Interessante cette analyse musicale au moyen de ces UST. Sans doute sont-ils plus adaptés à la musique contemporaine que classique. et probablement doit-il en avoir plus de 16. Plus prosaïquement j'aurai tendance à parler d"idée" musicale avec ce caractère globalisant et indéfini.Le terme spacio-temporelle est déja trop restrictif. Mais pourquoi pas UST , ça fait sérieux même s'il recouvre rien de bien nouveau

Eric

Bonjour,

J'aurais pour ma part tendance à penser qu'il y en a moins. Le MIM avait d'ailleurs étendu le nombre à 19 après quelques expériences, mais l'ont ramené à 16 par regroupement. Et le fait que certaines soient propres à une macrostructure temporelle, et d'autres à une structure plus microscopique fait que les secondes peuvent se combiner pour former les premières (un Elan et un Sur l'erre pour faire un Contracté-étendu, par exemple).

Ce ne sont pas tellement des "idées" musicales, mais vraiment une direction (sémiotique) temporelle (pas spatio) ressentie (les recherches du MIM se sont fait par moyennage des ressentis temporels des membres du laboratoire, puis avec d'autres auditeurs). Et du coup, c'est assez nouveau à son époque, parce que la plupart des travaux d'analyse musicale jusque là recouvrait un aspect plus figé du temps, qui ne correspond pas à l'expérience qu'on a de la musique.

Musicalement.

Bonjour Ermier, j'ai bien apprécié votre Quatuor Nostalgia et je partage votre intéret pour "le silence" utilisé comme élément faisant partie intégrante d'une composition musicale, (ou poétique)...Son utilisation apparait surtout dans les premier et troixième mouvements...J'utilise aussi ce concept dans certaines de mes créations, notammant dans "Pièce pour orgue n°3" que je remet à l'écoute sur ce site et dans "Impressions clair de lune" qui y figure déjà en musique de chambre, dans laquelle j'introduis aussi la notion d'intrument quasi "subliminal"
Impressions clair de lune: www.soundclick.com/player/single_player....gid=9124623&q=hi

Bonjour Eric,

Bravo, c'est un très beau quatuor, qui invite au recueillement avec le choral et la fugue. Mon mouvement préféré est le choral, que je trouve très envoutant et de toute beauté. Celui que je préfère le moins est le prélude, sans doute parce que non mélodique et plus figuratif.

C'est très beau et formellement structuré avec clarté, les silences étant aussi importants que le reste. Les autres commentateurs se sont chargés d'en souligner certains aspects, notamment ceux liés aux effets ou à la notation. Incontestablement, il s'agit d'une pièce réussie et stylistiquement forte.
Pour avoir connu l'expérience avec certains concerts avec l'OFF (Orchestre des Flûtes Français) dans des espaces assez clos ou à l'acoustique sèche, des flûtes jouant à l'unisson (surtout en f ou ff) deviennent vite insupportables, tout particulièrement pour les auditeurs des premiers rangs, les ondes carrées saturant vite la bande et... les tympans.
C'est pour cela qu'une espace réverbérant, telle une église, serait d'un grand secours, sinon un dispositif plaçant les instrumentistes à distance les uns des autres.

Bravo pour cet opus qui étoffe dignement ce forum.

Y.R