Giuseppe Penone : à l'origine était le souffle

Giuseppe PENONE :

À l'origine était le Souffle

 

Rovesciare i propri occhi (« retourner ses propres yeux »), 1970. Dans cet autoportrait de ses débuts à Arte Povera, Penone se photographie portant des verres de contact miroitants et réfléchissant la lumière qui recouvrent l’iris et la pupille. Rendu ainsi physiquement aveugle par cet pellicule de verre, l’artiste dépasse les contingences de la réalité visuelle extérieure pour mieux retrouver une forme de regard intériorisé qui se veut forcément plus authentique, en même temps qu’il affirme que le regard qu’un artiste porte sur le monde est comme un miroir, exacerbé par sa sensibilité, du monde lui-même. Cette dialectique du regard alterné entre l’artiste et le monde n’est pas nouvelle et se rencontre dans bon nombre d’autoportraits célèbres dont celui, fameux, de Nicolas Poussin et daté de 1650, conservé au Louvre, qui fascina tant les artistes et les philosophes du XXe siècle. Il est probable que Giuseppe Penone s’en est souvenu lorsqu’il conçut cette photographie, transposant le contenu discrètement allégorique du tableau de Poussin au niveau de la surface « miroitante » de ses propres yeux. Là où Poussin suggère l’essence même de son métier – l’artiste doit révéler la condition humaine à travers l’héritage gréco-romain et judéo-chrétien – par une mise en abîme de la surface de la toile, entre présence réelle et illusion propre à l’image peinte,  Penone focalise la mission de l’artiste sur cette surface réfléchissante, au double sens du terme, que sont  le regard / les yeux de l’artiste. J’aurai bientôt l’occasion de revenir plus en détails sur l’autoportrait de N.Poussin, dans un prochain article consacré à cet artiste au génie souvent mal connu.

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Concerts FLUT'A4 12 et 25 mars 2012

Concerts FLUT'A4

Lundi 12 mars 2012

Dimanche 25 mars 2012

 

 

My Photos par

 

Le mois de mars est un mois riche en concerts pour Flût'A4, deux concerts à la clé, donc deux occasions de venir nous écouter, nous (re)découvrir, dans deux programmes différents...libre à vous de venir à l'un des deux voire aux deux concerts, il y en aura pour tous les goûts

 

 

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Sépa et Nésa, deux célèbres inconnus du Louvre

Sépa et Nésa

deux célèbres inconnus du Louvre

 

Statues de Sépa et Nésa (Néset)

Les collections du Musée du Louvre possèdent un ensemble exceptionnel de trois statues égyptiennes d'un même couple représenté grandeur nature et datant des tout premiers temps de l’histoire pharaonique : Sépa, (représenté deux fois) et son épouse Nésa qui vivaient aux alentours de l'an 2700 avant notre ère.

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Les Stèles Fausses-Portes égyptiennes : un passage entre les deux mondes

Les Stèles Fausses-Portes égyptiennes :

un passage entre les deux mondes

 

Exemple de stèle fausse-porte de l'Ancien-Empire intégrée à la maçonnerie externe d'un mastaba.

 

Quiconque a visité un mastaba égyptien ou encore les salles égyptiennes d’un musée n’aura pas manqué de remarquer d’étranges stèles propres aux croyances funéraires de l’Egypte Pharaonique : les stèles fausses portes.

 

Elément indispensable à tout tombeau égyptien, la stèle fausse porte permettait à « l’âme » du défunt, ou du moins à un aspect mobile de celle-ci, le « ba », de venir symboliquement chercher les offrandes déposées sur la table du même nom par les prêtres funéraires. En effet, c’est dans le secret de la chapelle du tombeau que s’effectuait ce passage magique de « l’âme » du défunt de l’Au-delà vers le monde des vivants.

 

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L'éternel regard de Rahotep et Nofret

L'éternel regard de Rahotep et Nofret

 

Les deux statues du prince Rahotep et de son épouse Nofret, visibles au Musée Egyptien du Caire, sont à juste titre considérées comme des pièces emblématiques de la sculpture pharaonique de l’Ancien Empire (2686-2200 av JC), cette période qui vit s’élever les grandes pyramides en pierre et que les anciens égyptiens eux-mêmes considéraient comme leur « âge d’or ». 

Le prince Rahotep (littéralement : «  Râ est satisfait ») était vraisemblablement un des oncles du pharaon Khéops, donc un frère cadet du pharaon Snéfrou, lequel fut le plus grand constructeur de pyramides de toute l’histoire de l’Egypte Ancienne ; en effet on lui attribue la paternité d’au moins trois pyramides, si ce n’est quatre !

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