J'ai écouté attentivement " cette jeune japonaise rêvant par une douce matinée de printemps " !
Ecko est effectivement une pièce instrumentale très évocatrice et mystérieuse, bien qu'elle ne se livre pas forcément à la première écoute,
- il faut impérativement , (et sans a priori à propos des clavecins des Lumières ! ) se laisser imprégner peu à peu de ces incises mélodiques légères et ondoyantes, de ces lignes contrapuntiques et libres qui s'échappent par surprise, de ses cellules rythmiques nerveuses, très appogiaturées, des harmonies légères et autres dissonances passagères,
tous ces éléments de langage si familiers qui forment pourtant ici un discours neuf, délicat et cohérent.
On est surpris de découvrir dans ce trio, malicieusement construit " à l'envers " : un clavecin audacieux et mouvant, - jadis attaché à livrer sagement une " basse continue", ici libre comme l'air, virevoltant près des flûte et clarinette. Ces deux là, plus stables, assurant l'assise rythmique et mélodique, "par petite touche sonore " ( comme le dit joliment Yves Rinaldi.)
Ecko est une musique rêvée un peu à la manière Debussyste, pour la liberté et la justesse de l'écriture. Il existe toutefois une assise rythmique et mélodique, assurée par la flûte et la clarinette, parfois plaintives.
Oui,Yves a raison une analyse détaillée maintenant s'impose, surtout si on a la chance d'avoir la partition... (mais tâchons de ne pas briser le charme de ce poème musical à force de détails trop techniques ! )
Emilie