... mais alors...mais encore... je serais tenté de croire que ces articles me donnent raison...
deux extraits ici:
Mais il faut se garder de corrompre la qualité de l’écoute et du composer en convoquant de vieux prototypes impersonnels. Composer, c’est comme insinuer un écart dans les modèles antérieurs, comme s’il s’agissait de leur inoculer une forte dose d’infidélité. Cet incessant déplacement de la pensée s’échafaude par accumulations, recouvrements, assemblages et détours successifs, bientôt démentis par une configuration inattendue. Il faut toujours se demander de quelles résolutions ce mouvement relève, S’agit-il de confuses intuitions ou d’une aptitude à inventer sans cesse une technique de la différence? Composer, n’est-ce pas comme décomposer et recomposer sans cesse cette oscillation, entre le modèle d’une forme préexistante et l’idée d’une autre ?
Un devenir subjectivement composé suppose une tactique de transformation des contours. Composer, c’est faire dériver ceux-ci, et les distendre par mutations graduelles, selon des agencements troubles et irréversibles. Composer, c’est libérer cette distension des contours. Pour composer, il faut l’imagination et le désir d’agir et penser le temps à venir non le pronostiquer par une quelconque conviction formalistes. Composer, c’est sans cesse inventer et réinventer en une fuite du présent vers l’à-venir, puis greffer un peu de futur dans le passé, revenir au présent, sans cesse conjuguer les temps d’un verbe imaginaire. La motivation d’une forme musicale, c’est la confirmation et le maintien du développement de son essence, non le fait de convaincre d’un présupposé doctrinal.
En musique, on ne démontre rien et une musique ne prouve rien.
mais alors, mais encore, cela ne révèle en rien ce que serait votre pensée...
...et bon toute cette causerie est un peu vaine...