Comment la Blockchain pourrait révolutionner l’industrie musicale ?

Comment la Blockchain pourrait révolutionner l’industrie musicale ?

BLOCKCHAIN
 
 
 

Depuis les années 2000, l’industrie musicale a connu d’importantes disruptions : apparition du MP3, multiplication des réseaux de téléchargement « peer to peer[i] » et développement des plateformes de streaming. Celles-ci tendent à désavantager les musiciens qui s’estiment « lésés ».

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Le rappeur américain Eminem disait amèrement « quand je mets tout mon cœur et mon énergie à faire de la musique, j’aimerais être reconnu pour mon travail. Je fais de durs efforts pour fournir une chanson que n’importe qui peut retrouver sur l’ordinateur et télécharger gratuitement. A quoi servirait de faire de la musique alors ? ». S’il soulevait les problèmes liés aux téléchargements illégaux et leur rémunération, d’autres célébrités tirent aussi la sonnette d’alarme sur l’opacité de gestion des droits d’auteur.

Alors que les fausses notes demeurent encore nombreuses dans l’industrie musicale, la Blockchain et son système de confiance décentralisé offrent une alternative au système traditionnel.

Gestion de droits d’auteur et rémunérations : la chanson de la discorde

Vous avez sans doute déjà entendu parler des conflits entre les compositeurs et leurs maisons de disques ? C’est normal.

Le système sur lequel repose actuellement l’industrie musicale est complexe. Entre le compositeur et nous consommateurs, une chanson passe entre les mains de beaucoup d’intermédiaires dont des musiciens, des labels en charge de la production, d’édition et de diffusion, des sociétés de gestion collective en charge des droits d’auteur (SACEM), ou encore des fournisseurs de services numériques.

Ainsi, ces parties prenantes sont reliées par différents types de contractualisation.

Parfois, les artistes doivent attendre jusqu’à deux ans avant de toucher les versements des ventes de leurs musiques, soit après que tous les acteurs en aval de la chaîne aient pris leurs droits.

Selon Digital Music News, en 2018, les plateformes de streaming vendent en moyenne 0,89€ par chanson alors qu’elles en rémunèrent 0,012€ les artistes, soit 1,35% du prix de vente.

Le streaming a permis de relancer la croissance de l’industrie musicale, mais a renforcé le rapport de force entre les artistes et les autres acteurs. Or, la Blockchain a le potentiel de renverser les barrières héritées de l’industrie traditionnelle et de remettre les choix de l’artiste au cœur du système.

Redonner la voix au chanteur via la Blockchain

Concrètement, qu’est-ce qu’est la Blockchain ? C’est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente et sécurisée, fonctionnant sans organe central de contrôle.

Tous les utilisateurs sont reliés entre eux par un réseau. Les transactions entre deux utilisateurs sont regroupées par blocs et chaque bloc est validé par les nœuds du réseau. Le bloc est ensuite horodaté et ajouté à la chaîne de blocs visible à l’ensemble du réseau.

Par conséquent, une fois que le musicien décide d’utiliser la Blockchain pour diffuser sa création, il peut suivre toute la circulation de sa musique jusqu’à l’écoute, contrôler ses droits et les revenus des ventes en temps réel.

Il peut choisir, soit de mettre à disposition ses musiques directement aux audiences, soit de travailler avec d’autres acteurs de la chaîne utilisant les « smart contracts ».

Pour ce faire, les acteurs définissent au préalable de manière multilatérale, les conditions d’utilisation et de rémunération, qui une fois validées, seront automatiquement exécutées.

La Blockchain offre aussi la possibilité d’effectuer les transactions financières aux centimes près : on parle de modèle de micro-paiements qui se base sur la consommation réelle et peut remplacer le système d’abonnement actuel.

La Blockchain en musique : c’est pour bientôt ?

Vous vous dites certainement que c’est « trop beau pour être vrai » car sinon pourquoi ce système n’est pas déjà en place ?

Plusieurs initiatives existent déjà dont celle d’Imogen Heap, chanteuse Pop anglaise lauréate des Grammy Awards en 2010.

En 2015, elle a choisi de vendre son album « Tiny Human » à 6$ le téléchargement sur la plateforme Ujomusic fonctionnant sur l’Ethereum, un protocole d’échanges similaire à la Blockchain. En partie grâce à ces revenus, elle est allée plus loin en fondant Mycelia en 2016, une plateforme de distribution musicale décentralisée basée sur la Blockchain, offrant aux artistes la possibilité de contrôler les ventes en ligne de leurs œuvres en temps réel.

