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Film scoring- Big fish - coup de foudre (le temps)
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TOPIC: Film scoring- Big fish - coup de foudre (le temps)

Film scoring- Big fish - coup de foudre (le temps) 9 years, 10 months ago #2267

  • Nicodem
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Chers amis,

Alternant les compositions de musique de film et les mélodies accompagnées, voici une scène d'une minute trente extraite de Big Fish (Tim Burton). Pour moi c'est l'une des plus inventives que j'ai vues pour mettre en scène un coup de foudre. J'ai repris le texte parlé du film en sous-titre, parce qu'il contribue beaucoup à la compréhension de la scène (le temps s'arrête puis file à une vitesse folle pour reprendre son retard)

Lien vers la vidéo: drive.google.com/file/d/0B-yMvc4jZyoMdm5...U2M/edit?usp=sharing

Voici la version originale de Danny Elfman :



Amicalement

Nicolas
Last Edit: 9 years, 10 months ago by Nicodem.

Re: Film scoring- Big fish - coup de foudre (le temps) 9 years, 10 months ago #2280

  • rinaldi
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  • Posts: 397
Bonjour Nicolas,

Cette séquence met remarquablement bien en évidence la précision nécessaire au compositeur pour caler sa musique avec le tempo de l'action tout en faisant en sorte que la musique souligne le sens de l'action représentée.
À la première écoute, on pense que tu as utilisé des motifs simples, presque "évidents" pour illustrer cette séquence du coup de foudre (originale, comme souvent ce que conçoit Tim Burton). Ils sont évidents à écouter mais en réécoutant ton travail, on s'aperçoit d'une imbrication entre la mélodie et son arrangement, destinée à créer l'ambiance sonore la plus représentative possible du propos tenu par les images. C'est à peine si on se rend compte que le tempo s'accélère au fur et à mesure que le temps "réel" refait surface pour rattraper le temps "perdu" lors du coup de foudre (temps "rêvé"), car la manière dont cela est fait est naturelle, donc imperceptible, donc "évidente" à l'écoute, laquelle est synchronisée avec le visionnage. C'est en cela que l'osmose fonctionne et que nos sens mêlent musique et image en un tout sémantique homogène.
Reste le choix du motif musical pour illustrer ce coup de foudre qui permet à celui qui en est victime de voyager dans l'espace-temps pour figer le temps environnant. Tu as visiblement / auditivement / sémantiquement opté pour une dramatisation de la musique qui ajoute un brin de mystère à l'issue de cette rencontre / rencontre rêvée (si l'on en croit la fin de la séquence). La musique apporte ici un paramètre supplémentaire auquel le réalisateur n'avait pas forcément pensé.
Les exemples ne manquent pas d'une musique qui, non-seulement appuie l'image mais encore la dépasse, lui conférant une épaisseur / profondeur inattendue. On se demande ce que serait devenue la fameuse scène du duel final de Il était une fois dans l'ouest (Sergio Leone, 1968) sans l'intense dramatisation de la musique d'Ennio Morricone, notamment à partir du coup de cloche tubulaire (à 4'52) qui replonge subitement Charles Bronson dans l'atroce souvenir de la pendaison de son père, où il a lui-même été involontairement impliqué par les bandits, à la vue de l'harmonica exhibé par Henry Fonda :

Amitiés,

Yves
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr
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