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TOPIC: Opale et rubis, duo pour clarinette et piano.

Opale et rubis, duo pour clarinette et piano. 10 years ago #2199

Bonjour à tous.

Dans un premier temps, j'aimerais dire que cette pièce est un duo pour clarinette et piano et non un solo de clarinette accompagnée d'un piano.

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Re: Opale et rubis, duo pour clarinette et piano. 10 years ago #2202

  • rinaldi
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  • Posts: 397
Un bien joli morceau pour un titre non-moins évocateur des différentes couleurs et atmosphères dont se pare cette musique faussement ingénue, car naturelle à écouter (à composer ? c'est une histoire...).
Il y a peu d'indications d'articulations, ce qui semble conférer à l'interprète une assez grande liberté dans les attaques et tenues de notes, si l'on excepte leurs durées, bien entendu. Mais le rendu du fichier numérique laisse entrevoir un parti-pris essentiellement mélodique, les effets d'articulations étant tout à fait secondaires : c'est plutôt par figures enchaînées que la musique se déploie dans l'espace, tel un ruban, le tout baignant dans une atmosphère douce et apaisée, même dans les passages en fortissimo.

Le dialogue avec le piano est véritable, presque concertant. Les deux instruments se répondent souvent et jouent à se confronter par syncopes et contretemps interposés. Là encore, nulle recherche d'une virtuosité artificielle qui s'avérerait tout à fait vaine, l'écriture pianistique se révélant nerveuse avec parfois un intervalle très important entre les deux mains, une main gauche en sons pédales et une main droite qui flirte avec le suraigu, au-dessus de la clarinette qui se pose en médium, rééquilibrant le tout. Mais la pièce n'exclut pas non-plus des passages volontairement "déséquilibrés", voire hachés, où les demi-soupirs et quart-de-soupir jouent un rôle structurel importants, certains silences paraissant alors bien plus long que les valeurs indiquées et ménageant un suspense sur ce qui va suivre.
C'est tout l'art de la composition que de savoir également créer l'illusion.

Un duo bien agréable à entendre.

Amitiés,

Y.G.
Oeuvres en écoute directe sur www.rinaldi-musica.fr

Re: Opale et rubis, duo pour clarinette et piano. 10 years ago #2217

  • JLF
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  • Posts: 290
J'aime beaucoup. Pour une fois j'ai pu suivre avec la partition, très lisible.
J'aime bien que la musique me surprenne, et là, j'ai été servi avec ce rythme, ou plutôt ces changements de rythme continuels, cette énergie du piano qui nous chahute dans tous les sens, on a l'impression de se mouvoir sur un grand manège genre super huit, ça monte, ça descend de façon vertigineuse, avec au centre la clarinette, imperturbable, joyeuse.Car on s'amuse !
A noter que le clarinettiste a du souffle, voir à la fin !
C'est prévu d'être joué au prochain concert, je pense? On s'en réjouit à l'avance. Bravo !

Re: Opale et rubis, duo pour clarinette et piano. 9 years, 12 months ago #2225

  • Emilie
  • ( Admin )
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  • Posts: 70

Ce qui fait souvent basculer un duo vers une superposition de voix solistes sans liens véritables est l’incohérence ou le déséquilibre notoire entre ces instruments, ou bien parfois l’absence totale de construction de la pièce musicale . Or ce n’est pas du tout le cas dans cette vigoureuse pièce étonnamment moderne « opale et rubis » destinée à la clarinette et au piano.
C’est un duo chantant et dansant sans concession, ni fadeur ! . Duo ou duel ? peut être même battle pour reprendre un terme à la mode dans le monde musical...
La rondeur et la suavité de la clarinette qui tient finalement la voix féminine et vocale de la pièce s’allie et s’oppose à la fois, merveilleusement bien au piano musclé, indépendant, rythmé , imprévisible, quasi percussif.
Les motifs mélodiques parfois répétés quatre fois de suite, amorcent un effet d’ostinato ou de tuilage, vite détournés vers d’autres jeux sonores, histoire de divertir et de surprendre encore…
"Opale et rubis", ( pierres précieuses, mais pierres tranchantes ) s’apparente à un « ragtime »(moderne, assez proche d'un Stravinsky)) tant par l’énergie du piano nerveux et stylé, hachant ses syllabes en valeurs de plus en plus brèves (triples croches, quarts de soupirs , syncopes) que par la suavité et la vocalité de la clarinette s'approchant parfois à s'y méprendre du chant plaintif d'un cor.


Bravo !
Emilie

(la clarinette est en si b ?
les deux parties sont écrites dans la même tonalité ? )
Last Edit: 9 years, 12 months ago by Emilie.
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