Certes, ce mouvement va certainement prendre beaucoup plus d’ampleur dans les prochaines années, mais comme dans d’autres secteurs voulant initier la Blockchain, les progressions avancent timidement du fait de plusieurs freins :

* Le frein technique : la vitesse des transactions est longue comparée aux systèmes actuels donc se posent des blocages à la massification des transactions

* Les freins politique et légal : comment gouverner et adapter les textes à une telle nouvelle technologie ?

* Le frein psychologique : tendance à associer la Blockchain à une technologie très complexe et l’implémentation requerrait de gros efforts de conduite de changement.

Reste à voir comment les magnats de l’industrie musicale parviendront à trouver réponses à ces questions…

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Concert lyrique et instrumental au château de Regnière-Ecluse le dimanche 19 avril 2020 à 15 heures

DIMANCHE 19 AVRIL 2020, à 15 HEURES, dans la chapelle du château de REGNIERE-ECLUSE (80), se tiendra le 3ème concert organisé par MUSICOMPOSER, proposant des oeuvres lyriques  et des pièces instrumentales.

Entrée libre, libre participation aux frais

 

Réservation obligatoire : 06.62.79.80.91 (Yves RINALDI)

Interprètes : 

  • Takako IGARASHI-PENTIER, piano
  • Isabelle MALET, soprano,
  • Marjorie MISSEMER, flûte
  • Philippe MOIROUD, baryton-basse,
  • Julien MORAUD, clarinette

Au programme : 

Pièces lyriques 

 

  1. 1.      Yves RINALDI : LE SILENCE DU LAC, duo.

Isabelle MALET, soprano, Philippe MOIROUD, baryton

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 4’50

 

  1. 2.      Yves RINALDI : APRES L’ORAGE, 1

Isabelle MALET, soprano

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 5’15

 

  1. 3.      Yves RINALDI : APRES L’ORAGE, 3

Isabelle MALET, soprano

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 2'30

 

  1. 4.      Yves RINALDI : IMAGINE UN BATEAU

Philippe MOIROUD, baryton

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 2'

 

  1. 5.      Christophe FRIONNET : LE LAC

Philippe MOIROUD, baryton

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 4’20

 

  1. 6.      Francis POULENC : LES PONTS-DE-CE

Isabelle MALET, soprano

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 3’04

 

  1. 7.      Francis POULENC : LES CHEMINS DE L’AMOUR

Isabelle MALET, soprano

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 3’35

 

  1. 8.      Gabriel FAURE : PUISQU’ICI BAS, TOUTE ÂME, duo

Isabelle MALET, soprano, Philippe MOIROUD, baryton

Durée : 2’55

 

  1. 9.      Jean-Louis PERU : LE GENIE

Isabelle MALET, soprano

Durée : 2’15

 

  1. 10.  Jean-Louis PERU : LA VALSE DU TEMPS QUI PASSE

Philippe MOIROUD, baryton

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 2’50

 

  1. 11.  Jacques IBERT : CHANSON DU DUC ET CHANSON À DULCINEE

Philippe MOIROUD, baryton

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 4'

 

 

Pièces instrumentales 

 

  1. 12.  Philippe DELAPLACE : ESCAPADE ENTRE CHAT ET LUNE, pour clarinette et piano

Julien MORAUD, clarinette ; Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 5’20

 

  1. 13.  Jean-Louis FOUCART : SONATINE POUR FLÛTE ET PIANO

Marjorie MISSEMER, flûte ; Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 14’

 

  1. 14.  Jean-Paul DAVEDRAL : BALLADE À CANDES-SAINT-MARTIN, pour flûte, clarinette et piano

Marjorie MISSEMER, flûte ; Julien MORAUD, clarinette ; Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 8’

 

  1. 15.  Jean-Louis PERU : NEOLE, pour flûte et piano

Marjorie MISSEMER, flûte ; Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 6’15

 

  1. 16.  Jean-Louis PERU GAËLLE, pour clarinette solo

Julien MORAUD, clarinette 

Durée : 7’20

 

  1. 17.  Francis POULENC : UN JOUEUR DE FLÛTE BERCE LES RUINES,pour flûte solo

Marjorie MISSEMER, flûte 

Durée : 1’30

 

  1. 18.  Francis POULENC : TOCCATA, pour piano solo

Takako IGARASHI-PENTIER, piano

Durée : 2’

La blockchain sauvera-t-elle l’industrie musicale ?

