Réalisation plaisante sur
Caminando, la mise en images sur cette musique veut justement « donner à voir » , non pour expliquer la musique ou l’idée musicale, mais pour l’incarner en quelque sorte, l’enrichir, ou la faire totalement " évader"…ce qui est aussi une prise de risque mais appréciable.
Techniquement l’idée d’alterner séquences successives en plan fixe ( les photos), et les images cinétiques ( vidéo), est intéressante. Superbes marées , interventions dynamiques du vent et des vagues à souhait qui ponctuent très justement le" film musical"!
Certains plans se superposent trop rapidement parfois , en suivant le rythme et nous échappent ... D’autres sont bien en phase : la
mouette rieuse qui s’esclaffe par deux fois (vers 3 01) justement agrémente le film et reste le clin d’œil du compositeur. D’ailleurs peut être y aurait il matière à fabriquer une nouvelle littéraire, entre la
mouette rieuse, ce manoir quasi hanté, la marée montante autour du
mont Saint Michel et ce
cloitre de Tréguier, austère et somptueux ?
Un seul petit bémol, je n’ai pas ressenti en visuel « l’ostinato » musical si présent dans cette partition, le film est plutôt construit
en crescendo..
Bravo, ...( et le générique est à lire aussi !
)
Emilie