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TOPIC: Death Note

Re: Death Note 12 years ago #488

  • nicolasmarty
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Comme je vous disais, je comprends bien que la mentalité au Québec soit différente de celle en France, à cause de la domination des anglophones même dans certaines villes francophones (Hugues Leclair me disait que dans certains quartiers de Montréal, les gens ne répondaient pas si on leur disait bonjour en français... c'est triste).

Re: Death Note 12 years ago #489

Malheureusement le premier et le troisième titre ici sont totalement silencieux...

Re: Death Note 12 years ago #491

  • Sorges
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Musique intéressante avec certains passages assez prenants... Pink Floyd dans leur album "ummagumma" produit en 1969 (que je considère comme leur meilleure création) avaient déjà fait quelques incursions dans ce style de musique...J'ai peur cependant qu'on en ait vite fait le tour ...

Re: Death Note 12 years ago #493

  • ermier
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Encore une fois très séduit et interessé par tes oeuvres.Seule ambigüité: la musique à progamme , si le compositeur le veut , peut exiger des sons réalistes (une porte qui claque, un toussotement, des cris, avec un fond musical autonome, comme cette "gnossienne" satienne, ou cette phrase de hautbois) ou, au contraire, des sons non signifiants, fondus dans des timbres npuveaux.Dans ce dernier cas je songe bien sûr aux illustres aieux (Schaffer, Henry puis les spectrals, Grisey etc..) où précisement tous les sons bruts sont "retravaillés" pour leur donner un aspect nouveau. Dans ce sens, ta pièce semble plus proche de collages que d'une oeuvre véritablement électro-acoustique.
En tous les cas très content d'écouter des pièces aussi originales dans ce forum.

Eric

Re: Death Note 12 years ago #494

  • nicolasmarty
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Merci pour vos écoutes.

J'ai vérifié, et tous les titres devraient fonctionner. Essayez depuis musique.narrative.chez.com (à droite de la page) en rafraîchissant la page au cas où.

Georges, je ne pense pas que ce soit un style dont on aie vite fait le tour. Je n'ai pas entendu l'album des Pink Floyd dont vous parlez, donc je ne pourrais pas me prononcer à ce sujet, mais concernant mes pièces, elles intègrent ici une part de narrativité liée à l'utilisation de sons qu'on reconnait tout de suite malgré la situation acousmatique. Il s'agit ensuite d'intégrer plusieurs couches de significations qui permettent de passer du drame radiophonique sans paroles (ce que sont les deux premières pièces) à une forme particulière d'art radiophonique qui tend vers la musique acousmatique (ce vers quoi vont les deux pièces suivantes, et que devrait, j'espère, atteindre la cinquième).

Mais pour l'instant, effectivement, ce n'est pas vraiment de l'électroacoustique, mais plus une forme d'essai radiophonique (en ce qu'on n'y trouve pas beaucoup plus à la troisième écoute qu'à la deuxième).

Re: Death Note 12 years ago #495

  • rinaldi
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Bonjour Nicolas,

Je reviens vers votre Death Note que j'avais pris beaucoup de plaisir à écouter et que je trouve toujours autant chargé d'onirisme et d'évocations. Chacun y trouvera sa part de rêve et d'émotions latentes ou déclarées. Je souhaiterais cependant réagir à la remarque de François Desjardins sur l'anglicisation de notre langue qui, en soi, participe d'un mouvement d'influence culturelle d'une langue dominante, à un moment donné de son histoire. Jadis le grec, puis le latin (on ne s'en plaindra pas..), puis l'italien (non-plus), le français (encore moins) et, aujourd'hui, l'anglais, ou plutôt le Globish, cet idiome fait d'amalgames linguistiques et sémantiques, voué à générer de nouvelles langues, là où le colon anglais a autrefois posé son dévolu et ses comptoirs commerciaux.
Il y a fort à parier qu'un anglophone de Hong-Kong ne comprendra plus, dans quelques siècles, un anglophone d'Ottawa, ni même ce dernier un anglophone londonien.
Cela, nous le savons bien. Mon propos porterait davantage sur cette propension des élites françaises à diffamer leur propre langue et la culture qui lui est liée. Nos grandes sociétés qui s'exportent, nos grandes écoles de commerces (rebaptisées de sigles pseudo-américains d'un ridicule consommé), nos hommes politiques et autres intellectuels autoproclamés, se croient obligés de s'exprimer en anglais, lors des grands rendez-vous internationaux : économiques, politiques ou autres. Dans certaines entreprises françaises, en France même, il est interdit de s'exprimer en français et les "collaborateurs " (dans toutes les acceptions du terme...) sont sommés de baragouiner dans la langue de Shakespeare, ou du moins dans ce qu'il en reste. Or, il est prouvé que des locuteurs français à qui on oblige de communiquer entre eux dans une langue étrangère perdent une productivité au travail considérable. Rien de tel pour ruiner une entreprise française que d'instaurer l'anglais comme langue unique de communication interne.
Les américains eux-mêmes qui ont parfois l'occasion d'effectuer des stages dans ces grandes multinationales françaises, en France, sont stupéfaits de constater cette aberration linguistique qui sévit chez nous, eux qui espéraient pouvoir y améliorer leur français.... Un comble.
Il y a 25 ans, le Prince Charles intervenait auprès des têtes d'oeufs de Bruxelles pour sauver le Camembert Normand au lait cru, ces énarques dénaturés songeaient à l'époque à imposer le lait pasteurisé pour sa fabrication, histoire de plastifier définitivement le goût français en transformant le plus célèbre fromage français en ersatz de Cheddar.
Michel Serres l'a dénoncé depuis des décennies : le problème n'est pas la domination de l'anglais, qui est seulement le signe de la domination de la culture anglo-américaine, c'est la démission de nos élites qui exportent une image dénigrée et négative de notre langue et de notre culture. Comment voulez-vous alors faire aimer ces dernières à l'intérieur lorsque vous faites tout pour les saper à l'extérieur ? Avons-nous si honte que cela de notre langue ? Sommes-nous si serviles, au point de substituer des termes existant en français par des équivalents anglais, par peur de passer pour ringards ou de ne pas se faire "comprendre" du plus grand nombre ? Qui a décrété que "cash" était mieux qu'"espèces" si ce n'est les élites économiques et politiques françaises qui n'ont de patrie que dans les chiffres faramineux des bénéfices qu'ils font en délocalisant les entreprises, les technologies et notre âme collective ?
Le problème du français, ce sont les français eux-mêmes qui en sont la cause unique. Il n'y a qu'à visiter les grands musées étrangers pour constater qu'ils sont remplis d'oeuvres d'art françaises (et italiennes) suscitant une admiration jamais démentie.

Comme le signalait Max Weber, pour qu'il y ait des maîtres, il faut qu'il y ait des esclaves.

Amitiés,

Yves
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr
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