Le spécial Hollywood
Dès les premières mesures les triolets de croches rapides, joués par les voix aiguës et légères de l’orchestre, flûtes hautbois clarinettes, violons 1 et 2… captent notre attention et s’élancent comme des roulements de tambour ! Quelque chose d'imminent se prépare ..
.
Le deuxième thème joué aux cors en fa arrive mesure 3 , se fait entendre optimiste quasi épique , il est tout de suite repris et amplifié mesure 7 par les trompettes , soutenu par l’orchestre entier , comme pour affirmer une victoire.
Enfin c’est un troisième thème plus lyrique ( charmant ) qui se fait entendre à l’aigu, mesure 10, notamment aux cordes et aux registres aigus, il s’épanche plus calmement, signifiant et accompagnant bien l’émotion de l’heureux élu.
L’étagement des thèmes est plutôt habilement pensé, vu la brièveté du morceau.
Ceci dit : à la fin, la reprise entière de l’ostinato en triolets dans les différents registres, peut être contestée - ( le suspens est levé à cet instant,) sauf si on comprend que l’élément rythmique du triolet est l’unité de fabrique de cette courte pièce, et assure sa cohérence. Les triolets obstinés et ici joyeux pouvaient- ils inverser leurs figures et s’exprimer plus amplement ?
- Deux mesures avant la fin, au soprano, le mi b qui se dirige vers le fa , coupe l’effet de la mélodie, et accuse un léger affaissement, et même une redondance, rien n’interdisait de monter plus haut…ou de rester suspendu sur le Fa !
Merci pour ce spécial Award …agréable à écouter, et plutôt réussi car Il est difficile de composer dans un dé à coudre , d'agencer sur une si courte durée des ambiances aussi variées.
Emile