L’association « Musique hors champs » présente
Concert : 1850-1950 "Romantisme et modernité"
à travers des compositions européennes
et brésiliennes
Libre participation aux frais
Trois canti pour violon et piano
Effectuoso- Quasi grave et commosso- Appassionato Cécile Nguyen-Ngoc – Violon
Augustin Parret-Freaud - Piano
Huit Lieder
Glükes genung (D von Liliencron) Heimkher (A.F von Schack) Allersellen (F Dahn)
Malven (B Werlhi Knobell) Ich schwebe (K Henckel) Zueignung (H von Gilm) Morgen (J H Mackay) Nichts! (H von Gilm)
Pierre-Henri Ageorges – Chant / Grigori Abramian - Piano
Oscar LORENZO FERNANDEZ (1897-1948)
A velha história (H DE CARVALHO) Madrigal (O KELLY)
Evocação (S Salema)
Lundu da Marquesa de Santos (V Corrêa) Antônio Carlos GOMES (1836-1896)
Suspiro d’alma (A GARRETT)
Quem sabe?!... (F L DE BITTENCOURT SAMPAIO)
Marcelo Mori – Ténor / Grigori Abramian - Piano
Trio pour violon violoncelle et piano op 76 no 2 Lento- Allegro molto moderato
Molto vivace
Lento- Andante mosso- Allegretto Daniel Chapron – Violon Annick Leveau – Violoncelle Jean-Michel Gourlain - Piano
MARGUERITE CANAL
(1890-1978)
Récital de musique de chambre, mélodies et pièces pour piano
Église réformée Paris-Luxembourg
Samedi 24 juin 2023
20h30
58, rue Madame 75006 Paris
Entrée libre
Libre participation aux frais
Marguerite Canal, compositrice française (1890-1978), 1er prix de Rome (1919,) 1ère cheffe d'orchestre (1917), a écrit principalement des mélodies et des pièces pour piano et quelques œuvres de musique de chambre.
Elle a pu être considérée par ses contemporains comme le "Duparc féminin" tant sa musique se caractérise par une expression " romantique" et douloureuse.
Peu d'enregistrements existent. Le seul ouvrage qui lui est consacré écrit par Pierrette Germain-David vient d'être édité (Edition Delatour) pourrait ainsi que les concerts qui lui sont consacrés contribuer à la "renaissance "de cette compositrice.
L’association « musique hors champs » propose un concert consacré à la compositrice italienne Giulia Recli (1890-1970) et au compositeur Ildebrando Pizzetti (1880-1968) qui s’inscrivent dans la démarche du renouveau de la musique italienne préconisé par Alfredo Casella.
Celui-ci, à l’occasion de conférences données à Paris dans les années 1910 à la sorbonne déplorait que l’image donnée par la musique italienne à l’étranger se limite à la seule production d’opéra. Il encourage donc ses collègues compositeurs à développer la production de musique de chambre et symphonique et suivre la démarche harmonique inaugurée par Debussy et généralement de s’intéresser aux nouveautés stylistiques développées par les autres pays européennes telle la polytonalité, le dodécaphonisme, le modalisme.
Ce renouveau italien se manifeste donc par une grande diversité stylistique illustrée par bon nombre de compositeurs dont ildebrando Pizzetti et Giulia Recli. Cette dernière élève de Pizzetti et du grand chef Victor de Sabata s’est illustré dans la musique symphonique et de chambre avec un style qui sans renier le passé sait distiller dans sa musique des tournures harmoniques subtiles. Pizzetti quant à lui se montre plus novateur dans son écriture dans l’esprit de la polytonalité et du modalisme.
Au Regard du Cygne
Samedi 28 janvier 2023
19h30
210, rue de Belleville 75020 Paris
Libre participation aux frais
Programme
Voici un concert proposé par l'association "Musique hors champs" dont la pertinence est de mettre en lumière un aspect la francophonie Brésilienne.
https://www.facebook.com/Yves.Guerrini.IAD.FRANCE/posts/125748523548448
Le Salon de 1824 consacra officiellement le mouvement Romantique en peinture avec notamment Géricault et les Massacres de Scio de Delacroix. Un tableau fit également sensation, c'est Le Massacre des Innocents de Léon Cogniet (1794-1880), grande toile de 2,61m X 2,28m aujourd'hui conservée au Musée des Beaux Arts de Rennes.
Léon Cogniet, Le Massacre des Innocents, 1824, Rennes, Musée des Beaux Arts
Ce peintre, auteur du célèbre portrait de Champollion, est aujourd'hui moins connu que de son vivant. Mais il a légué ce chef-d'oeuvre d'émotion et de modernité à la postérité. Habituellement (sauf chez la toile de Poussin de 1625 du Musée Condé de Chantilly), l'épisode de l'Évangile de Saint-Matthieu du Massacre des Innocents, faisait l'objet de compositions tumultueuses mêlant des mères désespérées tentant d'arrêter des soldats en furie en train d'assassiner les enfants de moins de 2 ans nés à Bethléem, exécutant l'ordre funeste du roi Hérode. C'était l'occasion pour les peintres de faire la démonstration de leur virtuosité, comme le prouve la toile de Rubens de 1638.
Pierre-Paul Rubens, Le massacre des Innocents, 1638, Munich, Alte Pinacotek.
Guido Reni, Le massacre des Innocents, 1611, Bologne, Pinacothèque Nationale
Nicolas Poussin, Le massacre des innocents, 1625 ou 1629, Chantilly, Musée Condé.
Même si le tableau de Guido Reni de 1611 demeure le plus réussi esthétiquement parlant, et celui de Poussin le plus universellement terrible, avec cette mère poussant "le plus beau cri de l'histoire de la peinture", selon les mots du grand peintre anglais Francis Bacon, l'oeuvre de Léon Cogniet nous met face à l'image de la terreur absolue, celle d'une mère qui vient de se réfugier à l'ombre d'un passage en ruine, tout près d'un escalier et empêchant son enfant de crier, tout en le serrant contre elle. Certes la pose de cette femme est quelque peu "travaillée", dans un savant raccourci académique, mais le spectateur est immanquablement attiré par ce regard terrible qui l'interpelle, d'autant que Cogniet fige le récit de son tableau à un moment de suspense insoutenable : le soldat qui dévale l'escalier de gauche, poursuivant une autre mère, va-t-il découvrir cette femme terrorisée, tapie dans l'ombre ?
Rarement, un peintre n'était parvenu, avant Cogniet, à un tel degré de tension narrative et cela uniquement à travers le regard terrorisé de cette mère, regard qui interpelle notre conscience et qui symbolise la terreur absolue. Comme Poussin, deux siècle avant lui, Cogniet atteint l'universel avec cette oeuvre, en individualisant le drame, permettant à tout un chacun de s'identifier à cette mère confrontée au plus abject des meurtres, celui de son enfant.
Léon Cogniet, portrait de Jean-François Champollion, 1831, Paris, Musée du Louvre
Léon Cogniet, Autoportrait, 1818, Orléans Musée des Beaux Arts