La blockchain sauvera-t-elle l’industrie musicale ?

https://blockchainfrance.net/2016/12/09/la-blockchain-sauvera-t-elle-lindustrie-musicale/

Source : BTCManager.com

De nombreuses perspectives s’ouvrent pour le secteur

 « L’industrie musicale est un secteur qui a tendance à rater les innovations les unes après les autres ; la blockchain lui offre une occasion de se rattraper en la matière » : le constat, qu’on jugera cruel ou optimiste selon le point de vue, est posé par Cédric Claquin, co-fondateur de la coopérative 1D Lab destinée aux créateurs indépendants.

« Suppression d’intermédiaires ; meilleure traçabilité des œuvres ; transparence dans la gestion et la répartition des droits et des paiements ; clarification des apports de chacun dans le processus créatif… » les avantages de la blockchain pour l’industrie musicale, ici énumérés par Emily Gonneau, fondatrice du label Unicum Music et auteure de « L’Artiste, le Numérique et la Musique » (2016), sont nombreux.

Pour faire le point sur le sujet, nous avons dressé un panorama des 5 grandes façons dont la blockchain pourrait transformer ce secteur :

1) En tant que base de données sécurisée et transparente pour les droits d’auteurs

Un titre musical contient traditionnellement au moins deux copyrights : l’un pour le son, l’autre pour le texte et la composition du titre en général. La preuve d’existence et d’appartenance de ces deux copyrights pourrait être stockée sur la blockchain, via un hash cryptographique, permettant d’enregistrer de façon incorruptible la propriété de chaque titre et les copyrights correspondants. Outre leur caractère incorruptible, ces informations pourraient être accessibles publiquement à tous les utilisateurs (ou du moins, toutes les parties prenantes concernées) plutôt que d’être stockées sur de discrètes bases de données.

En outre, les métadonnées contenues dans chaque morceau de musique pourraient inclure des termes d’utilisation et des détails de contact pour les propriétaires des copyrights, facilitant la prise de contact avec les détenteurs d’un morceau et l’obtention d’une licence pour l’utiliser. Philippe Astor, journaliste spécialiste de l’impact des nouvelles technologies sur l’industrie musicale, raconte ainsi qu’il est arrivé que la plateforme Spotify, au moment de payer les ayants droits, se rende compte qu’elle ne connaissait pas toujours l’identité du propriétaire des droits ! « Il est nécessaire que se développe une base de données où seraient stockées toutes les informations de copyright auxquelles pourraient se référer les plateformes » estime-t-il (propos tenus lors de la conférence « La blockchain peut-elle sauver l’industrie du disque ? » au MaMa Festival 2016).

L’enregistrement des données de copyright sur la blockchain pourrait justement conduire à la création d’une base de données mondiale et complète des droits d’auteurs pour l’industrie musicale – les différentes tentatives de création de bases de données ayant jusqu’ici échoué (citons entre autre l’initiative Global Repertoire Database initiée par la Commission Européenne, à laquelle participaient des grands éditeurs comme EMI, des sociétés d’auteurs dont la Sacem en France, et des acteurs du web comme Apple).

« Les conglomérats ont mis 12 millions de dollars dans cette grande base de données centrale qui a échoué l’an dernier, raconte Philippe Astor. Dans le cas de la blockchain, il s’agirait d’une base distribuée, probablement plutôt privée, avec en amont des sociétés de gestion collective authentifiées, qui posteraient des informations sur les ayants droits des œuvres ». Dans ce cas, le registre pourrait être accessible à tous, mais la capacité à écrire dans le registre serait donc limitée à certains acteurs de l’industrie.

Plusieurs questions restent toutefois encore en suspens ; en particulier, le fait que l’existence du hash cryptographique n’empêcherait pas en lui-même la copie des titres. Or le retour du système des Digital Rights Management (DRM), introduit au milieu des années 2000, et qui s’était révélé un échec, n’est pas franchement souhaitable…Cela étant, pour Emily Gonneau, « la copie des titres n’est plus un problème aussi majeur qu’auparavant dans l’industrie musicale car le développement du streaming a fortement réduit l’attrait du téléchargement ».

En revanche, elle explique que « la traçabilité permise par la blockchain pourrait être utile pour savoir si quelqu’un a fait fuiter un titre avant sa date de diffusion officielle. Auparavant lors de l’envoi en radio d’un titre par le label en amont de la sortie, les CDs étaient ‘watermarkés’, cryptés avec le nom de chaque personne à qui on donnait son exemplaire ; en cas de ‘leak’ avant la date de sortie, on pouvait remonter à la source de la fuite. On pourrait envisager le recours à la blockchain pour des exemplaires promo d’une sortie majeure et sécuriser le processus de préparation dans l’ombre par exemple ».


