nicolasmarty wrote:
C'est du à une réaction défensive des auditoires face à une beauté qui est plus kinesthésique ou plus haptique que syntaxique. Quand les auditoires non-experts arrêteront d'y chercher une syntaxe harmonique et mélodique, ça ira mieux (espérons-le, encore une fois).
Donc, si je comprends bien, si je trouve quelque chose de beau, c'est par habituation, et si je ressens quelque chose de "moins" beau, c'est par par incompréhension, bref, dans les deux cas, ma subjectivité m'aveuglant sur la réalité de la valeur esthétique de l'objet, il me faut en déduire qu'il existe a contrario une valeur esthétique absolue, qui m'est inaccessible...
Et l'émotion, dans tout ce charabia ?
Avez-vous personnellement testé ce que vous affirmez, et sinon, comment pouvez-vous être aussi affirmatif ?
La phrase "Quand les auditoires non-experts arrêteront d'y chercher une syntaxe harmonique et mélodique, ça ira mieux" est un jugement de type présomptif : en fait, vous ne pouvez pas savoir ce que recherchent ces non-experts (au fait, non-expert par rapport à quelle science de l'harmonie ?), et de ce que vous posez arbitrairement comme leur attente à l'égard de l'objet musical, déduire non moins arbitrairement ce qu'il en adviendrait en cas de modification de leur attitude à l'égard dudit objet, et enfin, encore moins d'apposer un jugement de valeur définitif en aval de ce "raisonnement" : "ça ira mieux..."
Est-il besoin d'être cuisinier pour dire d'un plat que l'on vient de goûter : "j'aime, un peu, beaucoup, pas du tout" ? Suis-je "sans goût" si je préfère un steack-frites à la nouvelle cuisine, ou le boui-boui du coin à un restau étoilé ?
Quand les auditoires non-experts arrêteront... et bien, j'ai un embryon de réponse : "les poules auront des dents", à n'en point douter, et c'est très bien ainsi, me semble-t-il !