Ce que j'apprécie là, c'est que cet automatisme cesse d'être entièrement mécanique à partir du moment où des éléments de périodicité différentes me paraissent s'échapper dans des combinaisons inattendues
Vous allez rigoler : mais je trouve que c'est d'esprit plus ressemblant aux volées de cloches de ma fausse sonnerie de cathédrale qu'aux percussions de Ternata, pour ce motif précisément : si les éléments se succèdent mécaniquement, ils me semblent paradoxalement se recombiner aléatoirement
C'est ce que je trouve aussi en plus "poussé" dans les pièces de Steve Reich, le minimaliste bien connu... Une piste à creuser, mais pas facile du tout à mettre en oeuvre !
Dernière remarque : les sons sont très purs - seraient-ils "artificiels" ou "naturels" que cela ne changerait rien à leur expressivité - cette distanciation entre "instrument réel" et "instrument virtuel" devient par conséquent ici très secondaire - il est amusant de constater, par exemple, que la plupart des gens qui écoutent mon Ternata croient qu'il utilise des percussions de synthèse, alors qu'en réalité, il s'agit d'instruments exotiques bien réels, dont notre "oreille" n'a pas l'habitude
Tout ça pour vous dire à quel point cette distinction entre le son réel et le son reconstitué peut être trompeuse, voire même étrangère au sens premier du discours musical, qui reste l'effet produit
Bref, de ce point de vue, vous signez là une belle réussite