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2) Pour automatiser et personnaliser la gestion des droits d’auteurs

Les paiements de droits d’auteurs, aussi bien pour l’enregistrement du son que pour la composition du morceau, sont souvent lents : ils peuvent prendre des mois voire des années pour atteindre le compte bancaire des détenteurs des droits. Ce mécanisme semble aujourd’hui archaïque à l’heure où l’on peut écouter un morceau en un clic. La blockchain pourrait remédier à ce problème en utilisant, pour les paiements, des smart contracts, ces programmes autonomes qui exécutent automatiquement des conditions définies à l’avance. Les smart contracts permettraient de verser les droits d’auteur (presque) instantanément aux ayants droits, en suivant des conditions définies au préalable. Plus précisément, « ce ne seraient pas tant les smart contracts qui permettraient de payer les artistes en temps réel mais l’utilisation de smart contracts en tandem parfait avec un système de paiement », estime Emily Gonneau, du label Unicum Music.

Qui-plus-est, un artiste pourrait décider lui-même de l’utilisation de sa musique en définissant au préalable, dans les conditions du smart contract, les licences qu’il accorde à ses œuvres : ainsi, il pourrait décider par exemple de faire payer les stations de radio pour la diffusion de sa musique mais pas les boites de nuit (ou inversement), ou encore d’établir un tarif moins important pour les particuliers, voire de ne pas faire payer les sites de streaming qui adoptent une approche éthique du partage des revenus. Le smart contract pourrait donc programmer des droits d’autorisations d’exploitation personnalisés, en fonction des choix de l’artiste.

 

Enfin, au lieu de passer par des intermédiaires, le revenu provenant d’un streaming ou d’un téléchargement pourrait être distribué automatiquement entre les différents propriétaires d’un titre, en suivant des répartitions prédéfinies. On pourrait ainsi imaginer que 5% des revenus d’un titre de jazz reviennent instantanément à tel musicien, 5 autre % à tel autre musicien, etc. Attention cela étant, prévient Emily Gonneau : « l’exploitation d’une œuvre peut se décliner de plusieurs manières : grosso modo la composition elle-même, l’enregistrement, mais aussi son interprétation (chanteurs, musiciens) en concert. C’est important car chaque type d’exploitation génère des types de revenus différents : droits d’auteurs pour auteurs/compositeurs et éditeurs ; chiffres d’affaires et droits voisins pour les producteurs ; royalties d’artistes signés en maison de disque pour les enregistrements ; cachets d’intermittent des interprètes (musiciens, chanteurs) lors des concerts ». Il faudrait donc définir en amont précisément pour chaque œuvre qui bénéficie de quelle part ensuite.

Par ailleurs, les faibles coûts de transaction des cryptomonnaies rendent possible les micropaiements. Ceux-ci peuvent s’avérer particulièrement intéressants au vu des faibles montants de transaction dans le domaine du streaming. Certains, comme Don et Alex Tapscott dans leur ouvrage Blockchain Revolution (2016), vont même jusqu’à parler de « micro-dosage » qui permettrait de payer le contenu en streaming en fonction des secondes regardées, c’est-à-dire payer des millièmes de centimes pour des millisecondes de vidéo. Mais cette idée reste surtout une façon d’illustrer les possibilités de la technologie, plutôt qu’une perspective probable.

3) Pour mieux connaître le public d’un artiste et s’adapter en conséquence

Les données récoltées permettraient de mieux connaître le public de l’artiste, afin d’améliorer la mise en valeur de sa musique en fonction de son public, ce qui manque aujourd’hui : « pendant vingt ans, on m’a proposé le même plan marketing, à savoir essayer de passer en radio, mais je ne passe pas en radio ! » explique ainsi Imogen Heap, chanteuse anglaise qui a décidé de mettre en vente un de ses derniers titres sur une plateforme blockchain. « Si un DJ en Italie passe mes morceaux, j’ai envie de faire quelque chose pour luiSi un artiste est intéressé par la mode, la cuisine ou, comme moi, la technologie, la blockchain peut l’aider à mieux se connecter à ces univers. »

Copie d’écran de la plateforme Ujomusic où la chanteuse Imogen Heap vend son titre

4) En apportant de la transparence dans une chaîne de valeur aujourd’hui opaque

Dans un rapport paru en 2015 intitulé « Rethink Music », le Berklee Institute of Creative Entrepreneurship écrit qu’« il arrive souvent que des montants soient payés au mauvais destinataire », et que « des parties importantes du revenu des droits d’auteurs finissent en dehors de la poche des artistes, dans une sorte de boite noire » où les véritables propriétaires ne peuvent pas être identifiés.

