Et voici mon 2e concerto pour piano et orchestre symphonique, mini concerto comme le premier (environ 6 mn) en un seul mouvement et un orchestre un peu réduit (en "formation Mozart").
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Bonne écoute et n'hésitez pas à commenter ci-dessous.

Bonjour Jean-Louis,

L'oeuvre possède une unité plutôt rare pour un concerto qui, souvent, aligne des thèmes et ambiances différentes voire antinomiques. Ici, il y a bien des ruptures thématiques et rythmiques avec leurs variations mais on perçoit surtout l'unité d'ensemble. L'écriture pianistique est légère mais virtuose et échappe aux grands accords romantiques ou aux arpèges vertigineux du genre. J'ai parfois eu l'impression d'une approche du concerto semblable à celle du concerto n° 2 de Prokofiev, en touches légères dignes des peintures de Watteau. Mais l'ambiance reste marquée par l'harmonie jazz qui irrigue quasiment toutes les oeuvres mises en ligne ici. L'usage des cordes est riche en expressions et articulations variées. Celui des thèmes reste sobre. Les respirations entre les thèmes et leurs variations sont une de tes marques de fabrique.
La fin toute en douceur, très debussyste, dans le bon sens du terme, est très belle.
Je n'ai pas pensé à vérifier, mais ton concerto fait quelle durée ?

Amitiés,

Yves

Bonjour à tous

Tu as retenu la forme concerto pour cette pièce ce qui me surprend un peu même si l' on peut avoir une conception large de ce choix. Je viens de l 'écouter à plusieurs reprises et je continue de l 'écouter tout en écrivant et je distingue plutôt deux parties que l 'alternance vif-lent-vif du concerto classique. J analyserai ,en effet, cette pièce plutôt en une sorte de premier mouvement d'une symphonie concertante avec piano. Si l 'on y regarde de plus près, jusqu 'à 3:30 environ il ya clairement un premier thème (avec sa montée caractéristique vers l 'aigu) exposé dès le début par cl et cor sur pédale de cordes . Ce thème virevolte à tous les instruments et subit à chaque passage des modifications mélodiques et ryhtmiques. Vers 4mn jusqu 'à la lente coda finale, ce sont des dialogues entre les instruments où sont exclus tous les tuttis orchestraux . L 'esprit de cette pièce est vraiment la musique de chambre et la recherche de la différence de timbre des instruments. Même si le piano est constant il n 'est jamais dominant. Donc, à la différence d Yves, j opterai plutôt pour Gershwin ou surtout Ives que Prokofiev. J 'apprécie aussi beaucoup la fin très mystérieuse qui aurait peut-être developpée justement au mileu de la pièce et se rapprocher ainsi de la forme concerto. Sinon l 'idée d'enchaîner les mouvements est evidemment très judicieuse pour donner une unité à la pièce.
Amitiés
Eric

Merci Yves pour cette analyse fine et fidèle de cette pièce.
L'unité est est rare, en effet, car cette pièce n'a d'un concerto que le nom et les instrumentistes, non la forme, bien qu'in fine je la termine par un mouvement lent (pour les puristes !)
Sa durée? un peu plus de 6 mn car elle est destinée à être écouté par des mélomanes pressés, comme tout le monde en ce 21e siècle où l'on écoute rarement Beethoven in extenso

Merci Eric pour cette écoute savante !
" L 'esprit de cette pièce est vraiment la musique de chambre et la recherche de la différence de timbre des instruments." Oui, tu as raison, c'était un des objectifs. D'ailleurs les cordes utilisées sont celles d'un orchestre de chambre.
Ensuite, les deux thèmes principaux que tu as relevés sont un seul et même thème, utilisé une fois à l'endroit, un fois à l'envers, avec un rythme régulier unique du début à la fin et de multiples pauses pour la respiration. En effet je me suis essayé timidement à faire du "thème et variations", (ce que je fais rarement) ce qui explique l'homogénéité de la pièce qui n'a effectivement rien de la forme du concerto. .
J'ai eu peur que cela devienne ennuyeux, c'est pourquoi la pièce se termine différemment. Je suis content que cela vous ait plu.
Merci encore à tous deux.
Amitiés

Thème en mode pentaphonique très efficace qui assure sans doute l'unité de la pièce
et qui sera varié de multiples façons. Rythmes syncopés et harmonies toujours 'jazzy'
Très bon travail d'orchestration à géométrie variable (évitant les tutti trop lourds/longs)
Manque peut-être une belle cadence centrale (et traditionnelle) pour le piano seul ?
J'adore ton final dans une ambiance à la frontière entre jazz et impressionnisme
Peut-être que celui-ci pourrait être préparé par des éléments annonciateurs
figurant en amont dans la partition. Je ne sais pas ? Bref !
Ton "concerto de poche" pourrait très aisément s'étoffer de 3 à 4 minutes )
Bien amicalement