Welcome, Guest
Username Password: Remember me

TOPIC: Apophis, pour orchestre d'harmonie

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #290

  • nicolasmarty
  • ( User )
  • OFFLINE
  • Platinum Composer
  • Posts: 356
Cher Chris,

Une longue réponse de ma part vient d'être effacée à cause du temps passé en "réponse rapide". tant pis pour moi !

J'aimerais juste savoir, afin de ne pas me faire d'idées, si l'idée de considérer ce qu'on fait comme "meilleur" et le manque de modestie me sont adressées.

Par ailleurs, je souhaite préciser qu'il faut différencier sons de synthèse reproduits et sons acoustiques reproduits (une banque de sons n'est pas nécessairement d'origine acoustique), et ajouter la pratique artificielle que constitue la programmation MIDI ; ainsi que l'utilisation de hautbois + flûte accompagnant basson + clarinette à l'octave restitue un timbre fondu, tout à fait intéressant, et qu'il ne faut certainement pas se limiter aux goûts musicaux du début du XXe siècle pour orchestrer (bien que ceux-ci puissent être d'une grande aide pour débuter et faire des exercices de style).

Enfin, préciser qu'on fait chacun partie des faiblesses du système par flemmardise, manque de pragmatisme (l'espoir fou qu'on sera joué) et manque d'oreille (pas l'oreille "musicale" de l'harmonie et de la mélodie, mais l'oreille sonore, celle du timbre, qui n'est réellement formée que chez les plus grands compositeurs contemporains de musiques instrumentale, mais surtout électroacoustique).

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #293

  • Chris
  • ( Visitor )
nicolasmarty wrote:

J'aimerais juste savoir, afin de ne pas me faire d'idées, si l'idée de considérer ce qu'on fait comme "meilleur" et le manque de modestie me sont adressées.

Pas du tout : ce texte est d'ordre général, un partage d'expérience en quelque sorte. La discussion porte sur les idées, jamais sur les personnes, ce qui serait sans intérêt...
Last Edit: 12 years, 1 month ago by . Reason: C

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #295

  • nicolasmarty
  • ( User )
  • OFFLINE
  • Platinum Composer
  • Posts: 356
Très bien, merci ! et désolé de ma paranoïa

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #298

  • bricas
  • ( Admin )
  • OFFLINE
  • Administrateur
  • Posts: 293
Nicholas ,

Je reviens à votre intervention n°287 à la fin de laquelle vous dites que l’on n’a pas forcément envie de « faire le travail » (à savoir digitaliser correctement l’orchestration) quand « on a fini une partition ». Dois-je comprendre que vous laissez entendre que vous réalisez vos partitions exclusivement « à la table », sans l’aide d’un instrument comme le piano ou, en l’occurrence, le séquenceur et l’ordinateur ? J’ai rencontré à différentes reprises des interlocuteurs, soi-disant très calés, qui n’avaient que mépris pour ceux qui ne réalisent pas « à la table ». Réaliser « à la table », c’est très bien, mais penser que de profiter des possibilités d’un instrument audio et, mieux encore, de l’informatique est signe de faiblesse ou d’incompétence me parait complètement ridicule. Cela serait même un travers dû à un intellectualisme bien français… Les plus grands compositeurs ont à la fois composé « à la table » et - ou avec le concours du piano (le plus souvent).

Avec l’informatique, nous bénéficions de l’avantage énorme de pouvoir entendre ce que nous composons au fur et à mesure de l’avancement de la composition, et ce de façon plutôt satisfaisante : c’est un avantage permettant d’éviter bien des erreurs et des tâtonnements et, en plus, une aide précieuse dans la genèse des idées musicales. Je pense donc que, dans ces conditions, la réalisation digitale d’une orchestration n’est pas une opération se rajoutant au fait de composer, mais qu’elle est concomitante à la composition, et que dans une certaine mesure elle peut « diriger » la rédaction de la partition.

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #299

  • nicolasmarty
  • ( User )
  • OFFLINE
  • Platinum Composer
  • Posts: 356
Cher bricas,

Je ne sous-entendais bien évidemment pas cela. Si j'avais voulu le dire, je l'aurais dit (vous avez pu remarquer que je ne retiens pas beaucoup mes critiques).

En revanche, si profiter des possibilités d'un instrument ou de l'ordinateur n'est pas signe de faiblesse, en avoir BESOIN pour composer montre un manque d'oreille. Chris parlait plus haut des exercices de style pour travailler l'orchestration. Je rappelle l'argument pour travailler la composition instrumentale : travailler sans support instrumental permet de développer l'oreille. Travailler "à la table" et avec le concours de l'instrument est un très bon compromis.

Mais avec l'informatique, la tendance vient à oublier totalement l'oreille intérieure et à écouter ce que joue l'ordinateur. On oublie donc trop facilement le timbre des vrais instruments et les erreurs que cela risque d'entraîner (par exemple, faire jouer deux instruments solistes à intervalle d'octave ou d'unisson... ce qui sonne très faux dans la réalité). De plus, lorsque le support est un éditeur de partition comme Finale, on a tendance à se conformer à l'interface (comme me disait Hugues Leclair, c'est beaucoup plus facile de composer en Do Majeur et en 4/4 dans ces logiciels).

La réalisation digitale que j'appelle "correcte" est celle qui consiste à travailler les notes, les timbres, les modes de jeu un par un, une fois la partition finie et l'aspect syntaxique terminé, de manière à rendre le résultat sonore plus vivant. C'est de ce travail, et non de l'écoute au fil de la composition, que je parle. Ce qu'on entend pendant qu'on compose n'est pas nécessairement le produit tel qu'il sera à la fin, mais un brouillon de ce produit, de la même manière qu'on peut faire un croquis d'une peinture avant de la réaliser avec ses couleurs et ses textures réelles (le croquis ne vaut donc pas nécessairement moins que la peinture, dans ce cas).

Re: Apophis, pour orchestre d'harmonie 12 years, 1 month ago #300

Très intéressant... Toutefois, nous débordons ici quelque peu du sujet de ce fil, pour en arriver aux méthodes de composition en général. Cela pourrait bien faire l'objet d'un fil en soi.
Time to create page: 0.37 seconds