En outre, les détails spécifiques de certains deals étant parfois cachés derrière des accords de non-divulgation, les artistes et leurs managers ont du mal à savoir qui des labels, éditeurs ou organismes de gestion collective traitent les paiements.

La blockchain pourrait donc apporter de la transparence à cette chaîne de valeur particulièrement opaque, dans la gestion et la répartition des droits et des paiements.

Ceci est d’autant plus crucial que « le manque de transparence dans les flux financiers des nouveaux usages (streaming, téléchargements…) » est élevé, estime Philippe Astor, spécialiste de l’impact des nouvelles technologies dans l’industrie de la musique : « certains artistes ont l’impression de ne presque rien gagner avec ces usages online alors que le streaming par exemple est devenu la première source de revenu de l’industrie musicale aux Etats-Unis. Si on imagine que tout cet écosystème bascule sur un environnement de blockchain, on pourrait identifier tous les flux financiers de façon transparente. »

Source montage http://www.the-blockchain.com

5) Pour transformer la gestion et le rôle des billets de concerts

Philippe Astor imagine une émission de billets électroniques dont les droits de revente seraient reliés à des smart contracts. « Un smart contract pourrait déterminer le prix facial du billet et ses conditions de revente : par exemple, le droit de revendre le billet d’occasion mais uniquement au prix facial, ou à maximum 20% de plus que le prix facial mais avec une partie qui revient à la salle ou à l’artiste. Le smart contract pourrait aussi fixer une interdiction de revendre le billet sur un site non-approuvé au préalable. Dès lors, on pourrait avoir un marché secondaire où les règles sont fixées dès l’émission du billet. »

Il imagine également des conditions d’accès VIP inscrit dans un billet électronique « premium » : « par exemple la possibilité de mixer soi-même le son du concert dans des endroits VIP dédiés. Ou encore, lier au billet un droit d’accès permanent à une captation faite du concert : autrement dit, avoir accès après le concert à son enregistrement audio et/ou vidéo. C’est ce billet dont je suis le propriétaire (authentifié par la blockchain) qui donnerait l’accès à la captation. »

Pour creuser toutes ces possibilités, un seul mot d’ordre, selon lui : « expérimenter » !


Pour télécharger cette étude au format PDF: http://blockchainpartner.fr/industrie-musicale-et-blockchain-notre-etude


Focus : la blockchain supprimera-t-elle les intermédiaires dans l’industrie musicale ?

Point de vue n°1 : « Attendons-nous à une reconfiguration des intermédiaires » pour la Middlesex University, dans son rapport « Blockchain for Creative Industries » :

« Le plus probable est que les intermédiaires apportant de la valeur continuent d’exercer leur rôle, même s’il est possible que la répartition des revenus se fasse plus en faveur des artistes et des auteurs. S’agissant des éditeurs de musique, par exemple, même s’il arrive que leur fonction administrative soit à terme remplacée par la blockchain, ils devraient conserver leur rôle dans la négociation des paiements. Cela étant, avec les paiements instantanés de droit d’auteur, dont les montants seraient prédéfinis, les tierces parties pourraient toujours prendre une part mais occuperaient une position différente dans la chaîne de valeur ».

Point de vue n°2 : « Ne caricaturons pas le rôle des intermédiaires ! » pour Emily Gonneau, spécialiste du secteur :

« Attention à ne pas réduire les partenaires du développement de la carrière et des œuvres de l’artiste à de simples intermédiaires administratifs ou financiers. C’est un glissement de perceptions assez répandu, hérité des débats sur les majors et l’incapacité de l’industrie musicale à opérer la transition du numérique sans pertes et fracas. Pourtant, les pourcentages qui leur sont traditionnellement dévolus sont le reflet du travail de développement, et non simplement destinés à couvrir des marges. Si l’on prend l’exemple de l’éditeur, sa seule obligation envers l’auteur/compositeur est spécifiquement « d’assurer une exploitation permanente et suivie de l’œuvre » : c’est un travail artistique avant tout. Il ne faut pas l’invisibiliser : ce n’est pas la blockchain qui le révolutionnera ! Et ce d’autant plus que l’industrie musicale doit déjà arriver à s’entendre sur un certain nombre de problèmes pré-existants (compétition d’intérêts à ce stade plus forte que la nécessité de voir converger les différents acteurs). »


Zoom sur 3 principaux projets :

