En dernière analyse, ce n'est par l'ordinateur qui crée la musique, mais l'être humain qui crée un programme complexe de gestion des sons. Cela me fait penser à la relation entre la musique et les mathématiques, ces dernières apportant un facteur d'organisation complexe séduisant pour l'esprit. Les mathématiques se retrouvent chez les compositeurs classiques, y compris les plus connus. Cette voie peut être relativement simple, ou obéir à des algorithmes complexes. L'américain Tom Johnson semble actuellement en tête de file dans ce domaine.
Si je comprends bien, dans l'oeuvre présentée ici, l'organisation est différente. On parle de génome et dans ce cas d'une complexité "organique", d'une interaction de type chromosomique. On doit pouvoir ainsi programmer des entités directrices interagissant entres elles, et s'inspirant des caractéristiques fonctionnelles, des attractions, des "tournures" des oeuvres existantes. Par sa nature "organique" cette démarche est sans doute plus riche en perspectives que la démarche mathématique. En effet on peut constater que la complexité que peuvent générer les algorithmes est séduisante pour l'esprit. Mais la complexité "organique", telle que définie ci-dessus, est plus troublante, plus séduisante... Cependant, la conscience et l'émotion, facteurs essentiels de créativité, resteront étrangers à "l'ordinateur-compositeur".
Toutefois, je dois dire que cette description n'est pas , chez moi, étayée par une quelconque connaissance technique du processus: je m'en fais une représentation sans doute simpliste, mais pouvant servir, je l'espère, à la compréhension...ou au moins à la discussion.