ensemble Lyrique Contemporain ArteMisiA, dirigé par Christophe Armanet,
Takako Igarashi-Pentier, piano,
interprètent "Après l'Orage 3" d'Yves Rinaldi, sur un texte de l'auteur, lors du concert MusiComposer / ELC-ArteMisisA / Paris Z'Est du 7 juin 2012 à l'Eglise du Bon Secours, Paris.




Fichier attaché:

Nom du fichier: yves-rinaldi-apres-lorage3-conducteur_2012-07-08.pdf
Taille du ficher: 212 KB


Fichier attaché:

Nom du fichier: AprslOragetextesdesmlodies.pdf
Taille du ficher: 15 KB
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

---Re: "Après l'Orage 3", vidéo du concert du 7 juin 2012 il y a 11 ans, 8 mois #1109

J'ai donc écouté les 3 vidéos et ce que je dirai ici ressemblera un peu à ce que j'ai avancé pour « O sacrum.»

Pour autant qu'on veuille trancher le tout en 3 parties et donc : soliste, choeurs et piano, pourrait-on dire alors que chacun de ces trois reste dans son monde.

Il ne semble y avoir rien qui sorte du piano pour entrer dans la voix de la chanteuse ou du choeur. Le piano, sans que toutefois cela soit esthétiquement raté, raconte un peu sa propre histoire. Le choeur fait des sons soutenus qui sont des arrière plans assez uniformes des chants de la soliste. Le piano ne fait pas écho des chants de la soliste. Les trois, soliste, choeur et piano se sont donnés une courtoise et invariable manière de se côtoyer, que l'on a perçue dès les premiers instants et qui ne changera pas: la soliste chante, le choeur fait des ohhh le piano joue.

Mais de vouloir expliquer musicalement par des exemples ce qui pourrait être différent dans l'esprit Rinaldi serait probablement bêtement du suggérer de transformer du Rinaldi en du Desjardins.

Pourrait-on alors suggérer qu'un ensemble musical est un peu une petite société et qu'il nous faudrait peut-être essayer de percevoir les milliers de façons dont les éléments divers d'une société interagissent et ensuite, que ces perceptions se reflètent dans chacun de nos styles personnels?
Au plaisir!

---Re: "Après l'Orage 3", vidéo du concert du 7 juin 2012 il y a 11 ans, 8 mois #1125

  • rinaldi
  • ( Admin )
  • Hors ligne
  • Administrateur
  • Message: 397
Cher François,

Vos remarques sont intéressantes et montrent qu'il y existe une infinité de façons de percevoir, lesquelles divergent sinon ne correspondent pas forcément aux intentions de l'auteur (ni même à l'écoute qu'il a de sa propre création). Comme je me situe souvent du point de vue de l'auditeur, je suis sensible aux approches qui me semblent éloignées de ce que je voulais transmettre et faire ressentir.
La dissociation entre les trois protagonistes - chanteur soliste ; choeur ; piano - dont vous parliez procède d'un effet inattendu, du moins surprenant pour moi. Je ne m'attendais pas du tout à cette critique là, pensant que j'avais su correctement associer les 3 "voix" de ces mélodies, le piano n'étant pas écrit comme simple accompagnement mais comme une voix à part entière.

Le choeur, quant à lui, peut effectivement donner l'impression d'un faire-valoir cantonné à accentuer l'harmonie, en écho au piano ; cette impression là étant vraisemblablement due au fait que le choeur chante le plus souvent une seule syllabe, par principe neutre, et qu'il n'est donc pas un partenaire "lyrique" de même niveau que le chant solo. C'est toutefois oublier qu'il intervient à titre "émotionnel" donc "esthétique" dans le sens grec et initial du terme.Comme il s'agit de poèmes d'amour, au contenu parfois érotisant, ces voix sans visage (car souvent sans texte) relèvent davantage d'un chant intérieur que d'une présence vocale active, dans le sens scénique du terme.
Le choeur se veut comme un écho intemporel aux états d'âme exprimés par la soliste et, dans ce cas précis, une évocation quasi météorologique (les dernières rafales de pluie d'un violent orage, une nuit d'été) d'une relation amoureuse traversée par les angoisses de la nuit, de la perte, de l'éloignement imputables à la mort.

Tout cela n'est pas immédiatement compréhensible, voire perceptible, compte-tenu du fait que ces mélodies sont en réalité des arias qui ont été retirées de leur contexte opératique, pour être données en version concert. Resituées dans l'argument (dramatique, forcément !) de l'opéra (banalement intitulé "L'Eté"), elles recouvrent un sens et les éléments qui les composent également. Mais je ne peux m'y attarder ici pour lever d'éventuels malentendus sur mes intentions,car ne soumettant aux auditeurs que la seule version concert, je ne peux logiquement attendre d'eux qu'une écoute et une analyse en conséquence.

Pour ce qui concerne le piano, je n'ai rien à répondre à la manière dont vous l'avez perçu car j'estime l'avoir particulièrement valorisé, y compris lorsqu'il ne semble pas dialoguer ou fusionner avec le chant. Après tout rien n'oblige le piano à se caler avec le chant. Peut-être a-t-il, lui également, son propre chant à exprimer ?

Merci, en tout cas pour votre écoute attentive et l'acuité avec laquelle vous avez su relier ce dialogue musical et lyrique, ou l'absence de dialogue supposée, avec la notion d'interactions sociales à laquelle je suis particulièrement attaché, en général et en musique notamment.

Amicalement,

Y.R.
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr
Dernière édition: il y a 11 ans, 8 mois par rinaldi.
  • Page:
  • 1
Temps de génération de la page: 0.31 secondes