  • Ujo Music est une start-up utilisant la blockchain pour « créer une base de données transparente et décentralisée des droits d’auteurs, et automatiser les paiements grâce aux smart contracts». UjoMusic a notamment collaboré avec la chanteuse Imogen Heap pour sortir son titre « Tiny Humain » sur la blockchain Ethereum, en octobre 2015. Les utilisateurs étaient invités à créer un portefeuille blockchain sur ujomusic.com et à envoyer de l’ether [la devise d’Ethereum] à celui-ci. Une fois l’argent reçu sur le portefeuille, l’utilisateur devait envoyer l’argent à un smart contract, qui lui accordait une licence et lui remettait le fichier MP3, tandis que le paiement se faisait simultanément et directement à la chanteuse et aux autres membres de son équipe.
  • Dot Blockchain Music: collectif qui développe en opensource « un nouveau format de fichiers, .bc, reliés à une base de données mondiale distribuée de droits d’auteurs musicaux. Au lieu de transférer des fichiers musicaux en tant que mp3 avec des métadonnées et une image, le format .bc inclura tous les fichiers médias, métadonnées étendues, et les contrats digitaux qui stipulent leurs usages. Le format .bc fonctionnera comme un wrapper [sorte d’enveloppe contenant tous les éléments d’un fichier : audio, vidéo, métadonnées…], similaire à un fichier zip ». Le but est de « créer une façon juste et transparente pour les créateurs de faire exprimer leurs droits. »
  • MUSE est un réseau pair-à-pair spécialement conçu pour l’industrie musicale. Cette organisation vise à « constituer la fondation d’un nouvel écosystème pour le secteur, en servant à la fois de base de données mondiale pour les copyrights, de moyen de paiement pour toutes les transactions liées à l’univers musical, et d’outil pour simplifier les licences de travaux musicaux. Les fans peuvent interagir, participer et même bénéficier du succès de leurs artistes préférés. »
    La plateforme PeerTracks, qui permet aux artistes de recevoir directement les revenus générés par leurs œuvres, a ainsi choisi d’utiliser le réseau MUSE pour son service blockchain.

Et aussi : Resonate (lire aussi ici) ; Alexandria.

Le projet MUSE


Sources :
-Entretien avec 
Emily Gonneaufondatrice du label Unicum Music, co-fondatrice de l’agence Nuagency, enseignante à la Sorbonne, et auteure de L’Artiste, le Numérique et la Musique’ (2016).
-Propos de Philippe Astor et Cédric Claquin tenus lors de la conférence « La blockchain peut-elle sauver l’industrie du disque ? » au MaMa Festival 2016
Dossier « Blockchain : The operating system for music »
Rapport « Blockchain for Creative Industries » de la Middlesex University London
Dossier « Rethink Music » du Berklee Institute of Creative Entrepreneurship
-Nombreux articles dont « How blockchain can change the music industry » sur 
Techcrunch


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Concert de musiques de films au château de Regnière-Ecluse le dimanche 08 décembre 2019 à 15h

Concert de MUSIQUES DE FILMS

Dimanche 8 décembre 2019 à 15h

Chapelle du château de Regnière-Ecluse (80)

 Entrée libre - Libre participation aux frais

Réservations  : 06.62.79.80.91 (Yves RINALDI)

 

 

Quatuor MUSICARMONIA :

  • Anne GOLHEN, piano

  • Marjorie MISSEMER, flûte

  • Vincent FRIBERG, hautbois

  • Julien MORAUD, clarinette

 

Isabelle MALET, soprano

Arrangements : Eric CORMIER

 

PROGRAMME

 

1. Camille St SAËNS : L’assassinat du Duc de Guise, film muet d’André

Calmette (1908)

  • Introduction du 4ème tableau : Anne Golhen (piano)

  • L’assassinat : Quatuor Musicarmonia

 

2. Philip GLASS : The hours, film de Stephen Daldry (2002)

  • The poet acts : Quatuor Musicarmonia

     

3. Bernard HERMANN : Psychose, film d’Alfred Hitchcock (1960)

  • Extrait : Quatuor Musicarmonia

 

4. George GERSHWIN Porgy and Bess, film d’Otto Preminger (1959), d’après l’opéra de George et Ira Gershwin (1935)

  • Summertime : Isabelle Malet (soprano), Anne Golhen (piano)

     

5. Danny ELFMANN : Alice au pays de merveilles, film de Tim Burton (2010)

  • Extrait : Quatuor Musicarmonia

 

6. Nino ROTA : Suite sur des musiques de films de Frederico Fellini : Quatuor Musicarmonia

  • La Strada (1959)

  • Amarcord 1973)

  • La dolce vita (1960)

  • Les Clowns (1971)

  • Il Bidone (1955)

  • Huit et demi (1963)

 

7. Shigeru UMEBAYASHI : In the mood for love, film de Wong Kar-wai (2000)

  • « Yumeji’s theme » : Marjorie Missemer (flûte), Anne Golhen (piano)

 

8. Georges DELERUE : Suite sur des Films de Jean-Luc Godard et François Truffaut

  • Le Mépris, film de Jean Luc Godard (1963) : Quatuor Musicarmonia

  • Les deux anglaises et le continent, film de François Truffaut (1971) : Marjorie Missemer (flûte), Julien Moraud (clarinette) et Vincent Friberg (hautbois)

  • Le dernier métro, film de François Truffaut (1980) : Anne Golhen (piano)

 

 9. Harold HARLEN : Le Magicien d’Oz, film de Victor Fleming (1946)  

  • « Over the rainbow » : Isabelle Malet (soprano), Anne Golhen (piano)

 

10. Ennio MORRICONE : Extraits de musiques de films

  • « Cantabile », extrait de la musique du film Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (1989) : Vincent friberg (hautbois) et le Quatuor Musicarmonia

  • Suite sur les musiques des films Love Affair de Glenn Gordon Caron (1994), La Califfa d’Alberto Bevilacqua (1970), Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (1989) et Missionde Roland Joffé (1986) : Quatuor Musicarmonia

     

11. Michaël NYMANN : Extraits de musiques de films

  • « Chasing sheep », extrait de la musique du film Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway (1982) : Quatuor Musicarmonia

  • « My heart asks pleasure first », extrait de la musique du film La leçon de piano de Jane Campion (1993) : Anne Golhen (piano)

  • « Here to there », extrait de la musique du film La leçon de piano de Jane Campion (1993) : Julien Moraud (clarinette), Anne Golden (piano) 

  • « An eye for optical theory », extrait de la musique du film Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway (1982) : Quatuor Musicarmonia

 

Durée du concert : 1h10

Concert du Trio Améthyste du 21 novembre 2019

Les concerts MUSICOMPOSER

présentent

 Le Trio Améthyste

« Musiques d’hier et d’aujourd’hui »

 Jeudi 21 Novembre 2019 à 20h00

Eglise du Bon-Secours

20, rue Titon

75011 PARIS

Métro Faidherbe-Chaligny

PROGRAMME

Jean-Paul DAVEDRAL : « Romance »                                      

Philippe DELAPLACE : « Jardins Secrets »   -  4 mouvements : Jardin Renaissance,

Jardin Chinois, Papillon & Jardin Suspendu 

Vincent FRIBERG : « Le Petit Bohémien »                                   

Philippe GAUBERT : « Pièce Romantique »   

Charles LEFEBVRE« Ballade »           

Claude DEBUSSY« Trio en Sol Majeur »

 La partie de violon a été transcrite pour la flûte par Carmen JAIMES MARIN

  LE TRIO AMETHYSTE

Le « TRIO AMETHYSTE »  composé d’une flûte, d’un piano et d’un violoncelle, s’est donné comme but de promouvoir le répertoire écrit pour cette formation depuis le 18ème siècle et jusqu’à nos jours.

Une tournée en Colombie en 2017,  plus particulièrement orientée sur le répertoire français, a fait découvrir aux interprètes des œuvres méconnues comme le trio de Jean FRANCAIX, les « Aquarelles » de Philippe GAUBERT ou encore le trio de Louise FARRENC (rare compositrice du 19ème).

Le « TRIO AMETHYSTE » a sans doute encore beaucoup d’œuvres à faire émerger des cartons du temps mais n’hésite pas à transcrire des œuvres initialement écrites pour le trio avec violon. Carmen JAIMES a ainsi transcrit avec bonheur le célèbre trio en Sol Majeur de Claude DEBUSSY.

Les compositeurs ont su renouveler la palette des couleurs et  sonorités produite par cette formation en usant de différentes façons du contraste entre les timbres de ces trois instruments mais aussi de leurs couleurs spécifiques.

Puisse cette belle formation apportée sa contribution originale au grand répertoire de la musique de chambre ! Les interprètes n’hésitent pas à commenter les œuvres par de courtes indications historiques ou musicologiques.

 

Carmen Alicia JAIMES MARIN, Flûte. Née à Bucaramanga en Colombie, elle étudie la flûte traversière avec Santiago SIERRA à l’Université Autonome de Bucaramanga. Elle participe à de nombreux concours et festivals en Amérique du Sud. En septembre 2008, elle entre au conservatoire Marcel DUPRE à Meudon dans la classe de François VEILHAN. Elle y obtient son Diplôme d’Etudes Musicales avec mention Très Bien à l’unanimité pour la flûte et la Musique de Chambre. En 2010, elle rejoint Marc BEAUCOUDRAY au conservatoire Régional de Saint-Maur-des-Fossés pour se perfectionner en flûte traversière. Elle joue dans de nombreux orchestres d’Île de France. Admise à l’Ecole Normale de Paris en 2016, elle y obtient le Diplôme Supérieur de Musique de Chambre.

 

Antoine DIDRY-DEMARLE, Piano.  Remarqué dès l’âge de 12 ans au Concours National Léopold BELLAN à Paris, il bénéficiera très tôt des conseils de grands pianistes comme Brigitte ENGERER. Il se produit au Grand Théâtre de Genève sous la baguette de grands chefs comme Heinz HOLLIGER. Lauréat 2003 du Concours International de Piano Citta di Moncalieri, il est l’invité de nombreux festivals dans le monde. En 2007, il fonde le Duo Métamorphoses avec Andrea CORAZZIARI. En 2010, il gravele CD Images Croisées, avec des oeuvres de DEBUSSY, BRAHMS et LISZT. Membre du Trio THALBERG depuis 2012, il accorde désormais une grande part de son activité à la musique de chambre. Il est aussi professeur de piano au Conservatoire de Paris XIe

 

Frédéric BORSARELLO, Violoncelle.Frédéric BORSARELLO commence l'étude du violoncelle à l’âge de sept ans. Après des études au Conservatoire de Boulogne Billancourt sous la direction de Jean BRIZARD, il est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, à 14 ans, dans la classe de Paul TORTELIER. Il en sort avec un Premier Prix de Violoncelle et un Premier Prix de Musique de Chambre. Il participe à de nombreuses productions de l'Ensemble Inter contemporain sous la direction de Pierre BOULEZ et de l'Ensemble Orchestral de Paris. Pendant 10 ans, il sera membre du « Quatuor RAZUMOWSKY » avec lequel il enregistre quatre CD. Il obtient un Premier Prix au Concours International de Naples. Il est professeur de violoncelle au Conservatoire de PARIS XIe et violoncelle solo de l'Orchestre de Chambre de Versailles. Membre de la SACEM, il est l'auteur de 30 pièces pour violoncelle.

LES COMPOSITEURS DE MUSICOMPOSER PARTICIPANT AU CONCERT

 

Jean-Paul DAVEDRAL.Jean-Paul Davédral est né en 1938. Très tôt il s'est mis au piano et s'est intéressé à la composition. Il a suivi ses premiers cours d'harmonie avec Marc Pinchard et plus tard, a bénéficié des conseils de Roger Calmel. Sa carrière de professeur de Mathématiques l'a amené à beaucoup voyager à l'étranger et il a pu faire jouer plusieurs de ses oeuvres (Brésil, Haïti, Turquie). Il réside aux Sables d'Olonne où il participe à divers concerts. Quelques-unes de ses oeuvres de musique de Chambre ont été éditées chez Gérard Billaudot.

 

 

Philippe DELAPLACE. Formé à la clarinette à 13/14 ans dans un orchestre d’harmonie, il se consacre d’abord à des études scientifiques et techniques et ne reprendra ses études musicales qu’à 24 ans au Conservatoire de Rueil-Malmaison. Il y découvre le chant choral avec Roland LEMÊTRE et fonde une chorale au sein de son entreprise. Il fréquente aussi la classe d’harmonie de Francine AUBIN puis rejoint la classe de composition de Philippe LEROUX au conservatoire de Nanterre en 1989. Il pratique la composition depuis toujours mais plus assidûment depuis quelques années : œuvres pour  piano, trio avec flûte, quintette à vents, quatuor à cordes etc.

 

Vincent FRIBERG. Il a fait des études de hautbois et de piano (Bourg-la-Reine). En 1978, 1er prix de hautbois au CNSMP avec P. Pierlot, il entreprend l’étude de l’harmonie avec J-C Raynaud. Membre de la SACEM depuis 1988, son CD de musique de chambre « Le cœur et la mémoire »paraît en 2000. Ses partitions sont éditées chez Fertile Plaine et Fortin. Professeur de hautbois (conservatoires de Brunoy, Bussy St Georges et Clermont de l’Oise), il joue avec l’Orchestre « Bel Arte », l’ensemble « Arte Musicale » et le « Quintette à Vent du Val d’Yerres ».